LE HAVRE : Musée d'Art Moderne André
Malraux "
Nicolas de Staël . Lumières du Nord, lumières du Sud
" Jusqu'au 09 novembre 2014
A l'occasion du centenaire de la naissance de Nicolas de
Staël (Saint-Pétersbourg, 1914 – Antibes, 1955), le MuMa du Havre organise
la première exposition consacrée au paysage dans l'oeuvre de cette grande
figure de l'art du milieu du XXème siècle.
Toute l'uvre de Nicolas de Staël
(1914 - 1955) s'est developpée en un temps très court
d'une douzaine d'années à partir de 1940, et c'est plus de mille toiles qu'il a peint
pendant cette période, dans une violence de création et une passion rares
caracterisées par l'antinomie constante entre l'expression figurative et l'abstraction.
La forte personnalité du peintre alliée à l' intelligence aigüe de son art et
à la
perception particulière qu'il a de la lumière et de l'espace l'ont amené
à
realiser une uvre clé de l'histoire de l'art contemporain. Ses uvres sont
l'expression d'une passion permanente, et d'une simple relation du peintre avec ce qu'il
voit. L'espace et la couleur sont les dominantes constantes de son art.
L'uvre de Nicolas de Staël appartient à un registre élevé dans lequel s'exprime
le passionnel et le lyrisme comme si le destin lui avait imposé tout au long de sa vie
une trajectoire pour faire naître un nouveau rapport esthetique avec le réel.
Nicolas de Staël, au travers sa peinture, recherchait l'absolu.
"Toute ma vie, disait-il, j'ai eu besoin de penser
peinture, de voir des tableaux, de faire de la peinture pour m'aider
à vivre, pour me libérer de mes impressions, de toutes les sensations, de
toutes les angoisses auxquelles je n'ai trouvé d'autre issue que la
peinture."
Nicolas de
Staël né a Saint-Petersbourg en 1914, n'a conservé tout au long de sa vie, de son
ascendance slave, que le romantisme et le désespoir. Son pere, proche du Tsar
Nicolas II de Russie, est
alors vice-gouverneur de la forteresse Pierre-et-Paul. La révolution russe de 1917 contraint sa
famille a s'exiler en Pologne, ou meurent ses parents. Orphelin, il est recueilli par un
couple russe de Bruxelles.
A 16 ans, inscrit
a l'Académie Royale des Beaux-Arts il est fasciné par
la découverte des oeuvres de Rembrandt et de Vermeer. Arrivant en France en 1919, il
découvre Matisse, Braque, Soutine, Cézanne, et voyage en Espagne, en Italie, en Algerie
et au Maroc.
En 1939, il
s'engage dans la Légion Etrangère et arrive au debut des années 1940 à Nice avec sa
compagne, Jeanine, rencontrée au Maroc. Il fait la connaissance de Jean Arp, Sonia et Robert
Delaunay, Alberto Magnelli, et sous leur influence, peint ses premières toiles
abstraites qu'il baptise "Compositions".
En 1943, il
revient à Paris, et
fait la connaissance de César Domela, un autre peintre de l'abstraction. C'est une
période difficile. Il souffre de la faim et du froid et doit brûler les boiseries de son
appartement pour se chauffer.
Jeanine sa compagne meurt de cette misère
en 1946, mais il continue
de peindre, quelques oeuvres figuratives, mais aussi des oeuvres abstraites au besoin
en peignant sur
les draps de son lit, où apparaissent les influences sur lui de Magnelli, de Domela, et de son ami Georges Braque. La
Galerie Jeanne Bucher accepte en 1944 de l'exposer, en pleine occupation allemande, alors
que les nazis qualifient l'abstraction d' "art dégénéré", entre
des oeuvres de Kandinsky et de Magnelli.
ll continue neanmoins à travailler avec acharnement,
assailli en permanence par le doute, tiraillé entre l'illumination et le
désespoir. Il se tourne de plus en plus vers l'abstraction, et ses oeuvres
constituées d'un enchevetrement de lignes et d'arabesques, devlent une
palette pétrie d'angoisse.
A
partir de 1947, sa palette devient plus
claire, et il passe un tournant entre 1950 et 1952, en s'orientant
vers la composition de paysages, de
natures mortes, selon une approche de la réalite résolument nouvelle, sans doute sous
l'influence de Braque, de Lapicque ou de Lanskoy.
Il simplifie ses
compositions et la peinture s'épaissit en matière
avec de larges aplats au couteau ou à la spatule. De ses tableaux plus
grands emergent alors la
couleur, la lumière, la vie, l'espace.
Il
décide alors de retrouver la lumière du Midi. Il s'installe a Menerbes dans
une maison fortifiée en 1953 , puis a Antibes, à l'automne 1954, dans un
atelier largement ouvert sur la mer. En six mois, il réalise là, solitaire,
plus de 300 toiles, aux thèmes variés. Des natures mortes, des paysages, des nus, des scènes sur le port, un bateau, un vol de mouettes, une carafe
sur une étagère...
Sa peinture, qu'il applique alors au coton,
apparait de plus en plus transparente et fluide. "Je n'ai plus la force
de parachever mes tableaux", ecrit-il alors.
C'est au pied du
Fort Vauban au Cap d'Antibes que s'arrêtera, le 16 mars 1955, son parcours. Une
immense toile qu'il n'a pas achevée, " Le Grand concert" reste orpheline ce
jour là.
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d'ouverture ou de fermeture, consulter le site internet du musée. Site Internet :
Musée d'Art Moderne - Le
Havre
Musée D'Art Moderne - André Malraux Le
Havre
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tous les jours
de 11h à 18h sauf le mardi
Fermé les jours fériés Restaurant -
Bibliothèque - Boutique - Conférences
Balthus à La
Rossiniere Eté 1997 (c) LMDA - M. Archimbaud
Là où beaucoup ne voyaient, qu'une peinture
traditionnelle chez
Balthus
dominée par la gamme de couleurs ocres et terres, Antonin Artaud qui l'avait rencontré
dès 1934, y voyait une "peinture de tremblement de terre... Sous un
calme factice cette peinture tellurique sent la peste, la tempête et les
épidémies", disait -il ... Suite >>>
GUYOMARD- 40
ANS DE PEINTURE par Jean-Luc Chalumeau / Ed. Art In Progress
/ Arts Monographie - / 200 pages /
illustrations couleurs / Format 24,5 x 29 cm / Broché couverture illustrée. / Prix : 45,00 Euros
Gérard Guyomard est un des représentants les plus originaux de la Figuration en France.
Cette originalité puise ses sources à la fois dans l'esprit anarchiste auquel le peintre
est toujours rest fidèle, et dans une technique picturale très personnelle base de
ses superpositions. Depuis ses débuts en 1964, il développe un art consciemment narratif
dont il était temps de prendre la mesure, de par le nombre des expositions
rtérospectives qui lui sont consacrées.
TONY SOULIE , PEINTURES 1976 - 2008 / par Collectif / Ed. Art InProgress / Album Arts / 558 pages /
illustrations couleurs / Format 24,5 x 31 cm /
Broché avec couverture à rabats illustrée sous coffret. / Prix : 75,00 Euros
Cette imposante monographie propose de retracer plus de trente ans de peinture de
l'artiste Tony Soulié, à travers une multitude d'oeuvres en couleurs et de nombreux
articles et textes parus au fil du temps. Des premières toiles aux photo-peintures les
plus récentes, l'ouvrage offre un large panorama quasi-exhaustif de son oeuvre de
renommée internationale.
LES ATELIERS DE JEAN-PIERRE PINCEMIN / par Louis Dalla Fior / Ed. Art InProgress / Album Arts / 142 pages / illustrations couleurs / Format 16,5 x 24 cm / Couverture brochée
illustrée. / Prix : 20,00 Euros
Cet ouvrage de la collection " Vie d'artiste " s'attache à faire partager
la biographie ou l'autobiographie d'un artiste contemporain. Il s'agit ici de
Jean-Pierre Pincemin. Au cours de différentes visites dans les ateliers de
l'artiste, l'auteur et en même temps le lecteur sont conviés rà emonter le
fil de ses souvenirs et analyser avec lui ce qu'il découvre. Il s'agit ici d'une
biographie poétique, dans laquelle chaque chapitre présente une série réalisée par
l'artiste. Une oeuvre d'art selon lui repousse l'esclavage et la mort; elle affranchit.
Mais le peu qu'elle peut ....