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" Ma peinture est un espace de questionnement où les sens qu’on lui prête peuvent se faire et défaire. Parce qu’au bout du compte, l’oeuvre vit du regard qu’on lui porte."
Pierre Soulages


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FRANTISEK KUPKA
( 1871 - 1957 )



Frantisek Kupka en 1951 - photographié par Sabine Weiss ( détail)  © Coll. Part.

Frantisek Kupka en 1951
photographié par Sabine Weiss
( détail)
© Coll. Part.


N
é à Opocno dans une famille modeste de Bohême en 1871, Frantisek ou Frank Kupka fait de médiocres études avant que de travailler dès l'âge de 13 ans chez un sellier bourrelier. Il a alors déjà un goût marqué pour le dessin et pour la peinture ce qui lui permet dès 17 ans de s'inscrire dans les cours du peintre suédois Alois Strudnicka (1842-1927) envers lequel il conservera sa reconnaissance pour lui avoir permis d'entrer à l'Académie de Prague en 1889. Celui-çi lui enseigne surtout le dessin, l'art de l'ornementation et des arts décoratifs, car il est un spécialiste de la couleur et du graphisme.


 

Image non disponible


Frantisek Kupka
" Nu Allongé -Gabrielle " 1898
Huile sur toilesur papier
24 x 41 cm
© Narodni Galerie
Prague


K
upka perfectionne sa connaissance et sa pratique de la peinture jusqu'en 1892 où il sort diplômé de l'Académie de Prague.
Il décide alors de voyager et d'aller à Vienne, qui jouit alors d'une grande renommée artistique, tant en matière de musique avec Mahler et Schoenberg, d'architecture avec Otto Wagner, qu'en peinture avec Gustav Klimt ou qu'en littérature et en sciences humaines avec Karl Krauss et un certain Sigmund Freud. Il s'y inscrit à des cours de peinture, tout en complétant son éducation en autodidacte, par des lectures d'ouvrages de philosophie, et d'occultisme . Cette période l'amène à dessiner et à peindre des portraits, ou des scènes plus ou moins allégoriques telle que "Le dernier rêve de Heine mourant " en 1893, qui lui attirent une certaine réputation et quelques rares commandes.


I
l décide néanmoins, de poursuivre ses voyages : il  va en Scandinavie, puis vient en France où il arrive en 1896. Il s'installe à Paris dans le quartier de Montmartre où l'un de ses compatriotes Alfons Mucha réside déjà, lequel parvient à vivre en réalisant des affiches pour les pièces Sarah Bernhardt.
Kupka décide de tenter de gagner lui aussi sa vie en étant illustrateur, mais tout en continuant de peindre.
C'est ainsi qu'il réalise des affiches pour des cabarets comme Le Chat Noir ou L'Ane Rouge, et qu'il travaille pour Aristide Bruant tout en réalisant des oeuvres d'après nature pour des proches. C'est à cette époque, qu'il peint ainsi "Nu allongé" en 1898, le portrait de son amie Gabrielle, dans un genre élégant, frais et familier, mais qu'il réalise aussi des toiles telles que   "Danse Macabre" ou  "L'Argent" en 1899 dans un genre fantastique emprunt d'humour noir et de satire sociale.


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Frantisek Kupka
" Femme devant un Miroir " 1903
Huile sur toile
55 x46 cm
© Narodni Galerie
Prague

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Frantisek Kupka
" La Liberté " 1906
Dessin pour la couverture
de L'Assiette au Beurre
© Coll. Part.


Il demeure aussi toujours interessé par le mysticisme et l'imagerie occulte que l'on trouve dans "les Nénuphars" en 1900, et qui représente un foetus en suspension attaché  à un lotus au milieu de nénuphars.
"La Vague" et "Visage de dormeuse" qu'il éxécute en 1902, et"Femme devant un Miroir" en 1903,
expriment aussi chez Kupka des tendances à la fois symbolistes et sensualistes.

Ayant aussi connu la misère, Kupka ne peut rester indifférent aux évènements sociaux ravivés par l'affaire Dreyfus et à l'effervescence politique qui se propage. Il prend position pour les idées anarchistes comme le feront à son époque Stenlein, ou Valloton et collabore à diverses publications dont  "L'Assiette au beurre", et "L'illustration" pour lesquelles il réalise des dessins satiriques jusqu'en 1907. Il compose aussi de nombreuses  gravures et dessins pendant cette période, ainsi que des illustrations pour des éditions bibliophiliques.


E
n 1906, il s'installe dans une petite maison à Puteaux et vit avec Eugénie Straub. Il décide de suivre des cours de sciences naturelles à la Sorbonne, convaincu  que cela peut l'aider à perfectionner son art. Il s'interresse aussi aux déformations des formes des objets immergés dans l'eau.
Il peint cette même année "L'Eau - la Baigneuse"  qui constitue un moment important dans son évolution vers le morcellement des formes.
Le tableau "La Gamme Jaune" qu'il peint en 1908 est une autre étape dans cette évolution dans le sens où elle est une recherche sur la couleur dans le prolongement des recherches du physicien Chevreul  qui influencèrent beaucoup la peinture de l'époque .

"La Petite Fille au Ballon " qu'il peint en 1908 représente une jeune fille nue tenant une balle à la main. Elle est importante dans l'oeuvre de Kupka, car elle est le point de départ d'un ensemble de recherches, qui au travers d'autres toiles telles que  "La Môme à Gallien" en 1909, "Le Tango" en 1910, le conduit vers une stylisation des formes et de la couleur et progressivement vers l'abstraction. Car parallèlement à cette évolution, il continue son travail d'illustrateur sur le thème de "Prométhée", où l'on voit les perspectives disparaître en faveur des profils des personnages, et de scènes planes, comme on les trouve dans les peintures primitives égyptiennes.


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Frantisek Kupka
" L'eau - la Baigneuse " 1906-1909
Huile sur toile
63 x 80 cm
© Musée National d'Art Moderne
Paris

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Frantisek Kupka
" Madame Kupka parmi les Verticales" 1910-1911
Huile sur toile
133 x 84  cm
© Museum of Modern Art
New York


En 1909, il peint "Le Premier pas", titre ambigu pour une oeuvre totalement abstraite qui transcrit aussi le vif intérêt de Kupka pour les sciences de l'astronomie .
Apparaissent chez kupka les premières structures verticales et géométriques, sans perspectives, que l'on trouve un peu plus tad chez Delaunay, chez Léger mais aussi  chez les futuristes italiens . "Plans par couleurs" ou "Les Touches de Piano" ou encore "Mme Kupka parmi les verticales " en 1910 auxquelles succédera "Ordonnance sur verticales" fin 1911 constituent des oeuvres essentielles dans le parcours du peintre.


Concernant cette époque il écrit dans "La Création dans les arts Plastiques": "Coupées à angles droits ou par des diagonales, les verticales donnent une impression d'ascencion ou de descente, renforcée encore là où les surfaces délimitées sont de couleur ou de valeur différente. Solennelle, la verticale est l'échine de la vie dans l'espace, l'axe de toute construction...L'horizontale  placée dans le haut d'un toile n'est pas à confondre avec celle qu'on trace au milieu ou en bas. C'est chaque fois une autre manière de dire le silence. L'horizontale éveille en nous une idée d'immobilité, de choses couchées, posées, lentes, une idée de repos, d'horizon, de chemin qui s'étend. celui quiveut dans une construction y mettre le holà, fera tomber une borne verticale "


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Frantisek Kupka
" Disques de Newton" 1911-1912
Huile sur toile
49 x 65  cm
© Musée National d'Art Moderne Paris


"La
Primitive" en 1911, constitue une étape supplémentaire qui lui est inspirée par les effets des rayons du soleil au travers un vitrail. Les  structures deviennet circulaires, que l'on retrouve dans ses "Disques de Newton" en 1912 et "Amorpha, fugue en deux Couleurs", qui composée de formes géométriques non décoratives et sans sujet provoque le scandale. Il reçoit les encouragements de Georges Ribemont-Dessaignes, mais aussi du sculpteur Raymond Duchamp Villon et de Marcel Duchamp. Kupka refuse d'être rattaché au  mouvement pictural qui apparaît sous le vocable de "cubisme" donné par Jacques Villon aux peintures de Duchamp, Archipenko, La Fresnaye, Gris, Léger, Delaunay, Picabia, tandis que Guillaume Appolinaire de son côté baptise d'"orphisme" les peintures en compositions circulaires, libérées des modèles du réel, ce qu'il refuse tout autant. Kupka veut défendre sa position de précurseur dans la peinture de l'époque et se tient à distance de ces différents mouvement. Il lui en vaudra peut-être sa réputation d'être un homme taciturne.


K
upka a la particularité avec Georges Braque de ne pas dater ses toiles. Parfois quelques années plus tard, il reprend certaines de ses toiles pourtant achevées, qu'il retouche et quelquefois, qu'il "postdate" ou "antidate" même si elles sont anciennes,  car il préfère la classification de son oeuvre par thème, plutôt que de façon chronologique.
La guerre de 1914 créée une rupture dans sa production  : Kupka s'engage aux côtés des soldats français.
A son retour, il décide de reprendre son oeuvre de peintre, mais décide aussi de réunir ses écrits théoriques sur l'art qu'il rédige depuis 1910 et qu'il veut publier sous le titre " La Création dans les Arts Plastiques". Cet ouvrage ne paraîtra qu'en 1923 en tchèque, car il ne trouvera aucun éditeur pour le lui publier en français, langue dans laquelle il ne paraîtra que 65 ans plus tard.
Livre majeur pour la compréhension de la peinture abstraite au côté du livre de Kandinsky" Du spirituel dans l'art" (1911), Kupka écrit alors " Nous distinguons deux grandes catégories d'oeuvres plastiques. Il y a d'une part, celles qui témoignent du parti pris de saisir simplement l'impression reçue des formes de la nature dans son émergence, telle qu'elle s'annonce à la conscience. Mais il y en a d'autres où le peintre ou le sculpteur nous donne à déchiffrer une pensée spéculative qui se traduit par une combinaison d'élément s plastiques ou chromatiques".

Il se rapproche en cela des thèses d'un autre théoricien de l'art qui est Auguste Herbin, lequel dans son livre intitulé " La peinture non-figurative non objective", écrit : " La lisibilité de la peinture non figurative, ou, si l'on veut, le potentiel discursif, expressif, est lié à la technique et aux moyens mis en oeuvre.Tout dépend des traits, des lignes, des relations, des étendues, et des valeurs lumineuses entre elles, de l'accord des proportions et des volumes. Ce sont là les agents de l'expression, dotés chacun de son identité spécifique, au même titre que les élèments de n'importe quel complexe articulé- détails inséparables de l'ensemble, comme le sont les timbres, les tierces, les quintes en musique ou encore les phonèmes, les syllabes, les mots et les phrases de l'expression verbale"


F
ort de cette réflexion théorique sur l'abstraction, il poursuit ses recherches en gardant une méfiance à l'égard du mouvement dadaïste et du surréalisme naissant. Il reprend de nombreuses toiles anciennes parmi lesquelles " Printemps Cosmique " commencée en 1911 et achevée en 1920, ou "Le Bleu" commencée en 1913 et achevée en 1923, ou "Architecture Philosophique " commencée en 1913 et achevée en 1924, mais c'est avec "La Colorée" en 1919, qu'il amorce de nouvelles recherches avec un symbolisme qui le ramène vers une peinture presque figurative : cette toile très colorée représente le mouvement d'un corps féminin saisi simultanément dans de multiples positions. On retrouve cette même recherche dans des toiles telles que "Rencontre" en 1919, "Charpente bleue" en 1920 ou "La Contredanse" en 1921-1922.
Sonia Delaunay, Marcel Duchamp ou  le futuriste Gino Severini s'interesseront aussi à la suite de Kupka à l'expression picturale du mouvement par la figuration de successions de formes rapprochées et nuancées de couleurs.
Kupka reste toujours attaché à l'astronomie, et à ses découvertes qu'il traduit dans des toiles telles que "Lignes Animées" en 1921 ou "Espaces Animés" en 1922 pleines de formes tourbillonnaires et visionnaires.


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Frantisek Kupka
" Lignes Animées" 1921
Huile sur toile
193 x 200  cm
© Musée National d'Art Moderne Paris


 

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Frantisek Kupka
" Musique" 1936
Huile sur toile
97,2 x 84,6  cm
© Musée National d'Art Moderne Paris


En 1921, il parvient pour la première fois à organiser une exposition personnelle qui a un certain retentissement auprès de la critique et de la presse. Mais cela ne change pas le cours de la vie modeste qu'il mène et l'ardeur qu'il met à continuer ses recherches et à perfectionner ses théories. En 1925, sa toile " Machinisme", puis  la série " L'Acier Boît " entre 1927 et 1928 et "Bock Syncopé" entre 1928 et 1930 reprennent le thème du mouvement lié cette fois çi au machinisme : des rouages, des bielles, des pièces mécaniques circulaires traduisent la puissance de machines imaginaires et écrasantes.
A partir de 1935, Kupka qui s'interesse aussi à la musique en ayant  été marqué par "Pacific 231" d'Arthur Honegger, mais aussi plein d'interêt pour une nouvelle musique  qui est le jazz  tente de conjuguer le machinisme et l'expression de la musique : il peint la série "Jazz Hot" en 1935, puis en 1936 "Musique".


E
n 1936, Kupka est représenté à la grande exposition  "Cubisme et Art Abstrait" du Musée d'Art Moderne de New York avec 3 toiles, dont "Disques de Newton". Avec son ami Mucha, en juin 1936 pour la première fois, il est présent dans une exposition officielle au Musée du Jeu de Paume à Paris. En 1938, il peint "Elévation", qui représente un ensemble de bandes verticales colorées séparées par des lignes noires et encadrées de marges jaunes. C'est un certain retour aux compositions verticales des années 1910.
La guerre 39-45 et la maladie contraignent Kupka à arrêter son activité, et à se réfugier à Beaugency.


Image non disponible

Frantisek Kupka
" Elévation IV " 1938
Huile sur toile
60 x 66  cm
© Coll. Part.


A
près guerre, son oeuvre trouve une certaine reconnaissance officielle. Il est invité à Prague pour son 75ème anniversaire et le gouvernement tchèque lui achète une vingtaine de toiles importantes. De retour à Paris, il reprend ses travaux : "Plans Mobiles" en 1950 ,  "Autre Construction " en 1953 ou  "Deux Bleus" en 1956, concrétisent les toiles les plus marquantes de ses dernières recherches, tandis que le Musée d'Art Moderne à New York lui achète plusieurs de ses toiles et reconnaît ainsi en lui un peintre majeur et aussi important que Kandinky ou Mondrian.
Il meurt en juin 1957 dans la banlieue parisienne dans sa maison de Puteaux où il vivait depuis 50 ans.
L'année suivante, Le Musée National d'Art Moderne de Paris entreprend de réaliser une grande exposition rétrospective concrétisant ainsi la reconnaissance de son génie et de sa passion créatrice.


Le Monde des Arts

Frantisek Kupka en 1951 - photographié par Sabine Weiss © Coll. Part.

Frantisek Kupka en 1951
photographié par Sabine Weiss
© Coll. Part.

 

   
 

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( 1909 - 1976 )


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Wassil Ivanov " Sans titre  " Craies sur papier 1974 © LMDA  / F.A.B - W.I.

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Paris

Mathurin Méheut

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Affiche de l'Exposition " Trésors de la Chine ancienne" - Musée Guimet Paris

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Noyers-sur-Serein- 89310

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Affiche de l'exposition

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