Né
à Chicago en 1955, Christopher Wool émerge sur la scène new-yorkaise au
milieu des années 80. Cherchant une troisième voie entre la peinture
informelle et le pop-art auquel il emprunte son esthétique (répétition,
détournement), il partage avec Jeff Koons, Cady Noland et Robert Gober
l’attrait pour la banalité du quotidien.
Depuis plus de 30 ans, Christopher Wool explore les
territoires de la peinture abstraite par une continuelle interrogation du
procédé pictural : recours à la répétition, application de méthodes de l’art
conceptuel et minimal, adaptation d’images photographiques, et travail avec
différentes techniques comme le spray, l’encre pour sérigraphie et la
reproduction numérique.
Durant les années 1990, Wool s’est imposé par une
oeuvre où domine une esthétique urbaine : notamment avec des motifs gestuels
abstraits en noir et blanc,
des mots au pochoir à l’humour impassible, adressés au spectateur.
Dans les années 2000, la
construction picturale de ses peintures subit une profonde métamorphose. La
composition des éléments picturaux – des lignes noires peintes à la bombe ou
des clichés d’images sérigraphiées sur toile – se fait de plus en plus
complexe et diffuse. Ses peintures plus récentes associent techniques
sérigraphiques et peinture à la main. Entre improvisation et composition,
ces oeuvres aux techniques multiples font preuve d’une grande liberté
formelle.
L’oeuvre de Christopher Wool a fait l’objet de
nombreuses expositions internationales, en particulier celles au Museum
Boymans van Beuningen (Rotterdam) en 1991, au Museum of Contemporary Art
(Los Angeles) en 1998, au Musée d’Art moderne et contemporain de Strasbourg
en 2006 et au Ludwig Museum (Cologne) en 2009. L’artiste a participé à la
Biennale de Venise en 2011. En 2013, le Musée Solomon R. Guggenheim de New
York organisera une importante rétrospective de Christopher Wool.
(LMDA)
( Avec nos remerciements au Musée d'Art Moderne de Paris )
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