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  EVARISTE-VITAL LUMINAIS
( 1821 - 1896 )




Evariste Vital Luminais : " Les Enervés de Jumièges " Huile sur toile  197 x 276 cm © Musée des Beaux Arts  Rouen

Evariste Vital Luminais
" Les Enervés de Jumièges "
Huile sur toile
197 x 276 cm
© Musée des Beaux Arts  Rouen



Le tableau du peintre  Evariste-Vital Luminais ( 1821-1896) , intitulé " Les Enervés de Jumièges " peint en 1880, a connu une célébrité inattendue et tardive, par l'intérêt que lui ont porté de nombreux écrivains trel que Roger Martin du Gard, Simone de Beauvoir, Roger Caillois, Dominique Noguez. Un artiste tel que Salvador Dali, ayant découvert l'oeuvre au Musée des Beaux Arts de Rouen, s'en était ému en s'écriant : " Cette toile, c'est le fond, la surface, la superstructure des nouveaux cerveaux électroniques ... Une quantité de mystère et d'angoisse viscérale ".

Originaire de Nantes, Evariste-Vital Luminais est plutôt à classer parmi les peintres de genre. Il est un spécialiste des scènes historiques du moyen-âge, et de l'histoire gauloise, carolingienne ou mérovingienne. Parmi ses oeuvres, " La Mort de Childeric 1er " ou " La fuite de Gradlon" relatant la légende de la Ville d'Ys, sont les mieux connues.
Mais les "Enervés de Jumièges", demeure l'oeuvre la plus énigmatique du peintre.

Il existe en fait plusieurs versions de ce tableau : d'abord une première intention sur le sujet qu'il intitule " Première pensée" montrant une scène de supplice, puis une seconde composition proche de l'oeuvre finale de 1880, avec un troisième personnage assis au premier plan, présentées dans cette exposition, et puis deux versions définitives, l'une présentée au salon de 1880, et conservée aujourd'hui à Sydney à l'Art Gallery of New South Wales, et le tableau d'atelier conservé au Musée des Beaux Arts de Rouen.

Cette toile représente l'histoire, ou la légende née au XIIème siècle, selon certains historiens, des deux jeunes fils du roi Clovis II, lui-même fils de Dagobert, qui se révoltèrent contre leur père, parti en croisade, et contre la régence de leur mère Bathilde, d'origine anglo-saxonne à qui ils reprochaient de ne pouvoir en tant que femme, et étrangère de surcroît, diriger le royaume de France.
Levant une armée avec quelques princes et seigneurs conspirateurs, ils livrent bataille contre leur père Clovis II, qui prévenu de la trahison de ses fils, est revenu à marche forcée de Terre Sainte, pour remettre de l'ordre dans le royaume. L'armée des conspirateurs est écrasée par les soldats de Clovis II, et les deux fils sont faits prisonniers et jugés pour rébellion.
La reine Bathilde décide de les punir par là où ils avaient péché, c'est à dire de les priver de leur force. L'opération, selon une pratique de supplice connue à l'époque, consista à les " énerver ", c'est à dire à leur brûler les tendons des muscles à l'aide de clous rougis au feu plantés dans les articulations des jambes, de sorte que les nerfs de leurs corps soient détruits et qu'ils ne puissent plus bouger.

Pour compléter le supplice, les parents décident encore de les livrer à la grâce de Dieu, en les faisant placer sur un lit transformé en radeau sans rame ni gouvernail et en les abandonnant à la dérive sur la Seine depuis Paris.
Le radeau vogue ainsi pendant des jours au gré des flots, jusqu'à ce que celui-ci échoue sur une rive proche de l'Abbaye de Jumièges, fondée par St Philibert, sous la tutelle du roi Dagobert. Philibert recueille les deux suppliciés en qui il reconnaît les princes dont il apprend la forfaiture.
Apprenant la survie de ses fils et voyant là, la main et la providence de Dieu, en leur arrivée à Jumièges, la reine Bathilde prise de pardon pour ses fils, décide de doter l'Abbaye de terres et de richesses, en échange de la vie spirituelle, de la discipline monastique que Philibert et les moines enseigneront aux princes, et des soins qu'ils leurs prodigueront jusqu'à la fin de leurs jours.


La scène représentée dans la version définitive d' Evariste-Vital Luminais écarte la figuration littérale du texte ancien, où un serviteur aurait accompagné les jeunes princes, ce dont témoigne la "Première pensée", qui est la première version de cette oeuvre.
Il choisit de les représenter seuls, gisants et dérivants au gré des flots, livrés aux éléments et à leur destin dans l'immensité glauque du fleuve. Les deux corps paralysés sont enveloppés d'une couverture aux ornements médiévaux, et adossés à des coussins de velours. La bougie placée derrière un reliquaire fleuri, peut à tout instant être soufflée par le vent, et représente la justice de Dieu, tandis qu'à l'horizon une lumière blanche représente la destinée : soit le rejet de l'esquif de fortune vers la mer, soit l'espoir d'un refuge salutaire.

Dans les lieux même de l'Abbaye de Jumièges où ont vécus les princes suppliciés, que cela soit légende ou histoire,  l'oeuvre troublante de Luminais, ne peut manquer de conduire le visiteur à s'interroger et à méditer.

Lorsque l'on sait que quelquepart, encore cachés derrière des murs ou des caveaux enfouis, demeurent les restes des Enervés de Jumièges, dont pourrait témoigner de leur réelle existance la pierre tombale sculptée les représentant en gisants drapés d'habits parsemés de fleurs de lys. Car enfin aurait-on construit un tombeau aussi richement travaillé et aussi charismatique pour une simple légende ?


(LMDA)

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