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EXPOSITIONS
PASSEES
PARIS & ILE DE FRANCE
Année 201
1

         


Exposition terminée


PARIS : Musée du Quai Branly
" Maya, de l'aube au crépuscule "
... Jusqu'au 02 octobre 2011
 




Tzolkin - Calendrier Maya
Tzolkin : Calendrier Maya



A travers 150 pièces exceptionnelles qui, pour la plupart, ne sont jamais sorties de leur pays d’origine, l’exposition propose de découvrir les Mayas du Guatemala, l’une des trois civilisations qui ont marqué l’histoire de l’Amérique précolombienne.

Dans une volonté de valorisation de la sauvegarde du patrimoine national du Guatemala, l’exposition met en avant les dernières grandes découvertes archéologiques sur plusieurs sites récemment étudiés - notamment El Mirador qui figure en tête de la liste des 5 sites sélectionnés en vue d’une nomination au Patrimoine mondial de l’UNESCO.

Ces dernières recherches permettent de présenter aujourd’hui une conception plus large et plus complexe de la civilisation maya, en décrivant la grande variété et l’évolution de son organisation sociale, de ses formes architecturales et de ses styles artistiques.

Céramiques peintes, stèles, pierres fines taillées, éléments funéraires, vestiges architecturaux, ornements..., présentés selon un parcours chronologique, offrent un panorama complet de la culture maya du Guatemala, son développement, son apogée et son déclin.

L’exposition propose également un portrait actuel de cette civilisation en présentant les coutumes, rituels et richesses de la culture maya contemporaine.

La civilisation maya est une civilisation précolombienne qui s'est étendue au sud-est du Mexique ( Yucatán), à l'ouest du Honduras et du Salvador, au nord du Bélize et au Guatemala. Apparue au troisième millénaire avant J.-C., elle a connu son apogée du IIIème siècle au Xème siècle avant de connaître une décadence progressive jusqu’à sa disparition avec la conquête espagnole au XVIème siècle.

Les connaissances que nous avons de la civilisation Maya demeurent très incomplètes et de grandes zones d'ombre subsistent par le fait que les conquistadors espagnols, puis ensuite les missionnaires chargés de christianiser les contrées dites « sauvages » de ce nouveau continent, ont détruit toutes les traces du passé, avec par exemple l'autodafé de Mani, et des codex Mayas, où tout fut brûlé.
En Amérique précolombienne, les Mayas furent un peuple de bâtisseurs, qui, en quinze siècles, établirent dans la jungle l'une des civilisations les plus raffinées du continent avec la construction de temples et de pyramides, de nature astronomique, comme en témoignent les multiples cycles du calendrier Maya.

Le peuple Maya était installé dans le sud-est du Mexique ( Chiapas, Campeche, Quintana Roo et Yucatán);et en partie dans le Guatemala actuel, l’ouest du Honduras et l'ouest du Salvador et trois zones géographiques se distinguaient selon des critères climatiques et géologiques : la face pacifique, les basses terres et les hautes terrres.
Les traces les plus anciennes de la culture Maya ont été retrouvées sur la côte du Pacifique et dans les hautes-terres du Guatemala. Les vestiges de la période classique sont essentiellement localisés dans les basses-terres du sud (Tikal, Uaxactun, Copan) alors qu’un développement postérieur semble avoir eu lieu principalement dans les basses-terres du nord, dans la péninsule du Yucatán.


A l’origine, les Mayas semblent avoir développés leur culture sur le littoral atlantique du Mexique, d'où ils migrèrent ensuite vers l'Amérique Centrale. Des groupes Mayas restèrent cependant sur place, ou migrèrent vers le nord comme les Aztèques, tandis que les groupes qui allèrent vers le sud, sont ceux qui développèrent à proprement dit la civilisation Maya.

L'ère préclassique des Mayas va de 2600 av.J.C. à 250 ap. J. C. C'est l'essor de la civilisation Olmèque, vers 2000 av. J.C.,d’où descendent les Mayas. Des éléments archéologiques montrent que l'architecture cérémonielle Maya démarre vers 1000 av. J.C. en reprenant de multiples éléments de la culture Olmèque.
Vers 300 av. J.C., les groupes se démultiplient et développent une activité importante, avec un accroissement important de la population.
Entre 50 et 250 ap. J.C., des tensions apparaissent entre ces différents groupes: crise de croissance ou invasions, guerres, et certains sites sont abandonnés (Cerros ou Komchén), tandis que d'autres dominent tel le site de Tikal.

L'ère classique qui s'étend de 250 ap. J.C à 900 ap. J.C voit deux sites, Tikal et Calakmul jouer un rôle prédominant alors qui marque l’apogée de la culture Maya.
En 292, une stèle datée revendique la prédominance de Tikal sur l'ensemble du monde Maya et sur le Mexique central, le Teotihuacán, avec des échanges dans les domaines de l’architecture, la céramique et la sculpture.
Vers le milieu du VIème siècle, la cité de Calakmul s’impose à Tikal. Les activités et des échanges décroissent avec la fin des constructions de monuments datés. La culture Maya a atteint son apogée : elle se poursuivra jusqu'au Xème siècle.

L'ère postclassique qui va de 900 à 1521, amène l’effondrement des cités-états et la disparition des monuments. La disparition des puissantes cités Mayas à l'aube du IXème siècle demeure mystérieuse. Guerres, famines, épidémies ou une combinaison de ces facteurs sont les raisons généralement avancées par les historiens avancées pour expliquer ce déclin.
Les cités Mayas sont abandonnées au début du Xème siècle, puis englouties par les végétations. Ce n'est qu'au cours de la seconde moitié du XIXème siècle et au début du XXème que des temples et ensembles d’architecture ont pu être retrouvés et restaurés.

La guerre entre différents groupes est une hypothèse souvent retenue du fait des traces d’abandon soudain de sites apparemment délaissés en quelques jours (restes de chantiers. Cependant, les guerres, bien que très courantes, ne peuvent à elles seules expliquer l’ampleur de ces abandons. Les guerres ne visaient pas à exterminer l'adversaire, mais à faire des prisonniers pour exiger une rançon ou pour les sacrifier aux dieux.
Une autre hypothèse serait que des catastrophes naturelles ou des tremblements de terre auraient pu aussi décimer les populations, en entraînant de mauvaises récoltes, avec l’incidence de famines, d’ épidémies, et uns suite de rebellions, etc.
Une autre thèse serait celle de la peur conséquente à des observations astronomiques selon lesquelles les prêtres aurait prédit l'approche d’une apocalypse imminente qui aurait conduite le peuple à fuir.

Une dernière hypothèse acceptée par de nombreux chercheurs serait celle d’une conjonction de situations très défavorables, et d’une catastrophe écologique (déboisement massif, sécheresse, appauvrissement et érosion du sol) qui aurait entraîné de violentes guerres entre les cités pour augmenter la cadence des sacrifices et gagner la clémence des dieux.

Les cités du nord dans le Yucatan, elles, continuent à prospérer jusqu’à ce que la cité de Mayapan gouverne tout le Yucatan, avant de faire face à une révolte vers 1450. Lorsque les Espagnols arrivent en 1520, la région est aux mains de petites cités de moindre importance.
Dans les hautes terres du sud, la culture Maya subsiste dans de petites cités-royaumes comme celui de Quiché, qui laissera le texte le plus connu de la mythologie Maya : le Popol Vuh.
Quelques royaumes continueront à résister farouchement à l’invasion espagnole, jusqu'à ce que le dernier site Maya, le royaume d'Itza, au Guatemala, tombe en 1697.

La société Maya est divisée en classes : nobles, religieux, militaires, artisans, commerçants, et agriculteurs. Dirigée par des chefs héréditaires, ceux-ci délèguent leur pouvoir sur les communautés villageoises à des chefs locaux. La terre, propriété de chaque village, est distribuée en parcelles aux différentes familles. Les agriculteurs qui constituent la majorité de la population, se divisaient en paysans, serviteurs et esclaves.

L'élite, de son côté, se répartissait en guerriers, prêtres, administrateurs et dirigeants. L'élite et le peuple ne formaient pas des catégories opposées, car des liens d'alliance unissaient dirigeants et serviteurs, chefs de villages et paysans.

Les Mayas étaient organisés ainsi en communautés ou en cités indépendantes ce qui a été un facteur déterminant par les conquistadors espagnols qui eurent facilité à affronter un peuple fractionné et sans unité.



Musée du Quai Branly - Paris


(LMDA)



Exposition terminée


PARIS : Centre Georges Pompidou
" Images sans fin : Brancusi, film et photographie "
Du 29 juin au 12 septembre 2011


Image non disponible

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Constantin Bancusi :
 " La colonne sans fin de Voulangis " - 1927
- Photo gelatino argentique -
 © Coll. Part. 1961 © ADAGP

Constantin Brancusi dans son atelier vers 1933 - 1934  © Coll.Part.

Constantin Brancusi dans son atelier
vers 1933 - 1934
 © Coll.Part.



Au cours des années 1920, Constantin Brancusi instaure un dialogue fécond entre sa production sculptée, la photographie et le film. Sur les conseils de Man Ray, il entreprend de réaliser des photographies de ses sculptures et peu après, de les filmer.

À travers un ensemble exceptionnel d'une centaine de photographies et de films inédits, l'exposition montre, pour la première fois, sa production photographique et cinématographique en explorant les divers aspects de cette relation.

Mieux que tout autre artiste de sa génération, Constantin Brancusi a pleinement conscience de la révolution que les procédés de reproduction analogiques, film et photographie, allaient accomplir sur la perception de l'oeuvre d'art. L'artiste entreprend de rechercher la vérité même des oeuvres reproduites - le dynamisme, l'énergie et les vibrations qui s'en dégagent.

Jeux détonnants sur la lumière et les matériaux, sur le mouvement et sur le cadrage, essais innombrables sur les multiples états possibles d'un même cliché et d'une même oeuvre, allers-retours incessants entre l'image animée et l'image arrêtée, contribuent à la construction d'un regard singulier sur ses productions sculptées.

Par delà la saisie de ses sculptures, ces préoccupations se retrouvent pleinement exprimées dans le reste de sa production filmique et photographique encore peu étudiée - films de voyage, photographies d'amis dans l'atelier, de modèles dansant parmi ses sculptures, essais expérimentaux divers… Constantin Brancusi a, par le prisme de l'enregistrement analogique, accompli une métamorphose profonde de ses oeuvres, les révélant sous un jour nouveau.

Constantin Brancusi est né à Pestiani-Gorj en Sud Roumanie en Février 1876. Il entre à l'Ecole des Beaux Arts de Bucarest en 1902. Arrivé à Paris deux ans plus tard, il rencontre Rodin qu'il admire, mais avec qui il refuse de travailler, car "Rien, dit-il, ne pousse à l'ombre des grands arbres".
Il préfère se mêler au milieu d'artistes  tels que Le Douanier Rousseau, Modigliani ou Fernand Léger, et suivre le chemin de l'indépendance et de son goût pour la sculpture.


Il se fait remarquer dès 1907, par la réalisation de "La prière", une sculpture allégorique sur la misère, destinée à une sépulture, dans laquelle la puissance symbolique de son art s'exprime déjà avec force, suivie d'une œuvre considérée comme révolutionnaire intitulée "Le Baiser" par laquelle il manifeste sa conviction selon laquelle la sculpture doit être avant tout d'une exigence totale sur les formes et sur le sens.

" La Muse endormie " en 1909, " Prométhée" en 1911," Tête d'enfant" en 1913, lui valent d'être remarqué et d'être invité à une Grande Exposition d'Art Moderne à New York, en 1913  l'année où il réalise aussi la première version de ses nombreux buste de "Melle Pogany".
C'est en 1916 qu'il réalise la "Princesse X" en bronze poli, qui lui vaut de nombreuses récriminations, et qui est retirée de l'exposition du Salon des Indépendants de 1920, car considérée comme obscène.

En dehors du marbre et du bronze polis, Brancusi s'intéresse aussi à la matière  que lui offre le bois : il réalise "Adam et Eve", puis "Socrate" et "Torse de Jeune Homme", " Le Coq" entre les années 1921 et 1925 par lesquelles, il crée des compositions où domine le soucis de l'équilibre des formes posées sur des socles travaillés en proportions.

En 1928, il change d'atelier, et dans cette nouvelle atmosphère à la fois austère et solennelle qui règne là, il affine les formes et les thèmes qu'il reprend  et reprend sans cesse en les épurant, les simplifiant, tant au travers le travail du marbre que du bronze  dans des œuvres telles que "Le Grand Poisson" en 1930, " Mademoiselle Pogany III" en 1933,  "Le Coq"en 1935 réalisé en bronze sur socle de pierre et de bois, nouvelle version du "Coq" de 1924 réalisé en noyer poli,  "Le Miracle", " le Phoque" en 1936, "La Tortue" en 1943.

Toute sa vie durant Brancusi aura voulu approcher la forme pure du sensible, la forme achevée, qui lui donnera cette place unique dans l'histoire de la sculpture, jusqu'à la grande rétrospective du Musée Guggenheim de New York en 1955 qui constituera la reconnaissance définitive de son œuvre.


Centre Pompidou - Paris

(LMDA)




Exposition terminée


PARIS : Musée d'Orsay
" Manet, inventeur du Moderne"
Du 05 avril au 17 juillet 2011



Edouard Manet " Olympia" 1863  © Musée d'Orsay Paris
Edouard Manet
"Olympia"
Huile sur toile 130,5 x 190 cm - 1863
© Musée d'Orsay - Paris


Edouard Manet en 1874 photographié par Nadar © Coll. Part.
Edouard Manet en 1874
photographié par Nadar
© Coll. Part.



Edouard Manet ( 1832 - 1883 ) a été l'inventeur de l'atrt moderne d'où le titre de cette rétrospective proposée par le Musée d'Orsay. Inventeur du moderne, car il n'a eu de cesse de déjouer tout au long de son oeuvre les règles des classiques et des maîtres anciens, depuis Fra Angelico et Vélasquez.

Manet a voulu faire témoignage de son temps et éclairer la situation historique de son époque, non pas comme un peintre décrivant la réalité sociale, mais tout en restant attaché aux valeurs du romantisme, il a cherché à traduire l’atmosphère de l’époque, les mondanités et les jeux d’influence de ses contemporains, les relations et les rapports  entretenus par la bonne société bourgeoise dans la vie quotidienne. Cette exposition  est la première manifestation de grande ampleur consacrée à Edouard Manet en France depuis la belle rétrospective de 1983 des Galeries Nationales du Grand Palais.

 Elle  permet de
montrer comment Edouard Manet s’est inscrit dans les multiples liens qu’il a tissés avec la sphère publique et politique, et comment il a parcouru son époque et tracé les prémisses de la modernité au travers les influences venues de toutes parts.


Car la modernité, c’est parfois souscrire, mais le plus souvent s’opposer. Le visiteur se trouve donc informé sur ce qu’a été la nature de l'enseignement académique de Thomas Couture et comment celui-ci a pu déteindre en partie sur les travaux de Manet. Mais l’exposition montre également et surtout ce qu’ont été les apports de Baudelaire ou de Stéphane Mallarmé dans les recherches de l’artiste, comment l’imaginaire érotique a pu apporter sa contribution à l’évolution vers la modernité, quels ont été les rapports entretenus avec la sensibilité des peintres féminins, et notamment avec Berthe Morisot, Eva Gonzalès, et comment l’influence de l’art religieux ou de l’art historique apparaît encore dans certaines oeuvres et comment Manet malgré tout se démarque et s’affranchit de toutes ces contingences.


 

L'exposition reconstitue enfin la fameuse "Galerie de la Vie Moderne", organisée en mars-avril 1880 , en préambule au Salon, et permet de montrer ce que signifiait pour lui "créer en République".
Edouard Manet s’intéresse en effet, plus que tout autre, à son époque, et donne une place de choix au témoignage, davantage qu’à une conception de la «peinture pure». C’est en ce sens qu’il est résolument moderne, et que c’est finalement mal le percevoir et mal le comprendre que de le réduire à une certaine étape finale de l’académisme. Car il marque davantage, non la fin de quelquechose , mais bien au contraire le début d’une nouvelle ère dans l’histoire de la peinture.

 


Edouard Manet : pour en savoir plus

   Musée d'Orsay - Paris

(LMDA)








Exposition terminée


PARIS : Musée d'Art Moderne
" Van Dongen, fauve, anarchiste et mondain "
Du 25 mars au 17 juillet 2011


 



Près de 20 ans après la rétrospective de 1990 réalisée en collaboration avec le Musée Boijmans , cette exposition, du Musée d’Art moderne de la Ville de Paris, consacrée à Kees Van Dongen (1877-1968) complète la dernière présentation du Musée Boijmans Van Beuningen de Rotterdam qui vient de s’achever en janvier dernier.

Elle présente la période parisienne de l'artiste, allant de l’année 1897 à 1930 environ période pendant laquelle Kees Van Dongen rencontre Toulouse Lautrec et Matisse , puis à Montmartre Picasso et Derain.

Avec un esprit rebelle et proche des milieux anarchistes après les années 1895, Kees Van Dongen se consacre d’abord à la caricature et la dénonciation sociale. Résolument d’avant-garde en se rapprochant du fauvisme, il lui donne un nouvel élan suite à ses voyages au Maroc, en Espagne et en Egypte au début des années 1910, en diffusant ses valeurs esthétiques en Hollande, en Allemagne, et en Russie.

A Montmartre, il a été séduit par la verve populaire et la vie de bohème. Puis viennent les années Montparnasse où
fauve et mondain, il se focalise à la faveur des « Années Folles « sur la représentation des femmes, des visages et des corps féminin, en particulier sur les visages lourdement fardés jusqu’à en être méconnaissables sous les effets des lumières électriques. Ses prédilections vont à une représentation de l’extravagance, de la sensualité, de l’érotisme, de la sexualité au travers des recherches chromatiques de plus en plus violentes, pour témoigner des travers de son époque. Il s'intéresse aux couleurs vives et contrastées, aux oppositions, à la complémentarité, à la puissance des expressions, selon une approche qui lui permet d'acquérir la réputation d'un artiste audacieux et moderne.

Cette période que Kees Van Dongen qualifie de « période cocktail », le mêle à l’élite parisienne de l’époque : les écrivains, les femmes de lettres, les comédiens, les acteurs et actrices du cinéma, qui théâtralisent leurs présentations, posent, et soignent les tenues vestimentaires. Van Dongen les représente ainsi dans ses tableaux pour mieux révéler le factice de ces personnalités et souligner l’artificialité de leur existence dissimulée derrière les rôles qu’elles se jouent entre elles.
C’est ainsi que Kees Van Dongen peut être rapproché de la démarche de Foujita, qui lui aussi dans sa participation aux avant-gardes, montre une véritable originalité, avec une verve et une liberté d’expression qui en font un artiste
particulier et déroutant souvent.

 




Image non disponible
images/VanDongenKess17.jpg
Kees Van Dongen
" La vasque fleurie "
© ADAGP



Kees Van Dongen © Coll. Part. © ADAGP
Kees Van Dongen
© Coll. Part. © ADAGP

Cette exposition rassemble environ 90 peintures, mais aussi des dessins et un ensemble de céramiques, et couvre une période allant des années 1895 au début des années trente. Elle montre les multiples facettes de l’artiste depuis ses premières oeuvres engagées, puis ses travaux d’avant-garde comme figure marquante du fauvisme, avant de devenir l’une des figures de la scène parisienne des années folles dans des soirées privées dans lesquelles il se distinguera par ses excentricités, jusqu’à la composition d’oeuvres à double sens, représentatives et critiques, qu'il proposera au Salon d'Automne, et qui lui attireront la reconnaissance du public.


Kees Van Dongen : pour en savoir plus


Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris




Exposition terminée

PARIS : Galeries Nationales du Grand Palais
                     " Odilon Redon : Prince du rêve"
 
Du 23 mars au 20 juin 2011




Odilon Redon : " L'esprit gardien des eaux " ©
Odilon Redon :
" L'esprit gardien des eaux "
©

Odilon Redon : " Le profil bleu " - 1892 -  Huile sur papier 30,1 x 24,7 cm
Odilon Redon :

" Le profil bleu "
Huile sur papier
30,1 x 24,7 cm
- 1892
© British Museum - Londres



Odilon Redon (1840-1916) est sans doute l’un des artistes qui a marqué le plus l’art symboliste et il a été en ce sens l’une des figures essentielles de l’art du XIXème siècle et du début du XXème. Il a largement influencé les jeunes peintres Nabis et Fauves, et Paul Gauguin en particulier par ses emplois de la couleur vers la fin de sa vie.
Dans la première partie de son oeuvre, ces sont surtout les oeuvres en noirs qui l'intéressaient, dont il disait : " Il faut respecter le noir. Rien ne le prostitue. Il ne plaît pas aux yeux et n'éveille aucune sensualité. Il est agent de l'esprit bien plus que la belle couleur de la palette ou du prisme. "

C’est donc à véritable redécouverte que nous convie cette exposition, car Odilon Redon est probablement l’un des peintres français le moins connu en France, compte tenu du caractère " ésotérique " de son oeuvre, mais aussi de l’importance qui a été la sienne dans le mouvement pictural et dans l’histoire de l’art dela fin du XIXème.
Quelques grandes expositions ont été organisées à l’étranger, surtout à Chicago et à Londres en 1994, puis à Francfort en 2007, mais cette grande rétrospective est la première en France depuis celle de 1956 présentée à l’Orangerie à Paris.

Elle rassemble environ 170 oeuvres, peintures, dessins, pastels, fusains auxquelles ont été ajoutées un ensemble de gravures et de lithographies, soit 110 estampes, avec l’aide exceptionnelle de la Bibliothèque Nationale de France.
Selon un parcours chronologique, elle permet au visiteur de revivre l’évolution du peintre, depuis sa jeunesse et l’époque angoissée qui fut la sienne retranscrite dans ses oeuvres noires jusqu’à l’explosion de la couleur de ses derniers tableaux.
L’exposition est complétée enfin par de nombreux documents d’archives, livres, revues, lettres et photos, qui permettent de retracer les liens entretenus par Odilon Redon avec les artistes et le monde intellectuel de l’époque.

Odilon Redon, est né le 22 avril 1840 à Bordeaux et il est décédé le 6 juillet 1916 à Paris. Peintre symboliste et coloriste, dans son son art, il s’est ingénié à explorer les méandres de la pensée, à représenter l'aspect sombre et rêveur de l'âme humaine, à illustrer les mécanismes de l’irrationnel et de l’ésotérisme.

Originaire d’une famille bourgeoise du bordelais, en 1863 il rencontre le graveur Rodolphe Bresdin, qui l’initie à la gravure et à la lithographie, et l’oriente vers un art libre. C’est pour lui une rencontre qui sera décisive pour la suite de son parcours d’artiste, car Rodolphe Bresdin est un homme profondément romantique dont l’oeuvre veut exprimer une vision subjective et onirique de la vie.
Il donnera ainsi à Odilon Redon ce goût qui se développera tout au long de sa carrière, celui de la subjectivité, de l’expression personnelle et intense des sentiments et des émotions, qui feront de lui un artiste indépendant, hors de l'influence des écoles, mais qui sera aussi très mal compris de ses contemporains.


C’est la guerre de 1870, qui fait sombrer Odilon Redon dans une vision angoissée du monde. Inspiré par l’oeuvre de Goya, il entre dans sa " période des noirs", avec des compositions sombres, des séries de fusains et de lithographies, exécutées jusqu’en 1895 où s’exprime ses peurs, ses angoisses, ses interrogations sur la vie et les hommes.
Dans des oeuvres telles que "Le Rêve "en 1879, "Origines" en 1883, et dans des séries telles que "La Tentation de Saint Antoine" de 1888 à 1896, et "L’Apocalypse de Saint Jean" en 1899, non seulement on entrevoit l’influence de Goya, mais aussi transparait une vision spiritualiste avec ses interrogations sur la mort, sur les origines, sur l’infini, mais également sur l’infiniment petit, impressionné qu’il est par les recherches microscopiques du botaniste Armand Clavaud.
Son goût pour la musique et notamment pour Schumann, exercera également une influence profonde sur lui, - ce, déjà depuis son adolescence-, ainsi que les chants sacrés qui lui révéleront, dira-t’il : " un infini sans mélange, découvert comme un absolu réel, le contact même avec l'au-delà".



Odilon Redon vers 1880
©

C’est ainsi qu’Odilon Redon s’ouvrira à une profonde réflexion spirituelle portant sur les limites du conscient, les confins de la pensée, et qu’il explorera dans une recherche obsédante des thèmes tels que l’origine de la vie, le vertige de l’infini, le mystère de la fin en toute chose, l’utilité de l’existence.
Le rôle de son oeuvre tel qu’il l’écrit alors lui-même est de "mettre la logique du visible au service de l’invisible ". Mais cette conception visionnaire engendrent un rejet de la part de ses contemporains à l’exception de Huysmans ou de Stéphane Mallarmé, et le scandale chez les critiques, car il demeure totalement en dehors des tendances et des mouvements de son époque.

Dans les années 1890, ses oeuvres en noirs s’orientent vers des horizons plus intérieurs. L’utilisation de nouvelles techniques dans les arts graphiques, telles que le pastel et la peinture, permettent de nouvelles variations picturales qui facilitent les travaux de paysages, de fleurs et de natures mortes, ainsi que le portraits.

Les années qui suivront permettront à Odilon Redon de travailler ainsi en versions colorées certains des mêmes thèmes que ceux développés avec ses oeuvres en noirs, par exemple, "Les Yeux clos" en 1890.
Ce, jusqu’à ce que les couleurs prennent définitivement le dessus à partir de 1900, dans des oeuvres où les variations colorées éclatent dans des thèmes mythologiques , comme " Le Char d’Apollon" en 1905, ou religieux comme "Le Bouddha" en 1906.
L’oeuvre synthétique et spiritualiste d’Odilon Redon aura ensuite une large influence sur l’art de Paul Gauguin et des Nabis.
"L'artiste, disait-il, vient à la vie pour un accomplissement qui est mystérieux. Il est un accident. Rien ne l'attend dans le monde social."

Galeries Nationales du Grand Palais - Paris

( LMDA)



Exposition terminée


PARIS : Musée du Louvre
" Franz Xaver Messerschmidt (1783 - 1823 ) : sculptures "
Du 26 janvier au 25 avril 2011


Franz Xaver Messerschmidt (1736-1783) fut sans doute l'artiste le plus original dans le monde de la sculpture autrichienne du XVIIIème siècle.

Il aura  incarné le génie mais également la folie, lesquels sont réunis dans une oeuvre à la fois classique, mais en partie curieuse et totalement différente des normes artistiques dans la sculpture de cette époque. Totalement académique d'un côté, mais par ailleurs étonnante et parfois accablante, l' oeuvre de ce grand maître du baroque, mérite qu'on la redécouvre.

Franz Xaver Messerschmidt est d'abord professseur à l’Académie Royale de Vienne. Il devient rapidement le portraitiste des bonnes gens la société aristocratique et intellectuelle de l'époque. Vivant dans la capitale autrichienne, Franz Xaver Messerschmidt développe son art surtout à partir de 1766, à son retour d'un voyage en Italie.

S’appuyant sur une véritable virtuosité technique, ses sculptures sont d'abord marquées du plus parfait classicisme, tels les différents bustes en marbre, en albâtre ou en plomb qu'il réalise de ces contemporains comme la sculpture en pied de "Maria Theresia als Königin von Ungarn" réalisée en 1764-1765 , ou encore le portrait de "Gerard van Swieten" de 1772.

Des problèmes financiers s’abattent sur lui au cours des années  qui suivent, et il se voit privé d'un nouveau  poste de professeur à Vienne. Il décide alors de quitter l' Autriche, pour se rendre en Bavière, et s’installer finalement en 1777 à Presbourg où il mourra en 1783.

Il réalise là une grande partie de ses portraits sculptés lesquels seront appelés après sa mort,  les "têtes de caractère ". Ces sculptures mettent en scène des bustes de visages grimaçants, ou illustrant les traits de caractère de certains de ses contemporains comme celui de "Herzog Albert von Sachsen-Teschen" en 1780.
Il pousse son art parfois jusqu'à la caricature, avec des bustes qu'il exécute en métal soit avec de l’étain, soit avec du plomb, et quelquefois en albâtre.

Ces têtes,  exclusivement masculines recouvrent les différents âges de la vie, et sont exécutés de manière  frontales par dessus une esquisee de buste. Ce sont les émotions, les expressions excessives  du visage, les représentations de la peur ou de la folie  qui intéresse l'artiste avant tout.
Les expressions des visages  avec les yeux grands ouverts, les bouches grimaçantes, les mentons et traits crispés sont totalement impressionnantes de maîtrise, et illustrent le génie de l'artiste, à parvenir ainsi à inscrire dans la matière les multiples aspects des tensions de l’âme humaine

Cette première exposition en France consacrée à Franz Xaver Messerschmidt présente une trentaine d’oeuvres, dont un portrait en buste acquis par le Musée du Louvre en 2005.

 

 

Franz Xaver Messerschmidt : " Un fou évident " 1770 Albâtre © Galerie du Belvédère - Vienne

" Un fou évident " 1770 Albâtre 

de Franz Xaver Messerschmidt :
© Galerie du Belvédère
Vienne



Franz Xaver Messerschmidt : © Galerie du Belvédère - Vienne

Franz Xaver Messerschmidt
© Galerie du Belvédère
Vienne





Musée du Louvre - Paris

(LMDA)




Exposition terminée


PARIS : Centre Georges Pompidou

" Mondrian - De Stijl "
Du 01 décembre 2010 au 20 mars 2011



Le mouvement De Stijl en Hollande, signifiant "  Le Style ", des années 1917 à 1928, a en effet constitué un mouvement fondemental dans l'art du XXème siècle en voulant donner un sens nouveau aux arts, avec le but de quitter la sphère du figuratif et de rendre aux formes et aux couleurs leur pureté dans leur expression première.

Ses fondateurs, que furent Piet Mondrian, Théo van Doesburg et Gerrit Rietveld, publient en 1918 une revue d'avant garde afin de diffuser leur conception esthétique, et leur vision de l'art dont le principe ets que celui-ci doit s'inscrire dans la vie sociale de leur époque.

Ils en appellent ainsi à un équilibre entre l'individu et le monde pour libérer l'art des contarintes de la vie contemporaine et du culte de l'individualisme replié sur lui-même.

Il s'agit pour eux, au lendemain de la première guerre mondiale, de trouver un langage universel au travers  une vision à la fois critique et utopique de la réalité du lmonde industriel, dont le sinfluences prennent en partie source dans le mouvement théosophique hollandais de cette époque.

La peinture et le dessin, la sculpture et l'architectuie, la décoration et le mobilier, et enfin l'urbanisme avec des artistes tels de Van der Leck,  Vantongerloo, Huszar, des architectes tels que Oud, Van Hoff et Wils, le poète Anthony Kok, le graphiste Piet Zwart, et l'urbaniste Cornelis Van Eesteren, autour de Piet mondrian, Théo van Doesburg et Ferrit Reitveld, conduisent ensemble à l'expérimentation d'un décloisonnement des différentes expressions artistiques dans le but d'introduire l'art dans le quotidien de la vie sociale des individus, au coeur d eleur activité et dans leur environnement rural ou urbain. A ce titre, il s'agit de créer et de mettre en oeuvre un nouvel ordre dans la société, reposant sur la recherche d'une harmonie universellle entre les hommes au ytravers les multiples disciplines de la créativité plastique, picturale, architecturale et urbanistique.
Dans ce contexte l'oeuvre d'art devient une force de construction pour  la société et l'environnement , une force d'action dans l'organisation sociale et politique de la ville. Elle réorganise l'agencement du monde et rend possible l'équilibre entre l'individu et la collectivité, entre la connaissance et l'action, entre le rationnel et le sensible, entre le spirituel et le matériel.
Piet Mondrian ( 1872- 1944 ) était lui-même entré auparavant à L'Académie Nationale des Beaux-Arts d'Amsterdam en 1892. Il avait subit d'abord l'influence de l'Ecole de La haye, en travaillant laforeme, le style, la lumière et les'paces par des oeuvres naturalistes et des paysages académiques, tel son tableau " Au Stadhousdesrskade d'Amsterdam" peint en 1898, représentant dans des tonalités bleueue et grises les bords d'un canal.
Il est alors un peintre réaliste très soucieux de représenter la réalité et la nature dans tous ses aspects, car c'est elle qui permet l'accés aux révélations spiritruelles et aux "vérités supérieures", selon une pensée tarditionnelle liée au protestantisme. natures mortes et paysages de campâgne sont ses sujets dominants.
Mais il construit à partir de 1897, des travaux faites de lignes calires,par l'utilisation qu'il développe du crayon noir, de l'aquarelle, de la gouache, dans des dominantes bleues, gries ou brunes, donnan des oeuvres souvent mélancoliques.

A partir de 1904, sa peinture change et les paysages laissent la place à des scènes d'intérieurs avec l'abandon des tonalités nuancées au profit de longs aplats de couleurs. Sous l'influence de peintres tels que Cornelius Spoor, Jan Sluyters ou Jan Toorop, il se tourne progressivement vers le fauvisme comme en témoigne des oeuvres telles que "Le nuage rouge" de 1907, "Moulin dans la clarté du soleil "en 1908, ou encore "Dévotion", "Crépuscule", "L'arbre bleu". Mais il s'interresse aussi au divisionnisme de Signac, dans des oeuvres telles que "Dunes",  ou à un certain expressionnisme de Van Gogh dans une oeuvre telle que " Le Pommier en bleu"

ll poursuit également une réflexion philosophique sur le rôle de l'artiste, en quête de permanence et d'universel, et considère que l'artiste doit saisir l'essence des choses, et s'échapper du matérialisme qui conduit  à la simple retranscription ou imitation de la nature, dans les limites de la perception ."

Après des toiles qui célèbrent la couleur, succèdent des œuvres dans lesquelles Mondrian explore avant tout les lignes. "Phare à Westkapelle" réalisé en 1910 fait entrevoir la direction que Mondrian prendra ensuite. «Je trouve vraiment que la grande ligne est l'élément primordial dans une chose, c'est ensuite  que vient la couleur», dit-il..

Adepte de théosophie, il s'engage dans des compositions fondées sur l'ésotérisme et la spiritualité tel que dans l'énigmatique triptyque " Evolution" qu'il peint en 1910, qui représente l'évolution de la femme entre la réalité matérielle vers la vérité mystique. Car Mondrian cherche à faire de sa peinture un langage universel, dont il considère qu'elle doit  rendre compte des réalités essentielles au-delà des apparences sensibles.






Piet Mondrian : " Nature morte au pot de gingembre II " 1912 - Huile sur toile :  91,5 x 120 cm - © Gemeentemuseum - La Haye

Piet Mondrian
" Nature morte au pot de gingembre II "
1912
Huile sur toile:  91,5 x 120 cm
© Gemeentemuseum - La Haye








Piet Mondrian © Coll.Part.

Piet Mondrian
© Coll.Part.




Piet Mondrian dans son atelier en 1926 © Centre Georges Pompidou
Piet Mondrian
dans son atelier en 1926
© Centre Georges Pompidou




Lors d'une exposition à Amsterdam, en 1912, il découvre le cubisme. Il décide alors de s'installer à Paris pour rejoindre le groupe des peintres "cubistes", période parisienne, entre 1912 et 1914, où il passe d'un cubisme figuratif à un cubisme plus abstrait dans lequel les objets perdent leur fonction figurative pour un ensemble de lignes formelles horizontales et verticales, mêlées aux couleurs primaires dans un espace à deux dimensions.

ll poursuit l'exploration de ces thèmes, comme les arbres et les façades d'immeubles, comme sujets, tels "Pommier en fleur " , en 1912, et "Composition ovale en plans de couleurs" en 1914. Il écrira plus tard :"Je sentis que seuls les cubistes avaient découvert le bon chemin, et pendant longtemps, je fus très influencé par eux ...Mais peu à peu, je me suis rendu compte que le cubisme n’acceptait pas les conséquences logiques de ses propres découvertes."

En 1914, il retourne aux Pays-Bas au chevet de son père mais est contraint d’y rester deux ans à cause de la guerre, et ne peut revenir à Paris. Il travaille alors sur l’opposition des éléments et la combinaison des notations géométriques (les signes plus et moins représentant la mer) au travers des oeuvres telles que "Jetée et océan"en 1915 ou "Composition " en 1916. En 1917, "Composition avec lignes noires" est le point d’aboutissement de cette recherche de l’abstraction.

"Tout se compose par relation et réciprocité. la couleur n'existe que par l'autre couleur, la dimension par l'autre dimension, il n'y a de position que par opposition à une autre position". Le tableau est ouvert et apparait comme un fragment d'une ensemble plus vaste, portant vers un monde de métaphores.
De retour à paris en 1919, il se tourne vers le néoplacticisme qu'il nomme " principe général de l'équivalence plastique ". Le néoplasticisme est un monde exact qui lie l'ordre pictural à une utopie sociale, spirituelle et poétique.

Parallèlement, il écrit des textes présentant une société future équilibrée où chaque élément trouve sa justification dans une utopie architecturale, basée sur une fusion généraliste des fonctions des batiments dans la ville, des magasins et des maisons avec les rues, des rues avec les quartiers... Il connait alors une renommée internationale, car il est considéré comme l'inventeur d'une forme d'art universelle.

Piet Mondrain participera dès lors à toutes les manuifestations de l'avant garde européenne et en particulier aux Groupes " cercle et carré ", en 1929, puis à "Abstraction-Création" en 1931.
Il poursuit ses recherches sur le néoplatiscisme, intègre dans ses compositions la notion de rythme après sa découverte du jazz, puis accentue le role de la couleur, notamment à partir de  1940, quand il s'installe à New York, tel que dans " new York City I " en 1942.
A sa mort, atteint d'une pneumonie, le 1er février 1944, il laisse inachevé " Victory Boogie Woogie", composé d'une quadrature de petits carrés rouges, jaunes et bleus.


Centre Pompidou - Paris


(LMDA)



Exposition terminée


PARIS : Galeries Nationales du Grand Palais
" Claude Monet "
Du 22 septembre 2010 au 24 janvier 2011











Image non disponible

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Claude Monet :

" Impression Soleil Levant " 1872 -
Huile sur toile - 48 cm x 63 cm
© Musée Marmottan - Paris













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Claude Monet :

" Nymphéas " 1905 -


 


Pendant plus de soixante ans, Claude Monet ( 1840 - 1926 ) a peint sans relâche. Son oeuvre incarne l'invention et l’expression la plus aboutie de l’impressionnisme. Elle a constitué au début du XXème siècle l'un des fondements de l’art moderne et inspira les plus grands maîtres de la peinture de ce siècle : Kandinsky, Pollock et tant d'autres.
La présente rétrospective est exceptionnelle, car elle réunit près de deux cents oeuvres, connues et moins connues, en provenance de différents musées dont plusieurs oeuvres, pour cette occasion unique sorties du fonds du Musée d'Orsay, et d'autres de nombreuses collections privées du monde entier.

Par un parcours extrêmement riche et varié cette exposition complète la précédente exposition qui avait été consacrée au génie de l’artiste en 1980, pour un hommage inédit. Avec un ensemble d'oeuvres rassemblant à la fois des scène d’intérieur et des scènes en extérieur, comme l'affectionnait Claude Monet, le visiteur découvre la grandeur de l'artiste au travers les luminosités chatoyantes  des couleurs et les rendus parfaits de la lumière sur les paysages qu'il réalise.
Si Claude Monet a été sans doute l'un des plus grands peintres de paysage, il a été également un maître dans le domaine des portraits et des natures mortes.

L'exposition est organisée par thèmes, et selon un ordre chronologique, pour mieux appréhender l'évolution et la technicité grandissante de l'artiste au fil de l'oeuvre. Depuis les débuts de Monet vers les années 1860 jusqu’aux dernières oeuvres consacrées au cycle des Nymphéas, le visiteur est invité à découvrir l'immense sensibilité du peintre, exprimée aux travers ses touches de couleurs, aux variations multiples, aux nuances et aux tonalités infinies qui montrent la force, la rigueur du talent, qui fut le sien.
Même si la constance des sujets et les répétitions accompagnent la carrière du peintre dans sa volonté de montrer l'infini des jeux de la lumière, l'exposition montre comment Claude Monet, au travers son admiration pour la nature, a pu mettre en relief un immense univers poétique, marqué par les rêveries, la nostalgie du temps qui passe,
le retour vers les souvenirs d'un bonheur qui s'éloigne au fil des jours.
Claude Monet tout au long de sa carrière aura voulu saisir dans chacune de ses toiles, et jusqu'aux Nymphéas qui furent sa dernière oeuvre, l'émotion et l'intensité de la beauté de l'instant.

Oscar-Claude Monet est né à Paris le 14 novembre 1840. Ses parents arrivent au Havre en 1845 où ils espérent faire meilleure fortune qu'à Paris en tenant un petit commerce en épicerie. Les affaires d'Adolphe Monet, son père, prospèrent rapidement car Le Havre, mais aussi, Honfleur et Trouville sont les ports de départs de nombreux navires vers l'Amérique, lesquels doivent se ravitailler pour leurs traversées vers New York. Ses parents s'installent à Ingouville vers 1850, et c'est là sur les plages proches de Sainte Adresse, à regarder les bateaux, à admirer le jeu des éclats du soleil sur les vagues, à flaner sur les docks, davantage qu'à aller à l'école, qu'il
s'imprègne du goût indéfectible qui sera le sien pour la nature.

Sa carrière d'artiste débute tôt, à 16 ans, alors qu'il est encore écolier. Il avait commencé à faire les caricatures de ses maîtres dans les marges de ses cahiers de classe, dont celle de son professeur de dessin, M. Ochard, en lui dessinantt une grosse tête sur un corps frêle, selon un style découvert dans les journeaux illustrés de l'époque. Très vite, il se consacra à la peinture de paysages avec la rencontre d'Eugène Boudin, originaire d'Honfleur, qui lui conseilla au regard de son talent de caricaturiste de se consacrer à l'étude de la peinture et des paysages en pleine nature. Sa vocation de paysagiste naquit à ce moment-là et contribua de façon définitive à sa prédilection pour la peinture en plein-air.

Deux ans après le décés de sa mère en 1857, et très affecté par sa disparition, il décide de venir étudier à Paris à l'atelier Suisse, où il se lie d'amitié avec Camille Pissarro. Après deux ans de service militaire à Alger, Monet revient au Havre pour revoir Eugène Boudin et fait la rencontre à Honfleur de Johan Barthold Jongkind à la Ferme Saint-Siméon où se retrouvaient souvent les artistes. "Jonkind compléta l'enseignement que j'avais reçu de Boudin. A partir de ce moment là, il devint mon véritable maître " dira -t'il plus tard.




Claude Monet au bord de l'étang aux nymphéas vers 1904 ©

Claude Monet
au bord de l'étang aux nymphéas
vers 1904
©

A Paris au début des années 1860, l'atelier parisien privé du peintre académique Charles Gleyre devient le lieu de rencontre de nombreux jeunes artistes. Renoir dans un premier temps, en 1861, puis Frédéric Bazille, Claude Monet et Alfred Sisley rejoignent le groupe lesquels ont une véritable fascination pour la peinture réaliste, loin de l'académisme dominant l'époque. Monet se lie d'amitié avec Bazille à qui il fait découvrir Honfleur.
Claude Monet s'attéle à  la réalisation de tableaux réalistes qui sont exposés quelque temps après à la Galerie du Musée d'Orsay. Ce sont  par exemple des tableaux tels que "Trophée de Chasse" de 1862, un portrait en pied "Mme Gaudibert" réalisé en 1868.
De son coté Frédéric Bazille se lie d'amitié avec Pierre-Auguste Renoir en 1867 pour lequel il réalise son portrait que Renoir conservera toute sa vie.

Monet et Bazille se retrouvent à travailler ensemble en 1863 près de Fontainebleau, auprès des peintres du groupe de Barbizon. Monet qui sera victime d'un accident durant cette période se trouvera représenté par Bazille dans un petit tableau le représentant immobilisé : - "L'Ambulance Improvisée" en 1865. Peu après en 1870, Bazille décédera dans les combats de Beaune-la-Rolande, à l'âge de 29 ans seulement, lors de la guerre Franco-Allemande (1870-1871)


Claude Monet devient alors rapidement le peintre le plus remarqué, en particulier avec son "Embouchure de la Seine à Honfleur " réalisé en 1865. Les critiques avaient très favorablement accueilli ses débuts au Salon de 1865, avec ce tableau jugé comme remarqauble. Sa  version du "Déjeuner sur l'Herbe" destinée au Salon de 1866, en hommage à Edouard Manet avait étéaussi un défi qu'il lui lançait. Cependant Monet ne termina jamais ce tableau, qui fut découpé en trois morceaux, dont deux survivront, avec la partie centrale sera accueillie au Musée d'Orsay, à Paris, en mars 1987.

En 1869, Monet et Renoir décident de travailler ensemble. Ils se retrouvent à Chatou, à la Grenouillère, un café construit sur un ponton sur la Seine, lequel devient un lieu de promenade et de rendez-vous à la mode. Monet et Renoir y peignent chacun leurs célèbres toiles : " La Grenouillère ", peintes simultanément. Il poursuivit cette expérience avec Pissarro, avec qui il travailla également la même année à Louveciennes.

En juillet 1870, la guerre avec la Prusse est déclarée. Peu après Monet se refugie à Londres aux côtés de Camille Pissarro, chacun choisissant des paysages londoniens différents pour comparer leurs réalisations. Monet y peindra " Hyde Park " et " Westminster ".
Il en profitera aussi pour étudier les oeuvres de Constable et de Turner, et y peindre la Tamise. C'est là qu'il rencontrera le marchand d'art Durand-Ruel, qui deviendra le galeriste de référence dans le domaine de l'impressionnisme.

De 1871 à 1878, Monet revient vivre à Argenteuil, un village au bord de la Seine près de Paris, au nord de Bougival et de Chatou. Argenteuil  sera le cadre des oeuvres les plus représentatives du mouvement impressionniste, pour Monet, mais aussi pour Manet, Renoir et Sisley. Il y peint les travaux de réparation du pont d'Argenteuil détruit lors du conflit avec les Prussiens, mais aussi " Le Bassin d'Argenteuil" en 1872, " les Bords de la Seine " à Argenteuil et  plusieurs autres tableaux dans lesquels il innove en quelques compositions audacieuses, par des effets de reflets et d'ombres dans l'eau, complétant la structure du sujet représenté.
L'année 1872, est aussi l'année où Claude Monet peint " Impression Soleil levant ", qui donnera son nom à l'Impressionnisme.


Après une période de soucis financiers, en 1878, Monet doit déménager à Vétheuil. C'est une période difficile, avec peu de revenus et le décés de sa femme en septembre 1879, à l'âge de trente deux ans. A partir de 1883, il s'installe dans un ancien pressoir qu'il loue à Giverny. Il est accablé alors par les dettes, mais il continue à peindre des paysages qui se reflètent dans l'eau de la Seine ou de l'Epte, la petite rivière qui longe Giverny.
Avec la vente de quelques toiles, le soutien, qu'il a de la part d'Octave Mirbeau,  et la vente d'une oeuvre au marchand Théo van Gogh, il parvient finalement à acheter la maison en 1890.
En 1893, il obtiendra l'autorisation d'aménager un petit étang à l'extrémité de son jardin, dans lequel il fait mettre des plantes aquatiques et des nénuphars, et construire un pont de bois. Monet avait été initié à l'art du jardinage par Gustave Caillebotte, et les fleurs des massifs, la maison, devinrent les sujets principaux de son travail.

Il épouse en 1892,  Alice Hoschedé, sa maîtresse qui partageait sa vie depuis 1876. Monet peint alors les peupliers qui bordent l'Epte,  sous les différentes lumières des saisons et des conditions climatiques, puis il se concentre sur la représentation de sujets identiques à différentes heures du jour: comme  "Meules de foin " en 1890 et 1891, puis la "Cathédrale de Rouen" entre 1891 et 1895.

Ces peintures en séries attisent la curiosité et sont très appréciées du public. C'est ainsi que quinze d'entre elles sont  vendues à l'exposition organisée par Durand-Ruel, bien que certains critiques et peintres impressionnistes deviennent dubitatifs et critiques à son égard en y voyant une production facile et alimentaire .

Monet de plus en plus connu hors des frontières et jusqu'aux Etats-Unis, se met à voyager intensément. Il se rend à Londres et à Venise plusieurs fois, ainsi qu'en Norvège en répondant à l'invitation de la Reine Chistiana.

A partir de 1899, il concentre son travail sur les représentations de son jardin aquatique et de ses nénuphars. "J'ai mis du temps à comprendre mes nymphéas. Je les avais plantés pour le plaisir; je les cultivais sans songer à les peindre ... Un paysage ne vous imprègne pas en un jour ... Et puis tout d'un coup, j'ai eu la révélation des fééries de mon étang. J'ai pris ma palette ... Depuis ce temps, je n'ai eu guère d'autres modèles ... "

La représentation de ses nymphéas à la surface de l'eau dominera complètement son travail jusqu'à ses derniers jours. Après le décès  de sa seconde épouse en 1911, il sombrera dans le chagrin et perdra progressivement la vue. Il ne parvindra à achever son cycle des "Nymphéas" dont il voulait faire don à la France que par les encouragements soutenus de Clémenceau jusqu'à sa fin le 5 décembre 1926.

 

Galeries Nationales du Grand Palais - Paris


(LMDA - Julian Lemann )



Exposition terminée


PARIS : Centre Georges Pompidou
" Arman "
Du 22 septembre 2010 au 10 janvier 2011


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Arman :
"Tuez les tous. Dieu reconnaitra les siens "
1961
© ADAGP





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Chopin’s Waterloo, 1962
phot. Adam Rzepka
© ADAGP Paris 2010
© Collection Centre Pompidou, Dist. RMN



 

 


L’oeuvre d’Arman ( 1928 - 2005 ) ne peut pas se résumer à une simple chronologie de périodes qui dans son parcours se succèderaient l’une après l’autre. Il lui arrivait constamment de revenir sur ses travaux, de refaire, de revisiter ce qu’il appelait ses
« procédures », telles que les "Accumulations", les "Poubelles", les "Coupes", les "Colères", les "Combustions"…en inventant ainsi une communication permanente entre le présent et le passé, dans un dialogue vivant, s’exprimant au gré de ses découvertes ou au fil de ses inventions.

Arman n’était pas un récupérateur d’objets, bien qu’il les appréciaient pour ce qu’ils représentaient dans leur contexte contemporain. Il ne procédait pas par l’ accumulation de ceux-ci de manière désordonnée ou aléatoire, mais plutôt selon le mode du collectionneur, ou de l’artisan qui classe ses richesses par catégories, par formes, par dimensions, par matières, par couleurs, dans des cases structurées et organisées.


Cette grande rétrospective du Centre Pompidou, cinq ans après la disparition de l'artiste rassemble près de 120 oeuvres, organisée dans une perspective regroupant sept thèmes majeurs
A l’entrée c’est « La Victoire de Salemotrice » Accumulation Renault n°101 de 1967, faite d’éléments de R4 assemblés et soudés qui accueille le visiteur, et le conduit ensuite à sept salles bien différenciées.
Dans la salle 1 : « de l’informel à l’objet », avec les « Premiers cachets » et les « Allures d’objets » qui amorcent les premiers travaux d’accumulation et initient la présence de l’objet au sein même de la surface du tableau.
Dans la salle 2 , « Les Poubelles et le Plein » rassemblent les déchets de verres, d’objets électriques ou des accumulations d’ordures ménagères dans des boîtes de plexiglas.
La salle 3 , « La masse critique de l’objet » dont Arman dit «mille compte-gouttes sont plus compte-gouttes qu’un seul compte-gouttes.» , où l’objet est mis en perspective dans le contexte de sa fabrication en séries quasi illimitées, parfaitement identiques, mais cependant unique pour chacun d’entre eux.
La salle 4, « Colères et Coupes », présente les premières « Colères » réalisées à partir de 1961, rassemblant les objets trouvés et brisés par l’artiste sous le vent de ses violences artistiques : instruments de musiques désarticulés ou écartelés, postes de radios écrasés, pichets et bouilloires coupés en morceaux, télévisions brisées dans du plexiglas, ainsi que la toute première « explosion » d’Arman « Die Wise Orchid » de 1963, carcasse de voiture de sport provenant d’une performance faite à Essen en Allemagne ainsi que « Conscious Vandalism »,autre performance de l’artiste faite à la John Gibson Gallery à New York en 1975.
La salle 5, « l’Archéologie du futur » montre des objets brûlés, décomposés, ou arrachés, découpés, pris dans des inclusions de résines, de plexiglas, de béton ou encore de polyester, comme autant d’ objets rescapés d’une archéologie moderne, retrouvés après une catastrophe ou un séisme.
La salle 6, « Art et Industrie » réunit des travaux réalisés entre 1967 et 1969 période pendant laquelle Arman va créer de grandes accumulations, parfois sculptures, parfois ensembles monochromes de pièces métalliques, de moteurs ou de carrosseries sortant directement des chaînes de montages des usines Renault.
La salle 7 , "J’ai refait le peintre " où Arman revient à la « peinture » au travers des compositions dans lesquelles les matériaux : tubes, brosses, pâte, pinceaux, et flacons d’additifs, deviennent partie
intégrante de l’oeuvre et démontre la démarche de l’artiste qui recherche à donner de nouvelles dimensions, et à traduire de nouvelles significations possibles à la peinture, mais également aux arts en général.






Arman

Arman
© ADAGP


Armand Pierre Fernandez est né à Nice le 17 novembre 1928. Son père, d’origine espagnole possède un magasin de meubles Rue du Maréchal Joffre, à Nice. C’est dans cet univers qu’Armand passe son enfance parmi des meubles et multiples objets de brocante, et qu’il lui vient le goût de collectionner. Son père, qui est aussi peintre amateur, lui enseigne les rudiments de la techniques de la peinture à l’huile et lui fait découvrir dans les foires les coupes de moteurs montrant le fonctionnement des mécanismes, ce qui le fascine littéralement. Armand se révèle rapidement doué pour la peinture et les arts plastiques. Il entre à l’École Nationale des Arts Décoratifs de Nice où il fait un brillant passage, mais où il s’ennuie rapidement.

Armand fait alors la connaissance d’Yves Klein et de Claude Pascal lesquels sont fascinés par Vincent Van Gogh. Par admiration pour lui, pour sa technique, ses couleurs pures, Klein et Armand décident
de n’utiliser que leurs prénoms pour signer leurs premières oeuvres.
En 1948, Armand découvre les oeuvres des Dadaïstes et des Surréalistes qui marqueront ensuite toujours son travail de peintre. En 1949, il s’inscrit à l’École du Louvre et s’installe à Paris.

Avec Yves Klein et Claude Pascal, il fréquente le milieu artistique parisien et rencontre Anna Staritsky qui concentre son travail vers une peinture non-figurative. Le travail de Jackson Pollock qu’il découvre au Studio Facchetti l’impressionne tout autant que le non-figutratif et l’influence dans les oeuvres qu’il réalise alors.

Il épouse Éliane Radigue le 17 février 1953. Sa peinture devient de plus en plus abstraite et montre l’influence de Poliakoff et de Nicolas de Staël. Peu après en 1954, il découvre le travail de Kurt Schwitters qui met en scène des objets de rebut, des fragments de papier et de cartons.A Nice, où il travaille dans le magasin de son père, il récupère les tampons encreurs pour les utiliser dans ses compositions en s’intéressant surtout au côté formel du cachet. Il expose ses « Cachets » à Paris en 1956.
 À l’occasion de sa première exposition personnelle en Juin 1957 à la Galerie La Roue, une faute typographique de l’imprimeur sur une affiche transforme son nom en «Arman». C’est ainsi qu’il décide de supprimer le «d» de son prénom qui devient son nom d’artiste.
Il rencontre peu après le Groupe de Recherches Musicales dirigé par
Pierre Schaeffer, un ingénieur du son, qui travaille sur des appareils qui permettent de modifier les sons, de les prolonger ou de les ralentir et qu’il appelle les « Allures du son ».
Arman lui emprunte ce concept et se met à travailler sur ses « Allures d’objets », qui le conduiront ensuite aux premières « Colères » et aux « Accumulations ».

En 1959, il crée ses premières « Poubelles » qui rassemblent les déchets de verres, d’objets électriques ou des accumulations d’ordures ménagères dans des boîtes de plexiglas.
En avril 1959, la « Galleria Apollinaire » de Milan expose les dernières oeuvres d’Yves Klein, de Jacques Villeglé, de Jean Tinguely, et les « Allures » et « Colères » d’Arman. C’est à cette occasion que la notion de « Nouveau Réalisme » est employée pour qualifier ce type de recherches artistiques mettant en relief les affres de la société industrielle, productrice d’objets de consommation  et de déchets en grandes quantités.
En juin 1959, son exposition de Düsseldorf intitulée «Poubelles et Accumulations» lui permettra de se faire connaître plus largement, grâce à un texte intitulé « Réalisme des accumulations » où il explique que l’objet possède une valeur en soi, et que l’accumulation permet de lui redonner un contexte en lui-même.

L’année 1960, est riche en événements pour Arman qui par l’exposition «Le Plein», répond à l’exposition «Vide» de son ami Yves Klein, avec une invitation au vernissage composée d’une boîte de sardines remplie de déchets avec un texte de Pierre Restany, qui estime que cette présentation donne au « Nouveau Réalisme » sa véritable dimension.
Arman crée ensuite une série de portraits-robots, dont le portrait d’Yves Klein réunissant certains de ses objets personnels dans une boîte. Le 27 octobre 1960, est créé le groupe des « Nouveaux Réalistes » avec Raymond Hains, Yves Klein, Martial Raysse, Daniel Spoerri, Jean Tinguely et Jacques Villeglé et un manifeste dont le texte rédigé par Pierre Restany est intitulé «À 40° au-dessus de Dada».
En septembre 1961, Arman réalise en direct pour la télévision américaine une « Colère » de contrebasse qu’il nomme «NBC Rage».

C’est alors qu’il commence à utiliser de nouvelles techniques moins contraignantes, telle que la résine de polyester, pour faire des inclusions d’objets. C’est la période où à l’occasion d’une exposition au Musée d’Art Moderne de New York, intitulée «The Art of Assemblage» qu' il découpe les objets en tranche. Cette technique , « Les Coupes » lui permet de transformer l’objet à volonté avec des liens de rappels avec le cubisme, le constructivisme ou le futurisme. De son côté Yves Klein réalise le portrait-relief d’Arman en janvier et meurt brutalement le 6 juin 1962.
Les « Nouveaux Réalistes » après la disparition de Klein décident de se séparer.

Arman qui commence à être connu décide de s’installer à New York. Il poursuit aux Etats-Unis ses « Coupes « et ses « Accumulations », et accentue ses déstructurations des objets.Il développe l’utilisation du polyester, en multipliant les inclusions.
En 1964, il expose pour la première fois dans un musée: le Walker Art Center de Minneapolis, puis le Stedelijk Museum d’Amsterdam.
C’est Alain Jouffroy qui organise en France l’exposition « Les Objecteurs de la Vision» en janvier 1966 où la peinture est abandonnée pour laisser place à l’objet avec des oeuvres d’Arman et de Spoerri présentés commeles initiateurs de cette nouvelle tendance de l’art moderne.

En 1966, Arman travaille sur des « Accumulations » de tubes de peinture en suspension dans le plexiglas; avec des coulées de couleurs échappées de leurs tubes, et réfléchit à travailler avec l’objet le plus représentatif de la société moderne et industrielle: l’automobile. Il noue un accord avec la firme Renault qui lui permettra sur ce thème la création d’une centaine d’oeuvres.

Les années 1968 et 1969 sont riches en événements pour Arman avec en particulier une exposition au MoMa de New york sur le thème « Dada, Surréalisme et leur héritage». En juin de la même année, il représente la France à la Biennale et se voit en mars 1969, présenté avec ses « Accumulations Renault « au Stedelijk Museum» d’Amsterdam. Il créée quelque temps après sa « Colline des pianos » composée de pianos inclus dans des résines polyester.

À partir de 1970, il revient aux « Coupes » en procédant au découpage en tranches de statues qu’il réassemble.En novembre 1970, avec Pierre Restany il organise une nouvelle grande exposition rétrospective à Milan, pour le 10 ème anniversaire des Nouveaux Réalistes, avec des « portraits » d’artistes qui consistent à demander à ses amis artistes de rassembler leurs déchets dans des conteneurs. C’est ainsi que Christo, Roy Lichtenstein, Sol LeWitt, Robert Rauschenberg, Claes Oldenburg, Andy Warhol, se trouvent
« portraitisés» par Arman, en regard de leurs poubelles.

Arman se sépare d’avec sa femme Éliane Radigue en janvier 1971, et épouse quelque temps plus tard Corice Canton à Nice. Il travaille alors à nouveau sur une série de « Poubelles » organiques de détritus jetés d’un bloc dans la résine. Il veut témoigner par ces actions de l’explosion de la sur-consommation moderne et de l’envahissement du monde par les déchets .

Devenu citoyen américain en 1972, il décide de faire le portrait de New York au travers les déchets et les détritus de la ville, tandis qu’à Paris il expose les « Poubelles organiques ».
En 1975, le Musée d’Art Moderne de Paris regroupe une nouvelle exposition des « Coupes » et des « Colères » prises dans le bétons qu’il baptise «Objets armés».
Le 5 avril 1975, Arman réalise une action de happening « Conscious Vandalism » à la John Gibson Gallery de New York consistant à détruire un appartement qu’il avait installé avec soin.
En 1982, il réalise au Château du Montcel, à Jouy-en-Josas; « Long Term Parking », une composition de deux mille tonnes de béton, entassant une soixantaine de voitures sur 18 mètres de hauteur.

Le Musée Picasso d’Antibes lui permet lors d’une rétrospective qui lui est consacrée de présenter une « Accumulation de trente guitares » en bronze baptisée « À ma jolie », en référence aux tableaux cubistes de Picasso de 1912.
Le 14 juillet 1984 , à Paris est inaugurée, une nouvelle pièce de cinq tonnes et de trois mètres dix de haut représentant une « accumulation » de deux cents drapeaux, dans le hall d’honneur du Palais de l’Élysée.
Il présente quelque semaines plus tard «The Day After», une « Combustion » d’un salon complet de style Louis XV, en bronze, pour illustrer l’angoisse d’une destruction totale et d’une vision pessimiste sur un éventuel anéantissement de notre société.
En 1985, il travaille à une nouvelle série d’ »Accumulations » avec des tubes de peinture sur toile , puis à une « Accumulation » de deux mille trois cents tambours de machines à laver dans sa maison de Vence. En juin 1988, il réalise une nouvelle intervention sur la scène du Palais du Peuple, place Tien Anmen, à Pékin: le en exécute une « Colère » d’instruments, au profit du sauvetage de la Grande Muraille
de Chine.

En 1989, de retour à New York, Arman manifeste le souhait d’en revenir à la peinture et à la couleur à sa façon . Il entame la série des « Shooting Paintings » et des « Dirty Paintings ».
 "Je suis de nouveau un peintre" dit-il. Il s’agit de mêler de la peinture à des tubes de couleur écrasés, au milieu d’autres objets et de couches de couleurs : pâtes, brosses et pinceaux.

En août 1994, il inaugure à Beyrouth, au Liban, « Hope for Peace », une « Accumulation » monumentale en béton de trente-deux mètres de haut, incluant quatre-vingt-trois chars de combat.
Le 26 janvier 1998 Paris lui ouvre une grande rétrospective à la Galerie Nationale du Jeu de Paume avec la présentation d’ une centaine d’oeuvres réalisées de de 1959 à 1997.
Arman travaille alors à des nouvelles séries, dont la « Nec Mergitur » consistant en une série d’objets en suspension dans un amalgame de boue et de pétrole, pour traduire sa révolte contre les marées noires. Son but est de projeter le spectateur dans une interrogation sur l’après de la sur-consommation et des pollutions qui envahissent la planète

En 2000, une nouvelle rétrospective intitulée «Arman, la traversée des objets», est organisée par Tita Reut présentée à la Fondation Émile-Hugues de Vence. Il renoue avec la peinture avec une série intitulée «Serious Paintings », qui allient la mise en relief de la musique en peinture.
A New York, le 22 octobre 2005, il meurt des suites d’un cancer.


Centre Pompidou - Paris

(LMDA - Julian Lemann )






 

   
 

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Affiche Theâtre : "Voyage au bout de la nuit " - Theâtre de l'Oeuvre-Paris

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