PONTOISE : Musée Tavet-Delacour "Albert Marquet : les bords de Seine, de
Paris à la Côte Normande" Du 13 octobre 2013 au 16 février
2014
Albert Marquet est né le 26
mars 1875 à Bordeaux. Ses parents sont d’origine modeste et il vit
une enfance difficile avec le handicap d’une malformation de
naissance à un pied. C’est dans le port de Bordeaux qu’il trouve
matière à son équilibre et à son caractère solitaire. Il aime à
s’isoler pour dessiner, ce en quoi sa mère l’encourage,
reconnaissant en lui un don pour le dessin.
En 1890,Albert Marquet et sa mère quittent Bordeaux pour Paris, où il
s’inscrit à l’Ecole Nationale des Arts Décoratifs. Henri Matisse, de
six ans son aîné le prend sous sa protection, en proie qu’il est
avec son accent bordelais aux railleries de ses camarades. Cette
protection deviendra une amitié indéfectible.
A l’été 1893,
Henri Matisse et Albert Marquet entrent à l’Ecole des Beaux Arts et
suivent les cours de Gustave Moreau. Le jeune Albert Marquet
rencontre là Jules Flandrin, Georges Rouault, puis Charles Camoin
pour constituer à eux tous un cercle d’amis tous attirés par
l’aventure du fauvisme. Ils font la connaissance de Maurice de
Vlaminck, d’André Derain, de Jean Puy au gré de leur pérégrination
dans divers ateliers et en peignant sur les bords de Seine. Albert Marquet réalise de nombreux dessins et des tableaux de petits
formats ayant pour thème
la Seine, les quais, les parisiens dans leurs
activités quotidiennes. Il prend de l’assurance et avec ses amis
découvre Paris et ses plaisirs, avec les spectacles de cirque, les
cafés-concerts, les fêtes foraines.
L’année 1902, il décide
de quitter l’appartement de ses parents et de s’installer près du
pont de
la
Tournelle à Paris, pour pouvoir peindre, plus au
calme les ponts et les quais de Seine.
Après quelques voyages
en Normandie chez Henri Manguin, puis la rencontre de Maurice Denis
et de Félix Vallotton, il découvre le midi de
la France l’été 1905. Il
participe à l’automne à l’exposition des « Fauves » au
côté de Matisse, Rouault, Derain, Vlaminck, Valtat, Friesz, Van
Dongen,qui provoque la
vive réaction de la critique sous la plume du journaliste Louis
Vauxcelles et le scandale dans le tout Paris, en raison de
l’expression brutale des formes simplifiées et bordurées et
des couleurs vives en rupture Totale avec la peinture
conventionnelle de l’époque.
L’eau et les vues de Paris, de
la Seine et de ses péniches
restent et demeurent ses thèmes favoris
lorsqu’il s’installe Quai des Grands Augustins cette même année1905.
A partir de 1906, suite au décès de son père,
puis en 1907, à celui de sa mère il prendcontrat avec
la Galerie Druet, ce qui le met à
l’abri des soucis financiers. Il entreprend de voyager davantage, à
Londres, Saint Jean de Luz, puis l’Italie en 1908.
De retour à Paris en 1909, il reprend les études de nus qu’il
avait abandonnées, fait la connaissanced’une jeune modèle, Yvonne-Ernestne, qui deviendra sa
compagne.
Les années qui suivent, Albert Marquet se déplace à
Villennes-sur-Seine près de Poissy, puis à Conflans-Sainte-Honorine,
à Honfleur ensuite avec Félix Vallotton, à Rouen en 1912pour peindre des vues de
la Seine, des péniches, des ponts, des quais et des
bateaux. Il voyage également au Maroc, à Tanger d’où il ramènent une
série de gouaches.
Abandonnant peu à peu les manières de
peindre des fauvistes pour une recherche plus harmonieuse des
compositions avec des couleurs moins saturées afin de rendre toutes
les nuances de la lumière, ses tableaux recueillent une critique
plus favorable. Les expositions deviennent plus fréquentes à
la Galerie Druet et les
éloges sur ses dessins se multipient. En Août 1914, à la
déclaration de guerre, Marquet et Matisse sont réformés, alors que
nombre de leurs amis peintres sont mobilisés. Tous deux quittent
Paris pour Collioure, mais reviennent à paris quelques mois plus
tard, angoissés qu’ils sont par le peu de nouvelles qu’ils ont de
leurs amis au front.
En janvier 1916, le marchand d’art Druet
décède. Albert Marquet revient de Marseille où il avait été invité
par Matisse et se remet à travailler à des vues de Paris, ses ponts,
Notre Dame, les grands boulevards. Il signe un nouveau contrat avec
Mme Druet et
la Galerie Bernheim Jeune.
Albert Marquet de 1917 à 1919 partage son temps entre Paris, les
petites villes de bords de Seine, Herblay, Maisons-Laffitte,
Conflans, et Marseille et Nice où il retrouve son ami Matisse. Sa
santé est fragile, mais sur les conseils de son médecin Elie Faure,
il décide de se rendre chaque hiver en Algérie.
L’année 1920 voit sa rupture avec sa
compagne, ce dont se réjouissent plusieurs de ses amis qui ne
l’appréciaient guère. Il fait connaissance de Marcelle Martinet, en
Algérie et parcourt avec elle le Sahara en
1922. A chacun de ses
retours à paris, il poursuit ses peintures de bords de Seine, des
quais et de Notre-Dame.
Le 10 février 1923, il épouse
Marcelle Martinet à Alger et entreprend un voyage en Tunisie de
plusieurs mois d’où il ramène de nombreux tableaux. Les années
suivantes, Albert Marquet et Marcelle poursuivent leurs visites de
l’Algérie durant l’hiver ou la découverte de l’Egypte, de l’Espagne
et reviennent en France à la belle saison, pour visiter
la Bretagne, les Charentes,
la Normandie, St Jean de Luz
d’où l’artiste ramène à chaque fois des dessins, et tableaux plus
nombreux.
En 1931, Marquet achète un nouvel appartement très
spacieux dominant le Pont-Neuf, afin de poursuivre ses séries de
peintures sur Paris, qu’il peint depuis ses fenêtres et loue des
maisons en campagne sur les rives de Seine, avec le même but et
l’inspiration inlassable que lui procurent les bateaux sur
la Seine.
Les
années 1932 à 1935 sont marquées par différents voyages en Espagne,
au Portugal, une croisière sur
la Méditerranée et le Mer
Noire, et par des retours en France qu’il consacre à des voyages en
Normandie, et dans les Landes.
L’année 1936, Albert Marquet
et sa femme découvrent
la Suisse, et voyagent à
Venise, ce qui permet à l’artiste de peindre de nouveaux paysages et
ramener de nombreux tableaux pour une exposition intitulée « Venise
« qui lui vaut un grand succès.
L’année 1938 il décide de
voyager aux Pays-Bas, puis en Suède, et revient à Alger pour passer
l’hiver. Le petit village de
La Frette près de Conflans, où
le peintre André Barbier lui prête une maison, devient le lieu
préféré de Marquet en raison des bords de l’eau, de la campagne,
mais aussi de ses maisons coquettes et de la proximité de Paris. Ce
coin de bords de Seine l’inspire beaucoup et il en rapporte à chaque
séjours de nombreux paysages. Lors des retours à Paris, il travaille
sans cesse à de nouveaux tableaux sur Paris, ses ponts, ses
monuments.
Le 3 septembre 1939, c’est la déclaration de
guerre. Marcelle et Albert sont très affectés. Albert Marquet a
signé une affiche de protestation contre le nazisme, et menacé, il
doit se réfugier à Collioure, et repartir pour Alger où il reste
avec Marcelle pour la durée de la guerre. Il revient à Paris en
mai 1945, retrouve son appartement et les tableaux qu’il a confié à
un oncle de Marcelle, etrevient à
La Frette
après cinq années, où il reprend ses habitudes.
L’hiver
1946, il revient dans sa maison d’Alger. Ce sera son dernier séjour.
Car durant l’hiver 1947, il a des problèmes de santé et doit être
opéré. On lui découvre un cancer. Il peint ses dernières toiles,
dont la « Rue Dauphine par temps de neige » et décède le 14 juin
1947. Il est inhumé dans le cimetière communal de La Frette.
"
Au milieu des massacres, des incendies et des épouvantements, je crois avoir de la cave
où je suis né, gardé dans les yeux et dans lesprit la matière fugitive que le
bon feu fixe et incruste" ( lettre
à A. Suares du 27 avril 1913).
"La peinture est pour moi le moyen d'oublier la vie" disait -il
aussi parfois.
ALBERT MARQUET / Catalogue exposition - Christophe Duvivier / Ed. Somogy / Album Arts / 128 pages / photos et illustrations couleurs / Format
24,5 x 28 cm / Broché savec couverture illustrée /Prix :
22,00 Euros
De son enfance bordelaise, Albert
Marquet conserva toute sa vie une attirance pour l'eau. Quand dans les
premières années du XXème siècle, des galeries le prennentsous
contrat, il se lance dans d'innombrables voyages. les ports, les côtes, les
cours d'eau constituent son univers pictural, des lumières vives de la
Méditerranée et de l'Atlantique aux gris argentés des berges de la
Seine.Issu du fauvisme, doué d'un sens inné de l'espace, Marquet s'inscrit
dans la continuité des grands paysagistes français. L'impermanence de toute
chose se traduit chez lui par sa position d'éternel observateur...
AUGUSTIN FERRANDO / par Patrick-Gilles Persin / Ed. Art InProgress / Album Arts / 160 pages / photos et illustrations couleurs / Format
24,5 x 27 cm / Relié sous couverture illustrée /Prix : 45,00 Euros
Augustin Ferrando, peintre orientaliste considéré comme le
peintre " fauve " de l'Algérie, fut chez Cormon Paris, le camarade d'ateler
de Friesz et de Matisse. Il cotoya également Derain, Vlaminck, Léger et Utrillo.
" Au fil du temps, et jusqu'au soir de sa vie, son style et se technique
picturale évoluent singulièrement, étonnamment, continuellement. Ainsi au plan de sa
pratique habituelle, est-il bon de souligner qu'il utilise toujours comme support
de son
oeuvre d'abord la toile, puis le carton auquel succède le contreplaqué et il finit son
parcours en peignant sur de l'isorel. Bien sûr, quelques toiles jalonnent encore son
parcours. Mais il n'en reste pas moins que c'est là une chose tout à fait extraordinaie,
un cas de figure vraisemblalement unique ".
Patrick-Gilles Persin
CLAUDE LAZAR par Francis Parent - Préface Philippe Djian / Ed. Art In Progress
/ Album Arts / 240 pages / 200 illustrations couleurs /
Format 25 x 29 cm / Broché / Prix : 45,00 Euros
Cet ouvrage constitue la première monographie
consacrée à Claude Lazar, Avec 20 ans de peinture et son aventure américaine...
" Je ne sais si Claude Lazar parle d'avant ou d'après, à la réflexion
si l'on
doit voir dans son travail l'imminence de l'occupation ou la trace d'un passage. En tout
cas, les particules de poussière demeurent en suspension, tourbillonnant sur
elles-même... " Philippe Djian