| |
( suite ) " MEMOIRE D'UN ART PERDU "
|
|
|
|
|
|
Un art inclassable, destine a tout instant a se voir
surcharge, transforme, deteriore, deseagrege, detruit et disparaitre
soit sous les couches de nouvelles peintures d'autres artistes ou de
peintres improbables, soit sous les coups des pics, des pioches, des bulldozers et des pelleteuses de la
liberte. |
|
|
|
Les murs de Berlin furent les supports des tableaux ephemeres, d'auteurs et d'artistes anonymes. Oeuvres de l'immediat, de l'instante, de la spontanite,
vouees, dans le simulacre de la revolte et de la destruction qu'elles representent,
a
la disparition. Elles furent l'expression d'un art instantane de la rue.
|
|
Un art, qui n'est ni
"conceptuel", ni "processuel", ni "comportemental",
ni"narratif", ni"evenementiel", ni "minimal", ni "brut",
mais un art de l'ephemere, qui commence par l'effritage, le grattage, le percage,
et qui au travers toutes les etapes des liens entre la creativite et la destructivite, entre le trait et la couleur,
parvient a force de temps, d'attente et de volonte a
creuser la fissure, elargir la faille, ouvrir la breche. Tandis que des photographes, artistes de la memoire, passaient par la.
|
Le Monde des Arts
(c) Photos de Francesco et Alessandro
Alacevich : " Memoire d'un art perdu" - Editions Gremese 1991 |
| |
|