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EXPOSITIONS PASSEES
PARIS & ILE DE FRANCE
Anne 2013 |
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Exposition
termine
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PARIS :
Petit Palais
"
Flix Ziem : j'ai rev le beau - peintures et aquarelles "
Du 14 fvrier 2013 au 04 aot 2013
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Flix Ziem " Venise Le
Grand Canal " Huile sur panneau 73 x 92 cm
Flix Ziem " Paysage du Liban"
Huile sur toile Coll. part.
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Grand voyageur, et ami des peintres de Barbizon, Flix Ziem (1821–1911)
et un admirateur du Lorrain et de Turner. Considr comme l’un des
prcurseurs de l’impressionnisme, il a su occuper une place part dans
l’art du XIXme sicle en s’inspirant de ses voyages pour sduire
travers ses oeuvres une clientle aise aimant rver de Venise ou de
Constantinople.
L’eau, la lumire et le ciel occupent une place
essentielle dans ses toiles autant que les paysages ou les difices
qu’il peint. Mais ses oeuvres trs lumineuses lui font une vritable
renomme.
Cette exposition retrace la parcours artistique de cet
artiste un peu pass au second plan durant des annes, en prsentant une
centaine d’œuvres (peintures, aquarelles et dessins), dont les premires
entrent au muse en 1905.
Flix Ziem est n le 25 fvrier 1821
Beaune (Cte-d'Or) et est dcd le 10 novembre 1911 Paris. Rattach
l'cole de Barbizon, il fait sa renomme par les paysages et les marines
qu’il ralise dans le cadre de ses nombreux voyages en Italie, ses vues
de Venise et de Constantinople. Proche du mouvement orientaliste, il est
considr comme un des prcurseurs de l'impressionnisme.
Flix Ziem est le fils de Georges Barthlmy Ziem, un tailleur de
vtements polonais d'origine armnienne et d'Anne-Marie Goudot son
pouse originaire de la petite commune Nuits-Saint-Georges en Bourgogne.
Son pre tait arriv en France comme prisonnier de guerre de l'arme
prussienne lors des guerres napoloniennes.
Flix Ziem passe son
enfance en Bourgogne et tudie l'architecture Dijon. En 1839, il
dcide quitter la rgion pour rejoindre son frre install Marseille
et entamer une carrire d'architecte. Il participe la construction de
l'Aqueduc de Roquefavour qui permet d’alimenter en eau la ville de
Marseille.
Une rencontre fortuite avec le Duc d'Orlans trs
intress par son travail de dessinateur, le fait quitter son bureau
d’architecte pour ouvrir une cole de dessin sur le Vieux-Port. Sa
rputation grandit rapidement et les lves sont nombreux vouloir
assister ses cours. En 1841, il doit quitter Marseille pour se
rendre Nice, o ils rencontre de riches Anglais et Russes, trs
intresss par ses dessins de paysages.
Un voyage lui permet de
dcouvrir en 1842 pour la premire fois l'Italie, et surtout Venise dont
il ne parvient pas se dtacher et qui devient alors la principale
source d'inspiration de sa peinture. De 1842 1847, il poursuit son
voyage au travers toute l'Italie et revient dans le Midi de la France.
Aprs une pause jusqu’en 1849, il dcide de s'installer Paris o
il rencontre Thodore Rousseau et Jean-Franois Millet. Il partage son
temps avec eux entre la capitale et la fort de Fontainebleau. La nature
de ses sujets d’inspiration change pour des scnes de la vie
quotidienne, des portraits, des paysages champtres, qui le rapprochent
des peintres de l’Ecole de Barbizon.
Le Salon de Paris de 1849
lui permettra d’exposer pour la premire fois o il prsentera ensuite
trs rgulirement ses dernires oeuvres.
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Flix Ziem dans son atelier
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L’anne 1859, l’amne s’installer Rue Lepic, ancienne Rue de
l’Empereur, dans le quartier de Montmartre, peu avant l’mergence des
peintres de l’Ecole de Paris. Mais il reste attach Barbizon et la
rgion de Marseille.
Travailleur solitaire, il ne frquente pas
beaucoup les autres artistes de sa gnration, et songe davantage ses
voyages . Il voyage de l'Angleterre aux Pays-Bas , de l’Italie
l’Algrie, mais revient aussi trs souvent Venise o il sjourne
plusieurs fois par an.
L’anne 1840, lui avait fait dcouvrir la
beaut du petit port de Martigues. Il dcide en 1860 d’y installer son
atelier o les canaux du port de pche, se jetant dans l’tang de Berre
l’inspire tout autant que Venise et lui permet de raliser de nombreux
tableaux. A partir de 1880, il ouvre galement un atelier Nice, o
il dcide ds lors de rsider rgulirement quand il n'est pas Paris.
Le 16 mai 1904, il y pouse Mademoiselle Treilles.
En 1908, il
fait un don de diffrents tableaux la ville de Martigues, qui dcide
alors de crer le muse portant son nom. Peintre admir et reconnu,
Flix Ziem a ralis estime-t’on environ 10000 tableaux et dessins, qui
en font l’un des artistes franais les plus productifs. Premier artiste
entr au Louvre de son vivant, en 1910, il dcde l’anne suivante
Paris le 10 novembre 1911.
Le
Petit Palais - Paris
(LMDA)
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Exposition terminee
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PARIS : Muse d'Art et d'Histoire du Judasme
" La valise mexicaine :
Capa, Taro, Chim - ngatifs de la Guerre d'Espagne " Du 27 fvrier 2013
au 30 juin 2013
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La lgendaire valise de Robert Capa, contenant
des ngatifs de la guerre d’Espagne, tait considre comme perdue
depuis 1939. Miraculeusement retrouve il y a quelques annes au
Mexique, ces documents, restitus l’ICP (International Center of
Photography) en 2007, ont fait l’objet d’une exposition prsente New
York en 2010, puis aux Rencontres internationales d’Arles en 2011. Aprs
l’Espagne (Barcelone, Bilbao et Madrid), l’exposition La Valise
mexicaine est prsente pour la premire fois Paris, au Muse d’Art
et d’Histoire du Judasme.
C’est en 2008 qu’a t redcouverte
cette valise, que l’on croyait dfinitivement disparue et dont la trace
avait t perdue en 1939, Cette dcouverte avait enflamm alors le monde
du journalisme, du photo-reportage, autant
que celui des historiens.
Aprs 70 ans de disparition, cette
valise constitue de trois botes de rouleaux de pellicule soigneusement
classs, a rvl son extraordinaire contenu : celui
d’environ 4500 ngatifs d’images ralises par Robert Capa,
par sa compagne
Gerda Taro au coeur de la guerre civile espagnole entre 1936 et 1939 et
par David Seymour, leur ami photographe surnomm Chim.
Cette valise contenant ces
documents en trs bon tat de conservation, et pour la plus grande
partie indits offrent une large place au conflit de la Guerre d’Espagne
qui a tant contribu changer le cours de l’histoire europenne. C’est lors de ces prises
de vue pendant la Bataille de Brunete que Gerda Taro perdra la vie en
1937.
Le photographe Fred Stein, ami de Capa, a pu prendre divers
clichs de Gerda Taro avant la mort de la jeune femme, vues qui
resteront graves et intimement lies celles de la guerre elle-mme.
Ces films et clichs montrent aussi l’histoire de ces clbres
photographes juifs, qui se seront engags tmoigner de la cause
rpublicaine, et qui, au prix de risques considrables, auront
littralement construit les bases du photo-reportage engag,dans
l'action sur le terrain
des conflits, et celles de la photographie de guerre moderne.
On
dcouvre ainsi par cette exposition, des portraits, des scnes de
combat, mais aussi des scnes de la vie quotidienne du ct des
rpublicains espagnols et des images montrant la vie terrible des civils
sous les coups de l’arme franquiste. Certaines de ces images sont bien
sur connues, par les tirages ou les reproductions de l’poque, mais les
ngatifs de la valise mexicaine , sont prsentes ici sous la forme
de planches-contact agrandies, places dans l’ordre chronologique des
clichs, avec un grand nombre d’images totalement indites.
Robert Capa, de son vrai nom Endre Ernő
Friedmann est n le 22 octobre 1913 Budapest et mort le 25 mai 1954 en
Indochine. Amricain d’origine hongroise et reporter photographe de
guerre, il a couvert les plus grands conflits de son poque.
En 1931,
il doit quitter sa Hongrie natale pour Berlin, contraint l’exil par le
rgime autoritaire de son pays en raison de ses origines juives. Il a pour objectif
de devenir journaliste. C’est ainsi qu’il trouve un premier travail
comme apprenti dveloppeur dans une agence de photos berlinoise. Paralllement cela il suit des tudes de sciences politiques.
Il rencontre alors Simon Gutman,
fondateur d’une agence de photos qui lui confie un premier sujet de
reportage sur Lon Trotsky. C’est Copenhague en 1932 qu’il
photographie Trosky rfugi au Danemark, pourchass qu’il est par des
agents aux ordres de Staline.
Robert Capa quitte l’Allemagne pour la France quand Hitler arrive au
pouvoir. A Paris il rencontre David Seymour et Henri Cartier-Bresson,
avec qui il crera quelques annes plus tard l’Agence photographiqe
Magnum . Il dcide alors de franciser son prnom pour ne pas heurter
l'administration et se fait connatre sous le nom de Andr Friedmann.
Il fait la connaissance de Gerda Taro, une tudiante allemande juive
et anti-fasciste, qui devient son assistante, puis elle mme,
photographe. Celle-ci deviendra galement sa compagne.
images/SteinFred3.jpg Gerda Taro et Robert Capa la terrasse du Caf du Dme - Paris 1936
Photo Fred Stein
International Center of Photography - Magnum Photos -
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images/Capa21.jpg Robert Capa
"Mort d'un soldat rpublicain - Cerro Muriano
- 05 septembre 1936 "
International Center of Photography - Magnum Photos -
images/Capa22.jpg
Robert Capa "Teruel , Province d'Aragon - 21 dcembre
1937 "
International Center of Photography - Magnum Photos -
Robert Capa
Coll. part.
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On est en 1935. Ses photos se vendent mal en ces
temps difficiles. Il dcide de prendre le pseudonyme de Robert
Capa , en hongrois cpa signifiant requin, partir duquel il s’invente
un personnage : il fait croire qu’il est amricain, et riche. Il cre la
mme anne l’Agence Alliance-Photo avec Pierre Boucher et Maria Eisner.
En 1936 : c’est la Guerre d’Espagne. Il dcide de partir avec Gerda Taro
couvrir les combats aux cts de troupes rpublicaines, pour les magazines
Vu et Regard. Sa seule arme contre le fascisme est son appareil photo.
Avec une photographie intitule "Mort d’un soldat rpublicain" prise sur
le front de Cerro Muriano le 5 septembre 1936 il devient clbre. Cette
photo reprsente un soldat des forces rpublicaines, en chemise blanche,
avec sur son calot les initiales CNT ( Confederacion Nacional del
Trabajo, une organisation anarchiste ), s’effondrant touch par une balle
franquiste. Elle symbolise depuis dans la mmoire collective la guerre
d’Espagne.
De son ct, alors que Robert Capa est Paris Gerda Taro
est crase accidentellement par un char rpublicain prs lors des combats
de la bataille de Brunete. Elle dcde le 26 juillet 1937.
En 1938,
il est envoy par le magazine Life pour couvrir la Seconde Guerre
sino-japonaise (1937-1945). Il prendra une photo qui fera la couverture de
Life, celle d’un enfant chinois, habill en militaire que Life intitulera :
"Un dfenseur de la Chine".
Il migre peu aprs New York, pour
rejoindre sa mre et son frre. L, il poursuit ses reportages pour le
magazine Colliers et couvre le front d’Afrique du Nord en 1942. Puis il est
envoy en Sicile, par Life pour suivre le dbarquement des troupes allies.
Le 6 juin 1944, toujours pour Life, il revient en France pour couvrir le
dbarquement alli en Normandie. Il est le seul photographe prsent lors du
dbarquement en Normandie sur la plage d’Omaha Beach, sur le secteur "Easy
Red" Colleville-sur-Mer. Sous les bombes et entre les balles,
il photographie la guerre au plus prs au ct des soldats, o il parvient
prendre 119 photos. Ces photos seront malheureusement perdues par un
laborantin de Life, qui fera fondre les pellicules lors du tirage, et seule
11 photos pourront tre sauves. A la Libration, le 18 aot 1944
Chartres, Capa prendra des clichs de femmes tondues comme tmoignage sur
l’puration.
C’est en 1947 qu’il fonde, avec David Seymour, Henri
Cartier-Bresson et George Rodger la cooprative photographique Magnum pour
permettre aux photographes de conserver l’intgralit des droits de leurs
photos, ce qui n’tait pas le cas avec les agences photos de l’poque. Ses
thmes seront la famille, la religion, la pauvret, la drogue, le crime, les
clbrits. Avec l’crivain John Steinbeck, la mme anne, il partira en
Russie pour raliser un reportage qui donnera naissance un livre intitul
"A Russian Journal".
En 1948, il assistera la naissance de l’tat
d’Isral o il se rendra plusieurs reprises jusqu’en 1950.
Life lui
demande en 1954 de couvrir la guerre d’Indochine. Il part aux cts des
troupes franaises au travers le Vit Nam. Le 25 mai 1954, sur la route
de Thai-Binh, voulant prendre un clich des soldats franais
dploys dans les champs, il s’carte du chemin et enjambe un foss pour une
dernire photo, en couleurs. Il meurt cet endroit tu par une mine
dissimule dans l’herbe. titre posthume, la France lui dcernera la Croix
de guerre.
Muse d'Art
et d'Histoire du Judasme - Paris
(LMDA) |
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Exposition termine
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PARIS : Galeries Nationales du Grand Palais
"
Edward Hopper"
Du 10 octobre 2012 au 28 janvier 2013
>>> Prolongation jusqu'au 03 fvrier 2013
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Edward Hopper (1882-1967) est le peintre d'une Amrique profonde qui
s'interroge sur les mutations du monde moderne et sur les angoisses
existentielles des hommes de son poque. Il nous reprsente les images
de la solitude et de l'absence, du silence et l'attente, comme autant
d'nigmes de l'existence et du dsir, du temps et de la mort.
Chacun
de ses tableaux est l’expression d’un malaise existentiel, de sentiments les
plus tranges ou d’absence de sentiments, ils sont peut-tre de pures
constructions mentales, mais troublantes, drangeantes, donnant lieu aux
interprtations les plus contradictoires. Ses oeuvres sont probablement
parmi les reprsentations les plus fortes de l'angoisse humaine dans l'art
contemporain.
Cette exposition se propose d’clairer cette oeuvre
simple et minimaliste, d’un point de vue esthtique, mais forte et complexe,
dans ses significations dans sa symbolique ou dans sa mythologie d’une
Amrique moderne dshumanise. Edward Hopper est un peintre raliste,
mais nigmatique dans la simplicit de son inspiration. Son oeuvre
figurative rassemble avec vidence une force et une profondeur intrieure
qui projette au del de l' immdiate objectivit, et conduit le spectateur
s'interroger sur la ralit, sa ralit, la ralit du monde, et l'illusion
de la ralit.
Selon un parcours chronologique, les oeuvres sont
prsentes en deux grandes parties . Une premire est consacre aux annes
de jeunesse d’ Hopper, avec une mise en perspective des peintures de ses
contemporains et de celles, des artistes qu’il dcouvre Paris, et qui ont
pu l’inspirer dans son propre travail. La seconde partie montre l’artiste
dans sa pleine maturit, avec les peintures emblmatiques qui caractrisent
son style personnel, jusqu’aux œuvres ultimes. des annes 1960.
N et form New York, Edward Hopper n'a jamais appartenu aucun
mouvement, ni aucune cole. Inscrit la New York Scholl of Art en 1900,
il suit les cours de Robert Henri et s'intresse l'oeuvre de Manet, mais
aussi celle des peintres tels que Daumier, Courbet, Degas, Gauguin ou
encore Van Gogh.
Il est galement trs marqu par l' impressionnisme
franais, auquel il fait rfrence comme Pissarro, Renoir, mais aussi
Sisley, qui resteront longtemps comme les repres d'une sorte d'inspiration
souterraine permanente dans son oeuvre. Son intrt pour la culture
franaise l'amnera d'ailleurs faire plusieurs sjours Paris entre 1906
et 1910. Ds 1906, d'ailleurs il est fascin par la physionomie et
l'ambiance de la ville :" Les rues y sont trs anciennes, encaisses, et
les faades qui s'inclinent en arrire partir de la base du premier tage
confrent une physionomie massive et trs imposante aux maisons. Les dbits
de boisson et les boutiques de rez-de-chausse sont de couleur rouge ou vert
sombre, ce qui tranche violemment sur le reste de la faade. Sur les toits
se dressent des centaines de chemines avec leur mitre qui donnent un aspect
particulier l'horizon. les toits sont tous la Mansard, couverts
d'ardoise grise ou de zinc.. par temps couvert, ce mme gris-bleu en toute
chose ..." ( lettre sa soeur du 29 novembre 2006).
Cela
l'amnera peindre en 1907 des oeuvres telles que " Le Louvre et la Seine",
" Boulevard St Michel", " Pont du Carroussel dans le brouillard ", " Notre
Dame " et de nombreux autres tableaux sur Paris, probablement aussi sous
l'influence d'Albert Marquet, dont il dcouvre la peinture dans une
exposition la Galerie Druet. Il est intress par le mode de vie des
parisiens qu'il reprsente dans de nombreux dessins, mais aussi par les
femmes franaises qu'il considre comme de redoutables sductrices, et
auxquelles il ne manquera pas de penser dans des oeuvres de maturit, telles
" Summertime " en 1923, ou " Night Windows " en 1928.
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images/Hopper11.jpg Edward Hopper :
" Automat " - 1927 Huile sur toile 71,5 x 91,5
cm
Art Center - Des Moines
images/Hopper23.jpg Edward Hopper :
" Excursion dans la philosophie " 1959 Huile sur
toile
Edward Hopper
Coll. Part.
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De retour aux Etats-Unis, en 1908 il est contraint de gagner sa vie comme
illustrateur, mais parvient participer une exposition o il prsente
trois toiles et un dessin raliss en France, mais sans succs. Il revient
brivement en France, dont il apprcie tant la langue et la culture puis
visite l'Espagne avant de revenir New York en mai 1910.
L, il
continue peindre ses souvenirs de Paris et prsente dans des expositions
des oeuvres inspires par la France mles aux tableaux qu'il peint de New
York ou de la campagne amricaine, avant d'pouser en juillet 1924,
Josphine Verstille Nivison, " Jo ", qui partage son amour pour la culture
franaise.
La fin de l'anne 1924 marque une rupture dans l'oeuvre
d'Hopper, dans le sens o il dcide de rompre avec cette nostalgie de la
France et de peindre en observation directe la vie amricaine. Il dit "
Aujourd'hui ou dans un proche avenir, il faudra bien retirer l'art amricain
sa mre franaise ". A partir de l, c'est une peinture
strictement de sujets amricains qu'il s'attle. Les oeuvres peintes en
extrieur deviennent rares, et les scnes d'actions en suspens de la vie
amricaine se multiplient. Depuis son appartement de Greenwich Village qu'il
habitera toute sa vie, il saisit les toits new-yorkais avec leurs citernes,
comme dans "Roofs" en 1926, les faades de briques rouges dans"Early Sunday
Morning", en 1930, les intrieurs de chambres d'htel dnudes dans "Night
Windows" en 1928 ou encore les stations d'essence dsertes, comme dans "Gas"
en 1940.
Il devient le peintre de la vie et de la ralit au
quotidien, avec des compositions o des personnages nigmatiques et
solitaires, prennent place de plus en plus souvent, telle cette ouvreuse de
cinma plonge dans ses penses dans "New York Movie" en 1939. Il
s'intresse aussi dans son atelier l'architecture des maisons, de la
ville, puis aux rendus de la lumire dans les intrieurs clos et aux
caractres des personnages qu'il reprsente souvent seuls comme enferms
dans le silence et la solitude.
Une oeuvre telle que " Morning Sun "
en 1952 constitue un des exemples les plus marquants de l'volution de la
peinture d'Hopper. Cette femme de "Morning Sun", est une femme qui a
vieilli, assise sur son lit, face sa fentre ouverte sur les toits de la
ville et au soleil levant. Edward Hopper y reprsente la fois la profonde
solitude, l'attente, le regard port sur le pass, et une certaine
obssession charnelle de la mort.
Ces thmes sont plus rcurrents
dans ces annes d'aprs guerre : les regards, les gestes suspendus, les
silences, les rveries dans des univers dpouills gagnent son oeuvre, comme
une ralit obsdante de l'existence, jusqu' la disparition mme du sujet
comme dans "Rooms by the sea " peinte en 1951, o il ne reste plus qu'une
porte ouverte directement sur la profondeur de la mer.
Edward Hopper
a souvent inspir les cinastes, notamment Alfred Hitchcock, qui choisira
dans "Psychose" une maison sur le modle d'une demeure victorienne peinte
par Hopper.
Connu pour ses profonds silences lorsqu'on un
journaliste l'interrogeait, Edward Hopper avait souvent coutume de rpondre :
"Si vous pouviez le dire avec des mots, il n'y aurait aucune raison de
le peindre".
Galeries
Nationales du Grand Palais - Paris
(LMDA) |
Exposition termine
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PARIS : Muse de l'Orangerie
" Cham Soutine ( 1893 - 1943 ) - L'ordre du chaos "
Du 03 octobre 2012 au 21 janvier 2013
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images/Soutine9.jpg
Cham Soutine : " Autoportrait " 1917 - Huile
sur toile 54,5 x 45,5 cm - Coll. part.
ADAGP
images/Soutine12.jpg
Cham Soutine : " Le garon d'tage " 1927 - Huile sur toile
Muse de l'Orangerie - Paris ADAGP
Cham Soutine en 1934 ADAGP |
Runis par la passion du marchand Paul Guillaume pour ces portraits o
la mesure et la dmence luttent et s’quilibrent , vingt-deux tableaux du
peintre russe Cham Soutine (1893-1943) sont conservs par le Muse de
l’Orangerie. Ils sont le noyau de cette rtrospective, clbrant la
puissance expressionniste et l’ardeur d’une palette uniques dans le Paris de
l’entre-deux-guerres. L’influence que cette œuvre eut sur les artistes de la
fin du XXme sicle rend ncessaire un nouveau regard sur ce peintre encore
incompris en France.
D'origine lituanienne, Cham Soutine ( 1893 -1943 )
est issu d'une famille pauvre vivant misrablement dans les traditions et les principes
religieux du Talmud dans le ghetto juif de leur village. Son pre fait de la couture pour
le compte d'un tailleur. Cham, timide et rserv est le dixime de onze enfants.Les
tudes ne l'intressent pas, et colier, il passe de longs moments dessiner des
portraits de personnes quil rencontre.
En 1902, son beau frre l'accueille Minsk, pour lui apprendre le mtier de
tailleur. Mais son dsir de dessiner domine. Son ami, Michel Kikone, qui partage
la mme passion du dessin, l'incite prendre des cours de peinture. En 1909, il part
Vilna avec lui, o tous deux trouvent un emploi de retoucheurs chez un photographe.
En 1910, il passent son examen dentre lcole des Beaux-Arts.
Kikone part pour la France en 1912. Il dcide l'anne suivante de rejoindre son ami et
c'est ainsi qu'il arrive Paris en Juillet 1913, o il dcouvre un monde totalement
diffrent de sa Russie natale.
Paul Krmgne,
l'un de ses amis russe rencontr Vilna et venu lui aussi Paris deux ans plus tt,
l'accueille et lui fait rencontrer les artistes du quartier de Montparnasse, parmi
lesquels de nombreux peintres trangers, que lon dsignera ensuite sous le nom de
lcole de Paris.
Soutine frquente rgulirement le Muse du Louvre et il s'inscrit l'Ecole des
Beaux-Arts, tout en travaillant de nuit comme porteur la Gare Montparnasse. Il est
dj malade, sans doute par les consquences des annes de privations et de
souffrances de sa jeunesse en Russie. Traqu par la misre et par la maladie, il
tente un jour de se suicider, mais il est sauv par son ami Kikone.
En aot 1914, c'est la guerre et lordre de mobilisation gnrale est donn en
France. Soutine se porte volontaire. Il part creuser des tranches, mais il est
rapidement rform cause de son tat de sant. Recens comme migrant juif, il
obtient de la Prfecture de police un permis de sjour au titre de rfugi.
ll sinstalle alors Cit Falguire dans le XVme arrondissement de Paris. Le
sculpteur Jacques Lipchitz lui prsente Amedeo Modigliani, qui a t galement
rform car atteint de tuberculose. Modigliani, qui est son an de dix ans lui voue
une relle affection et devient son ami. Tous deux lis par un destin semblable ne
mangent que rarement leur faim, et sadonnent volontiers la boisson, et aux
soires avec les prostitues. Soutine peint beaucoup et va souvent dans les chemins aux
abords de Paris la recherche des paysages qui l'inspirent.
Modigliani lui prsente le marchand d'art, Lopold Zborowski en 1918, avant que de
partir se soigner pour sa tuberculose Vence, dans le midi de la France. Soutine, de son
ct ne s'adapte pas la vie parisienne. Il est invit par Pierre Brune, venir
s'installer Cret, dans les Pyrnes-Orientales. Quelques mois plus tard, fin
Janvier 1920, il apprend la mort de son ami Modigliani.
branl par cette disparition, il cesse de boire et
suit les conseils de ses mdecins pour salimenter correctement. Son estomac le fait
de plus en plus souffrir. Sauvage, ombrageux, colrique et secret, il vit l'cart et
s'enferme dans la peinture. En t 1920, Zborowski vient chercher prs de 200 toiles.
C'est alors que le docteur Albert Coombs Barnes un riche collectionneur amricain, vient
Paris, pour collecter une srie duvres contemporaines destines la
fondation qu'il vient de crer Philadelphie. Zborowski parvient lui vendre
soixante toiles de Soutine peintes Cret, ce qui lui assure une soudaine renomme
dans le mileu artistique.
Cham Soutine dcide alors de partir dans le midi de la France Cagnes pour
peindre des sries de paysages aux couleurs les plus vives. Mais la rgion ne lui
convient pas il revient Paris. Souvent envahi par des doutes sur lui mme, obsd
par des questions de formes et de couleurs, insatisfait de son travail, il ne cesse de
s'interroger sur son art. Un jour, pris d'une soudaine colre, il contre lui mme, il
brle un grand nombre des toiles qu'il avait peintes Cret.
Vivant un peu mieux, il s'installe dans un atelier plus spacieux Paris, proximit
du Parc Montsouris. L, il se passionne pour la lecture et pour la musique, tout en
peignant. Mais son voisinage est horrifi par les carcasses d'animaux corchs ou
ventrs qu'il prend alors comme modle pour ses toiles, et se plaignent des odeurs
putrides qui envahissent l'atelier et la rue.
C'est en juin 1927, que se tient le vernissage de la premire exposition de ses
uvres. Il sjourne parfois dans la maison de campagne de Lopold Zborowski dans
lIndre ou dans la proprit de Marcellin et Madeleine Castaing prs de Chartres,
avec qui il s'est li damiti car grands amateurs dart. Leurs relations avec
le milieu intellectuel, artistes ou crivains tels que Blaise Cendrars, Erik Satie
ou Henry Miller, permettent Soutine de se faire connatre et d'tre prsent dans de
nouvelles expositionset d'tre retenu dans le choix de certaines grandes collections.
En 1929, il repart pour le midi de la France Vence, o il peint une srie consacres
aux arbres. Mais les acheteurs se font plus rares, car la crise conomique ne aux
tats-Unis vient de gagner l'Europe. En 1932, la marchand d'art Zborowski se trouve est
ruin et meurt 43 ans dune crise cardiaque.
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Soutine propose alors sa production Marcellin et Madeleine Castaing qui lui permettent
en 1935, d'tre expos Chicago, avec une vingtaine d'oeuvres, ce pour la premire
fois aux tats-Unis.
En 1937, une exposition lui est consacre au Petit Palais Paris. Il rencontre alors
Gerda Groth, rfugie juive allemande qui a fuit le rgime nazi. Lorsque la guerre
clate, l't 1939, ils partent vivre ensemble dans un petit village de lYonne .
Les juifs ont lobligation de se faire recenser. Le 15 mai 1940, Gerda est arrte
et Soutine doit se cacher en diffrents lieux tout en retournant souvent Paris pour se
faire soigner.
Il touve se rfugier Champigny-sur-Veude, prs de Tours avec une nouvelle
compagne, Marie-Berthe Aurenche. Il poursuit la peinture malgr les douleurs les plus
vives qui l'affectent en permanence et le plie de douleurs depuis de nombreuses d'annes.
Fin juillet 1943, son tat de sant se dtriore soudainement et il cesse de peindre.
Le 31 juillet au matin, il doit tre hospitalis. Avant dtre transport, il
demande se rendre son atelier et brle ses toiles. lhpital de
Chinon, son tat est jug grave : un ulcre avec hmorragie interne est
diagnostiqu. Il dot tre opr.
Il est dirig vers Paris, mais les contrles de la France occupe doivent tre
vits et le voyage savre plus long que prvu. A son arrive, le 7 aot, il
est opr sans doute trop tardivement car il meurt deux jours plus tard. Son enterrement
lieu le 11 aot, au cimetire du Montparnasse.
Cham Soutine est rest longtemps l'cart du mileu artistique, cause de sa
personnalit trs particulire , mais aussi par son art, rest incompris,
marginalis. Il fut assimil souvent un artiste malsain et difficile, sur lequel tout
lantismitisme ambiant l'avait marginalis ds le premier jour o il tait
arriv Paris.
Encore aujourdhui il reste de lui limage de l' artiste maudit, du juif
migr sur qui pse tous les interdits dune religion trop contraignante et dont
le physique se prte tous les clichs antismites.
Artiste gnial Cham Soutine fut, l'observateur des mes et des esprits. Ses portraits
soulignent particulirement la personnalit des modles choisis. Il sait tirer les
caractres, les penses, les travers des personnages qu'il peint dans une synthse qui
exhume la force de chacun deux, dans un genre quaucun artiste avant lui
navait su exprimer.
Classifi comme artiste expressionniste, on peut en effet considrer qu'il
est l'un des rares, voire le seul pouvoir reprsenter ce mouvement en
France, comparativement ce qui se droule en Allemagne ou en Autriche la
mme priode. Comme les artistes allemands ou autrichiens de cette poque,
il est un vritable visionnaire. Il transcende la ralit et la transforme
en une figuration imaginaire, la croise de plusieurs mouvements
artistiques naissants. Tout en s'inspirant des artistes les plus classiques
et les plus illustres, comme Rembrandt, Courbet, Corot, ou Czanne, il est
le prcurseur des plus grands artistes de la deuxime partie du XXme sicle
comme Pollock, De Kooning, Bacon ou Baselitz
Muse de l'Orangerie - Paris
( LMDA)
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EXPOSITION
Hommage Le Monde des Arts
Albert de Villeroux
( 1934 - 2011 )
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EXPOSITION
HOKUSAI
Galeries Nationales
Grand Palais Paris
Du
01 octobre au 18 janvier 2015
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EXPOSITION
PERAHIM
La Parade Sauvage
Musee d'Art Moderne STRASBOURG
Du 15 novembre au 08 mars 2015
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