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Egon Schiele en 1912
© Coll. Part.
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EGON
SCHIELE
( 1890 - 1918 ) |
Egon Schiele
© Coll. Part.
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Egon Schiele
"Autoportrait "
1910
Crayon, craie, aquarelle
© Historisches Museum der Stadt
Vienne
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Egon Schiele
"Autoportrait au gilet "
1911
Gouache sur papier monté sur carton
51,5 x 34,5 cm
©
Ernst Ploil
Vienne
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Egon Schiele est né en 1890 à Tulln,
dans une petite ville proche de Vienne en Autriche. Dès l'enfance il exprime un réel
talent pour le dessin. Son père, qui exerce le métier de chef de gare
l'encourage dans cette voie, mais atteint d'une maladie mentale, il meurt en 1905.
Ce décès précoce ternit la jeunesse de Egon Schiele, et lui procure une vision du monde qui dès lors sera
souvent sombre et torturée.
Il décide contre l'avis de son tuteur Leopold Czihaczck, de poursuivre le dessin et
d'entrer à l'Académie des Beaux-Arts de Vienne. Mais il trouve que l'enseignement y est
beaucoup trop académique, et il quitte les Beaux Arts en 1909 pour créer avec ses amis
le "Seukunstgruppe" ( Le Groupe pour le Nouvel Art).
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Ses premiers travaux s'inspirent de
l' impressionisme, mais très vite, il est attiré par la Sécession Viennoise. Son
travail est alors très marqué par les travaux de Gustav Klimt. Mais d'autres influences
telles que celles de Van Gogh, de Hodler, et de Georges Minne jouent aussi un rôle
essentiel dans l'évolution et la construction de son style. ll peint des portraits, car
ils sont pour lui à l'époque une activité lucrative. L' une des oeuvres qui marque
alors un tournant dans l'évolution de son travail pictural est le "Portrait de Gerti
Schiele ", sa soeur, qu'il peint en 1909 . Il la représente sur un fond vide,
monochrome et uniforme. Cette mise en valeur du sujet sur des fonds monochromes sera
l'une des caractéristiques de son style et marquera beaucoup d'oeuvres qu'il réalisera
par la suite.
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Egon Schiele
"Gerti Schiele"
1909
Huile sur toile
140 x140 cm
© Museum of Modern Art
New York©
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Egon Schiele
"Fille retroussée à genoux "
1910
Crayon et Aquarelle
45 x31 cm
© Coll. Part
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C'est à partir des années
1910 qu'il commence donc à affirmer ce style plus personnel caractérisé par le
dépouillement de la forme, la sobriété du contenu, l'utilisation d' arrière plans sans
ornement, sur lequel le personnage ou le sujet se détache. De plus, Schiele attache un
très grande importance aux autoportraits. Il ne cherche pas à représenter sa condition
sociale ni son état émotionnel, mais il cherche à transcrire l'intériorité angoissée
du moi, par les positions excentriques du corps ou des mains qu'il peint. Ces positions
non conventionnelles, les poses extrêmes, les traits déformés et grimaçants, créent une distance avec le
spectateur et lui cause une gêne, voire une tension.
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Egon Schiele
"Autoportrait debout "
1910
Crayon, gouache, aquarelle
55,8 x36,9 cm
© Graphische Sammlung, Albertina
-Vienne
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Egon Schiele
"Autoportrait -Homme assis"
1910
Crayon et gouache sur toile
© Graphische Sammlung, Albertina
-Vienne
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Egon Schiele
"Nu féminin "
1910
Crayon, gouache, aquarelle
44,3 x30,6cm
© Graphische Sammlung, Albertina
Vienne
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Egon Schiele
"Jeune Femme demi nue allongée "
1911
Crayon, gouache, aquarelle
45,9 x31,1 cm
© Graphische Sammlung Albertina
Vienne
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Egon Schiele
"Etendue sur le ventre "
1911
Crayon, gouache et aquarelle
47,5 x31,4 cm
© Coll. Part.
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Egon Schiele dessine vite. Il
a un "coup de crayon", qui constitue une caractéristique à part entière de
son art. Pour lui, le dessin a une valeur pour son côté allusif, immédiat,spontané,
inachevé. La coloration des dessins sert qu'à renforcer l' expression qu'il veut donner
au sujet. Mais il évoluera progressivement en donnant aux parties arrondies du
corps des formes anguleuses soulignées de traits fins,et précis. Il lui arrive ausi
parfois de ne pas achever le dessin, de ne pas traiter le sujet jusqu'au bout, et de
laisser le tableau inachevé.
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Egon Schiele enferme ses
sujets dans des contours soulignés et bien visibles. Ses coloris sont les tons bruns,
rouges, noirs et verts qui amplifient l'aspect dérangeant et inquiétant de ses
peintures. La pâleur des chairs invoquent la mort. Cette manière d'utiliser les couleurs
accentue la force expressive, et froide des compositions.
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Egon Schiele
"Fille aux jambes étendues"
1910
Crayon et gouache sur papier
© Coll. Part.
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Egon Schiele
"Femme assise ",
1911
Crayon et aquarelle
48 x31,5cm
© Haags Gemeentenmuseeum
voor Modern Kunst
La Haye
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Egon Schiele
"Fille aux jambes croisées"
1911
Crayon et gouache sur papier
© Coll. Part.
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Egon Schiele
"Le lutteur"
1913
Crayon et gouache sur papier
48,8 x32,2 cm
© Coll. Part. |
Egon Schiele
"Nu féminin assis aux bas bleus"
1914
Dessin
48,3 x 32 cm
© Graphische Sammlung
Albertina
Vienne
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Dans son oeuvre, le nu occupe une place très
importante. Il est en effet fasciné par le corps humain, par sa précarité et par les
pulsions dont il est l'objet. Le corps de le femme l'inspire et il peint au cours des
années des toiles dont les modèles prennent des positions de plus en plus provoquantes.
Les personnages sont souvent dans des poses figées, sans expressivité, mais remplies
d'angoisse. C'est ainsi que le nu érotique et obcène a une place importante chez Schiele, qu'il représente le sexe masculin ou féminin,
c'est toujours de manière univoque.
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Egon Schiele
"Nu masculin", 1912
Aquarelle et crayon sur papier
48 x 31 cm
© Museum der Stadt
Vienne
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Egon Schiele
"Jeune fille nue aux bras croisés " ( détail )
1910
Crayon et détrempe sur papier
© Graphische Sammlung Albertina
-
Vienne
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Schiele donne aussi aux mains une grande
importance. La main, et le geste sont généralement très expressifs et prennent aussi
des poses particulières, voire énigmatiques qui influencent profondément le caractère
du tableau, ou sa signification. Les mains, tout comme les visages semblent être pour
Egon Schiele non pas des moyens de communiquer au sens habituel, mais des moyens
d'exprimer son être profond en dehors de toute convention sociale.
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La signature elle même de
l'artiste prend un sens dans ses tableaux. Il accorde beaucoup d'importance à la
composition de celle ci où il indique son prénom, son nom et la date sous une forme
close, comme un cachet d'authentification.
Selon les toiles, il appose parfois une ou plusieurs signatures, signifiant en cela celles
qui étaient plus importantes pour lui. D'autres ne sont pas signées, sans doute pour
mettre en évidence leur côté inachevé qu'il leur accorde. Sur certains dessins, la
signature est placée à l'inverse du sens du dessin pour la lire, pour créer la distance
par rapport à ce que l'on voit.
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Egon Schiele
"Homme debout avec serviette rouge "
1914
Guouache , aquarelle
48 x 32cm
© Graphische Sammlung, Albertina
Vienne
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Egon Schiele
"Deux jeunes Filles "
1914
Gouache et crayon
31x 48 cm
© Coll. Part.
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Egon Schiele
"Femmes renversées "
( détail )
1915
Crayon et détrempe sur papier
32,8 x 49,7 cm
© Graphische Sammlung, Albertina
Vienne
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L'originalité totale d'Egon
Schiele est finalement qu'il fait du corps humain un puissant support de
l'expressivité.
Au cours de l'année 1910, il peint un grand nombre de nus expressifs.ll quitte Krumau en
1911 et s'établit à Neulenbach pour vivre avec son modèle Valérie Neuziel, dite Wally.
En 1912, à la suite d'une comdamnation pour distribution de dessins immoraux, il se voit
confisquer quelques-uns uns de ses dessins érotiques, et fait trois jours de prison à la
suite du procès de Sankt Polten.Son sentiment d'injustice et de révolte grandit : il
réalise un certain nombre de dessins érotiques de plus en plus provoquants. Sa révolte
contre la société est exacerbée et trouve son expression dans un certain nombre
d'oeuvres comme par exemple "Le Cardinal et la Nonne" ou dans des autoportraits
où il se peint en une victime incomprise.
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Egon Schiele et Valérie Neuziel se séparent en 1915. Le 17
juin de la même année, il épouse Edith Harms. Il est peu après mobilisé à Prague
puis à Vienne.
L'art de Schiele évolue et semble devenir plus équilibré : les thèmes ne sont plus les
mêmes, les corps sont moins torturés et moins fragiles. Il peint en 1918 un tableau
intitulé " La Famille" qui caractérise particulièrement cette évolution
Cette année là, son uvre connaît un véritable succès à l'exposition de la
Sécession Viennoise. La plupart des tableaux qui y sont exposés sont vendus.
Quelques mois plus tard , le 28 octobre sa femme meurt de la grippe espagnole et lui même
succombe de la même maladie trois jours plus tard, le 31 octobre 1918.
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Egon Schiele
"Etreinte "
1917
Huile sur toile
100 x170,2 cm
© Osterreichische Galerie im Belvedere
Vienne
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Egon Schiele
"La Famille "
1918
Huile sur toile
© Graphische Sammlung, Albertina Vienne
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Egon Schiele
"Autoportrait "
1911
Gouache sur papier
44,3 x30,5 cm
© Graphische Sammlung Albertina
Vienne
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Egon Schiele
"Autoportrait aux doigts écartés"
1911
Huile sur bois
27,5 x34 cm
© Historisches Museum der Stadt
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Egon Schiele
"Autoportrait aux alkékenges "
1912
Crayon, guouache , aquarelle
© Graphische Sammlung Albertina Vienne
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Egon Schiele
"Femme allongée aux bas verts"
1917
Gouache
29,5 x 46 cm
© Coll. Part.
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Egon Schiele
"Edith Schiele assise en robe rayée"
1915
Crayon et gouache sur papier
© Graphische Sammlung
Albertina
Vienne
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Egon Schiele
"La femme de l'artiste assise"
1918
Huile sur toile
139,5 x109,2 cm
© Osterreichische Galerie
Vienne
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L'oeuvre d'Egon Schiele se
comprend par les épreuves et les événements qui ont affecté sa vie et tous les moments
les plus marquants de son existence, depuis la mort de son père, tel son incarcération,
sa séparation avec sa maîtresse, ou celui de son mariage sont des moments d'une émotion intense qu'il s'est appliqué à traduire au
travers ses toiles. Cependant au-delà du caractère anecdotique ou autobiographique
de l' uvre, Egon Schiele est allé à la recherche de son être au
travers cette expression picturale si caractérisée qui émane de toute sa
production. Ses nombreux autoportraits sont le témoignage de cette quête intérieure
constante chez lui.
Le Monde des Arts.
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Egon Schiele
Photo de Anton Treka 1914
© Coll. Part.
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exposition
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exposition
Musée de
la Marine
Paris
Mathurin Méheut
Du 27 février au 30
juin 2013
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exposition
Musée Marmottan-Monet
Du 21 février au 30 juin 2013
Marie Laurencin
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théâtre
Voyage
au bout de la nuit
d'après
Louis- Ferdinand Céline
Mise en scène Françoise Petit
avec
Jean-François Balmer
Théâtre de l'Oeuvre 55, Rue de Clichy Paris - 75009
Jusqu'au 24 mars 2013
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