FELIX ZIEM
(1821 - 1911)
Félix Ziem dans son atelier
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Grand voyageur, et ami des peintres de Barbizon, Félix Ziem (1821
-1911)
est un admirateur du Lorrain et de Turner. Considéré comme l’un des
précurseurs de l’impressionnisme, il a su occuper une place à part dans
l’art du XIXème siècle en s’inspirant de ses voyages pour séduire
au
travers de ses oeuvres une clientèle aisée aimant rêver de Venise ou de
Constantinople.
L’eau, la lumière et le ciel occupent une place
essentielle dans ses toiles autant que les paysages ou les édifices
qu’il peint. Mais ses oeuvres très lumineuses lui font une véritable
renommée.
Cette exposition retrace la parcours artistique de cet
artiste un peu passé au second plan durant des années, en présentant une
centaine d’œuvres (peintures, aquarelles et dessins), dont les premirèes
entrent au musée en 1905.
Félix Ziem est né le 25 février 1821
à Beaune (Côte-d'Or) et est décédé le 10 novembre 1911 à Paris. Rattaché
à
l'Ecole de Barbizon, il fait sa renommée par les paysages et les marines
qu’il réalise dans le cadre de ses nombreux voyages en Italie, ses vues
de Venise et de Constantinople. Proche du mouvement orientaliste, il est
considéré comme l'un des précurseurs de l'impressionnisme.
Félix Ziem est le fils de Georges Barthélémy Ziem, un tailleur de
vêtements polonais d'origine arménienne et d'Anne-Marie Goudot son
épouse originaire de la petite commune de Nuits-Saint-Georges en Bourgogne.
Son père était arrivé en France comme prisonnier de guerre de l'armée
prussienne lors des guerres napoloniennes.
Félix Ziem passe son
enfance en Bourgogne et étudie l'architecture à Dijon. En 1839, il
décide de quitter la région pour rejoindre son frère installé à Marseille
et choisit d'entamer une carrière d'architecte. Il participe à la construction de
l'Aqueduc de Roquefavour qui permet d’alimenter en eau la ville de
Marseille.
Une rencontre fortuite avec le Duc d'Orlans très
intéressé par son travail de dessinateur, le fait quitter son bureau
d’architecte pour ouvrir une école de dessin sur le Vieux-Port. Sa
réputation grandit rapidement et les élèves sont nombreux à vouloir
assister à ses cours. En 1841, il doit quitter Marseille pour se
rendre à Nice, où ils rencontre de riches Anglais et Russes, très
intéressés par ses dessins de paysages.
Un voyage lui permet de
découvrir en 1842 pour la première fois l'Italie, et surtout Venise dont
il ne parvient pas à se détacher et qui devient alors la principale
source d'inspiration de sa peinture. De 1842 à 1847, il poursuit son
voyage au travers toute l'Italie et revient dans le Midi de la France.
Aprés une pause jusqu’en 1849, il décide de s'installer à Paris où
il rencontre Théodore Rousseau et Jean-François Millet. Il partage son
temps avec eux entre la capitale et la fort de Fontainebleau. La nature
de ses sujets d’inspiration change pour des scènes de la vie
quotidienne, des portraits, des paysages champêtres, qui le rapprochent
des peintres de l’Ecole de Barbizon.
Le Salon de Paris de
1849 lui permet d’exposer pour la première fois où il présente ensuite
très régulièrement ses dernières oeuvres. L’année 1859, l’amène à
s’installer Rue Lepic, l'ancienne Rue de l’Empereur, dans le
quartier de Montmartre, peu avant l’émergence des peintres de
l’Ecole de Paris. Mais il reste attaché à Barbizon et la région de
Marseille.
Travailleur solitaire, il ne fréquente pas
beaucoup les autres artistes de sa génération, et songe davantage à ses
voyages . Il voyage de l'Angleterre aux Pays-Bas, de l’Italie
à l’Algérie, mais revient aussi très souvent à Venise où il séjourne
plusieurs fois par an.
L’année 1840, lui avait fait découvrir la
beauté du petit port de Martigues. Il décide en 1860 d’y installer son
atelier où les canaux du port de pêche, se jetant dans l’étang de Berre
l’inspire tout autant que Venise et lui permet de réaliser de nombreux
tableaux.
A partir de 1880, il ouvre
également un atelier à Nice, où
il décide dès lors de résider régulièrement quand il n'est pas à Paris.
Le 16 mai 1904, il y épouse Mademoiselle Treilles.
En 1908, il
fait un don de différents tableaux à la ville de Martigues, qui décide
alors de créer le musée portant son nom. Peintre admiré et
reconnu, Félix Ziem a réalisé estime-t’on environ 10000 tableaux et
dessins, qui en font l’un des artistes français les plus productifs.
Premier artiste à être entré au Louvre de son vivant, en
1910, il décède l’année suivante à Paris le 10 novembre 1911.
( LMDA )
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