LYON : Musée d'Art Religieux de Fourvière "
Georges Rouault " Du 02 octobre 2013 au 05 janvier 2014
Du 2
octobre 2013 au 5 janvier 2014, le Musée d’art religieux de
Fourvière accueille une exposition consacrée à Georges Rouault.
En tout 104 œuvres seront présentées. Parmi
elles : la totalité du Miserere (58 planches) et le cycle de
la Passion
(17 eaux-fortes). Ces deux œuvres rarement exposées simultanément,
le seront dans leur intégralité. Cet ensemble, bien représentatif de
la démarche artistique de Georges Rouault et s’étalant sur toute sa
vie, permettra au public de mieux cerner sa personnalité marquée par
la souffrance de la première guerre mondiale.
Cette exposition est organisée en partenariat
avec la Fondation Rouault. Musée Art Religieux de
Fourvière
Né dans les circonstances les plus
dures et dans la pauvreté au fond d'une cave le 27 mai 1871 au son du canon de la
Commune de Paris, Georges Rouault fut trés marqué par l'idée qu'il se fît plus tard
des circonstances de sa naissance. Celle ci marqua pour toujours sa vision du monde, sa
conception pessimiste et dramatique de la vie et la conception de la destinée :"
Au milieu des massacres, des incendies et des épouvantements, je crois avoir de la cave
où je suis né, gardé dans les yeux et dans lesprit la matière fugitive que le
bon feu fixe et incruste"( lettre à A. Suars du 27 avril 1913).
"La peinture est pour moi le moyen d'oublier la vie"
aussi disait -il
parfois.
A 14 ans il était devenu apprenti chez un fabricant de vitraux où il avait appris
à utiliser les teintes vives et l'utilisation des contrastes et des oppositions accentuées
par les contours de plomb.
Inscrit à 20 ans à l'Ecole des Beaux Arts aux côté
dHenri Matisse dans latelier de Gustave Moreau, et après une courte et
étrange phase académique, Georges Rouault dveloppe rapidement un art très personnel
en réaction à l'art poncif et académique, fondé sur l'utilisation des
couleurs vives et de la matière.
La mort de Gustave Moreau en 1898, l'affecte
profondément avec une période de crise, morale et physique à la fois, durant laquelle,
il choisit de se tourner totalement vers lart moderne, au regard des exemples de
Toulouse-Lautrec, et de Cézanne.
Marqué par la solitude, l'année 1901 lamène à s'orienter vers la foi, et ses
liens damitié avec des écrivains chrétiens tels que J.-K. Huysmans et Léon
Bloy, qui participeront à l'orientation de son évolution vers une vision spirituelle du
monde et vers la peinture religieuse.
En tant que membre fondateur du Salon dAutomne en 1903, il reste pourtant
à lécart des mouvements contemporains, comme le Fauvisme, et développe ses propres
thèmes marqués par des portraits colorés et contourés de nuances sombres.
Cette galerie de visages faite de personnages divers, clowns, juges, filles, bourgeois,
s'exprime dans un registre situé entre la satire sociale et la révolte, telle une
interrogation la fois sur les contingences de la vie, sur les limites de lâme
humaine, et sur celle de la peinture.
Dans les années 1910, Rouault exprime peu à peu une foi qui semblera s'orienter, sans
doute aussi avec le contexte historique de l'époque, vers une forme de jansénisme, en se
consacrant aux thèmes de la mort, de la vie et de la passion du Christ.
Il trouve alors son inspiration dans les sujets les plus mystiques ou les plus humbles. Il
réalise de nombreux visages du Christ, mais aussi des figures par lesquelles il exprime
son indignation douloureuse face la société et la colère que lui inspirent
lhypocrisie, linjustice et une existence que néclaire aucune vie
spirituelle.
Les années 1920 et 1930 sont marquées par sa rencontre et sa collaboration avec le
marchand dart Ambroise Vollard, qui l'encourage à se consacrer d'autres
expressions artistiques que la peinture, telle par exemple la gravure, destinée
à lillustration de livres.
A la fin des années trente Rouault peint peu à peu des visages moins sombres et
désespérés pour s'orienter vers une expression plus sereine, plus apaisée ou
résignée. Il peint galement des "Paysages bibliques", intensément colorés comme
exprimant les formes d'un monde idéal fait dharmonie et de recueillement. C'est
ainsi qu'il peint environ 800 tableaux par le contrat spécial qui le lie à Ambroise
Vollard .
A la fin de la deuxième guerre mondiale, Georges Rouault a 77 ans. Il fait un inventaire
de ses travaux et considère que nombreux de ses tableaux sont imparfaits car n'ayant pas
eu le temps de les retoucher ou de les refaire. Au terme d'un procès qui l'oppose alors de 1939 à 1947 aux héritiers d'Ambroise
Vollard, il obtient du tribunal la restitution de ses tableaux.
Il décide l'issue d'un tri, de brûler 315 de ces peintures qui viennent de lui
être restituées et qu'il considère mauvaises ou inacheves, revendiquant par là la
liberté de lartiste face son oeuvre et sa création. Il arrête de peindre en
1957. À sa mort, en
1958, le gouvernement français décide de lui
faire des obsèques nationales en l'église
Saint-Germain-des-Prés. Il est considéré
comme l'un des peintres religieux les plus importants du
XXème siècle.
Sa famille a fait
une donation exceptionnelle à l'État en 1963.
Son dernier atelier, installé dans un appartement près de
la Gare
de Lyon, est conservé par sa famille dans l'état où il l'a
quitté et sert de siège social à la Fondation Georges
Rouault.
"
Au milieu des massacres, des incendies et des épouvantements, je crois avoir
de la cave où je suis né, gardé dans les yeux et dans l’esprit la matière
fugitive que le bon feu fixe et incruste" ( lettre
à A. Suarès du 27 avril 1913).
"La peinture est pour moi le moyen d'oublier la vie" disait -il
aussi parfois.
AUGUSTIN FERRANDO / par Patrick-Gilles Persin / Ed. Art InProgress / Album Arts / 160 pages / photos et illustrations couleurs / Format
24,5 x 27 cm / Relié sous couverture illustrée /Prix : 45,00 Euros
Augustin Ferrando, peintre orientaliste considéré comme le
peintre " fauve " de l'Algérie, fut chez Cormon Paris, le camarade d'ateler
de Friesz et de Matisse. Il cotoya également Derain, Vlaminck, Léger et Utrillo.
" Au fil du temps, et jusqu'au soir de sa vie, son style et se technique
picturale évoluent singulièrement, étonnamment, continuellement. Ainsi au plan de sa
pratique habituelle, est-il bon de souligner qu'il utilise toujours comme support
de son
oeuvre d'abord la toile, puis le carton auquel succède le contreplaqué et il finit son
parcours en peignant sur de l'isorel. Bien sûr, quelques toiles jalonnent encore son
parcours. Mais il n'en reste pas moins que c'est là une chose tout à fait extraordinaie,
un cas de figure vraisemblalement unique ".
Patrick-Gilles Persin
CLAUDE LAZAR par Francis Parent - Préface Philippe Djian / Ed. Art In Progress
/ Album Arts / 240 pages / 200 illustrations couleurs /
Format 25 x 29 cm / Broché / Prix : 45,00 Euros
Cet ouvrage constitue la première monographie
consacrée à Claude Lazar, Avec 20 ans de peinture et son aventure américaine...
" Je ne sais si Claude Lazar parle d'avant ou d'après, à la réflexion
si l'on
doit voir dans son travail l'imminence de l'occupation ou la trace d'un passage. En tout
cas, les particules de poussière demeurent en suspension, tourbillonnant sur
elles-même... " Philippe Djian
LES ATELIERS DE JEAN-PIERRE PINCEMIN / par Louis Dalla Fior / Ed. Art InProgress / Album Arts / 142 pages / illustrations couleurs / Format 16,5 x 24 cm / Couverture brochée
illustrée / Prix : 20,00 Euros
Cet ouvrage de la collection " Vie d'artiste " s'attache à faire partager
la biographie ou l'autobiographie d'un artiste contemporain. Il s'agit ici de
Jean-Pierre Pincemin. Au cours de différentes visites dans les ateliers de
l'artiste, l'auteur et en même temps le lecteur sont conviés rà emonter le
fil de ses souvenirs et analyser avec lui ce qu'il découvre. Il s'agit ici d'une
biographie poétique, dans laquelle chaque chapitre présente une série réalisée par
l'artiste. Une oeuvre d'art selon lui repousse l'esclavage et la mort; elle affranchit.
Mais le peu qu'elle peut ....