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EXPOSITIONS
PASSEES
PARIS & ILE DE FRANCE
Année 2012







Exposition terminée


PARIS : Musée Marmottan - Musée Monet
 " Henri Rouart, l'oeuvre peinte "
 Du 13 septembre 2012 au 11 novembre 2012



Henri Rouart : " Au bord de la Seine à Melun "-  Huile sur toile 46,5 x 65,5 cm  -1880 - © Musée d'Orsay - Paris
Henri Rouart
" Au bord de la Seine à Melun "
Huile sur toile 46,5 x 65,5 cm
1880

© Musée d'Orsay - Paris




Henri Rouart : " A Gèdre- Basses Pyrénées " -  Huile sur toile 1878 © Coll. part.
Henri Rouart
" A Gèdre- Basses Pyrénées"
Huile sur toile 1878
© Coll. Part.


Cette exposition du Musée Marmottan est organisée à l’occasion du centenaire de la mort d’ Henri Rouart ( 1833 - 1912 ), et constitue la première grande exposition monographique consacrée à cet artiste peintre et collectionneur, injustement méconnu .

Une quarantaine de tableaux ont ou être ainsi réunis en provenance de collections particulières et de musées français et suisse, afin de faire connaître au grand public l'oeuvre d'un peintre réputé à son époque, mais discret et exigeant, ami et compagnon des peintres impressionnistes.

Artiste, collectionneur, mécène, mais aussi ingénieur polytechnicien et industriel, Henri Rouart a connu Edgar Degas dès le plus jeune âge sur les bancs du lycée où ils nouèrent une véritable amitié.
Formé à l’Ecole de Corot et de Millet, Henri Rouart se distingue très tôt par la qualité de ses dessins et par les divers prix qu’il obtient dans cette discipline.

Il a un véritable goût pour les arts, ce qui le conduit ensuite tout en s’adonnant à la peinture lui-même à s’intéresser aux artistes qui sont ses contemporains et à acquérir certaines de leurs oeuvres, pour peu à peu constituer une véritable collection.

Le Musée Marmottan dans cette présentation a pour ambition de mettre à l'honneur l’oeuvre et l’artiste afin de lui redonner sa véritable place auprès de ses amis impressionnistes, et dans une époque dont il a été une figure marquante, mais certainement beaucoup trop discrète.

C’est ainsi que les toiles et aquarelles présentées dans les premières salles de cette exposition arrêtent le visiteur qui va découvrir en lui un paysagiste remarquable, et un portraitiste de grand talent, au travers les portraits qu’il fait de ses proches.

Henri Rouart, en dehors de ses activités d’ingénieur, resta fidèle à la peinture qu’il pratiqua toute sa vie et il s’engagea à participer aux multiples expositions impressionnistes de son temps, dont il fut également bien souvent aussi le mécène.



Né à Paris le 2 octobre 1833 Stanislas-Henri Rouart, fréquente le Lycée Louis le Grand à Paris, de 1847 à 1852 où il se lie d’amitié en classe de troisième avec Edgar Degas. En 1853, il entre à l’École polytechnique et devient un ingénieur inventif avec des travaux sur la mécanique et la réfrigération.

Il invente aussi le fameux " pneumatique " que l'on appelait alors " le petit bleu", ce système d'acheminement rapide du courrier à Paris dans des boîtes cylindriques propulsées par air comprimé dans un réseau souterrain de tuyauterie.

En 1860, il épouse Hélène Jacob-Desmalter, la fille du célèbre ébéniste, dont il a six enfants.

Pendant la guerre de 1870, Henri Rouart est capitaine d’artillerie, et c’est au cours du siège de Paris qu’il revoit Degas et se lie d’une profonde et constante amitié avec lui.

C’est à partir de la cinquantaine qu’il décide de se consacrer à la peinture dans une sensibilité proche des impressionnistes. Il présente dès 1868 certaines de ses oeuvres, telles que des aquarelles réalisées lors de ses nombreux voyages à l’occasion de quelques expositions. A partir de 1874, il s’engage entièrement en participant à toutes les expositions de ses amis impressionnistes, qu’il soutient aussi très souvent financièrement.


 

Edgard Degas : " Portarit de Henri Rouart devant son usine " 1875 - Huile sur toile  © Coll. part.
" Portrait de Henri Rouart "
par Edgard Degas
Huile sur Toile 1875

© Coll. part.

Il continue à collectionner les oeuvres de ses peintres préférés . Parmi celles-ci : des tableaux de Delacroix, Courbet, Daumier, Millet, Corot, Manet, Berthe Morisot, Toulouse Lautrec, Gauguin, Renoir, Puvis de Chavannes, Pissarro et Degas, entre autres, mais aussi des oeuvres de grands maîtres classiques tels que Brueghel, Gréco, Goya, Poussin .
.
De nombreux tableaux qui lui ont appartenu sont aujourd'hui conservés dans les plus grands musées comme au Musée du Louvre et au Musée d'Orsay à Paris notamment. Après avoir été administrateur de la Société des Amis du Louvre à partir de 1897, et un ardent mécène de l’art, Henri Rouart meurt en 1912


Musée Marmottan - Musée Monet - Paris


(LMDA)



Exposition terminée


PARIS : La Maison Rouge
" Louis Soutter, le tremblement de la modernité "
 Du 21 juin 2012 au 23 septembre 2012




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Louis Soutter
"Diae, s.d." [1923-1930], “DIAE” (b/m) -
Mosaïque / Regine / Mme Barraud / Mme W Barraud” (verso)
Encre de Chine, papier quadrillé, 22,1 x 17,3 cm
© Collection P.P., Suisse.




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images/SoutterLouis11.jpg

Louis Soutter

"Glace d'argent, miroir d'ébène" - 1938
Peinture au doigt, 44 x 58.1 cm
 © Musée Cantonal des Beaux-Arts, Acquisition, 1955 - Lausanne


COMMUNIQUE DE PRESSE

L’exposition de la Maison Rouge, « Louis Soutter, le tremblement de la modernité », propose une vision d’ensemble à la fois originale et fidèle de l’oeuvre de l’artiste suisse Louis Soutter (1871-1942), dont la dernière rétrospective parisienne remonte à 1997. Elle cherche à souligner la cohérence du travail de cet artiste injustement méconnu du grand public et à lui rendre la place qui devrait être la sienne dans l’histoire de l’art.

Cette oeuvre singulière et marginale, que certains ont voulu classer dans l’Art brut, est en fait d’une grande modernité. L’isolement dans lequel Louis Soutter a vécu pendant les vingt dernières années de sa vie en hospice a dérobé au regard de la critique d’autres aspects essentiels de la biographie de cet artiste : ses études d’art et de musique menées entre Genève, Bruxelles et Paris, sa grande culture, sa connaissance des courants artistiques de la fin du XIXème siècle, autant d’éléments qui le distinguent des critères de l’Art brut, tels qu’ils furent définis par Jean Dubuffet.

Cette exposition a pour ambition de montrer l’oeuvre dans son ensemble, depuis les dessins académiques de jeunesse, jusqu’aux « peintures et dessins au doigt » des années 1937 à 1942, productions d’une profonde originalité, sans précédent ni équivalent à l’époque. Tout en opérant des regroupements correspondant aux différentes périodes traditionnellement distinguées pour classer l’oeuvre de Soutter, l’exposition s’attache à mettre en avant ses thématiques essentielles et, surtout, à présenter de manière inédite des pièces charnières.

Une place particulière est accordée aux « dessins de cahiers » (1923-1930), des dessins extraits des cahiers d’écolier qui constituèrent les deux tiers de son oeuvre et qui furent démantelés puis dispersés peu après la mort de l’artiste. Afin de donner à voir la cohérence de cette oeuvre, l'exposition propose la reconstitution d’un ensemble de pages se suivant chronologiquement.

Entre 1930 et 1937, un changement graphique s'opère dans l’oeuvre. Les formats grandissent, les feuilles libres se substituent aux pages étroites des cahiers. La technique de Soutter évolue également. On qualifie cette période de « maniériste » car Soutter puise son inspiration dans la peinture de la Renaissance, caractérisée entre autres, par la prolifération de détails et la déformation des corps.

Un ensemble conséquent de quarante-sept « peintures et dessins au doigt » réalisées entre 1937 et 1942, date de sa mort, est présenté en provenance de collections particulières et du Musée Cantonal des Beaux-arts de Lausanne.

Le dernier point fort de l’exposition porte sur une particularité étonnante de l’oeuvre de Soutter : les livres sur lesquels l’artiste est directement intervenu, développant à même les pages des univers graphiques en contrepoint du texte. Pour la première fois, une dizaine de ces ouvrages a pu être regroupée.
Ce parcours au coeur même de l’oeuvre de Soutter devrait permettre de mettre l’accent sur sa modernité Ou pour mieux dire, la modernité tremblante : il y a chez Soutter le frémissement d’un trait nourri aux sources vives de la peinture classique (Carpaccio, Raphaël, …) et qui le porte jusqu’à l’expérimentation picturale la plus moderne.

Julie Borgeaud
Commissaire de l’exposition

Louis Soutter

BIOGRAPHIE

1871 Naissance à Morges en Suisse, évolue dans un milieu privilégié, son père pharmacien, sa mère, musicienne talentueuse, est apparentée à l’architecte Le Corbusier.Formation axée sur la connaissance de la culture classique, apprentissage du violon, fréquentation du peintre suisse René Auberjonois.

« Période des oeuvres de jeunesse » (1892-1915)

1892 Etudes d’architecture à Genève, puis études musicales auprès du compositeur et musicien belge Eugène Ysaye au Conservatoire Royal de Bruxelles fin 1892. Rencontre avec sa future femme Madge Fursman, élève d’Eugène Ysaye et d’origine américaine. Collaboration avec l’Avant-garde Européenne notamment avec les artistes du Groupe des Vingt (en
particulier Fernand Khnopff, Félicien Rops, Van Rysselbergh).

1895 Début d’une longue et riche période d’alternance entre la musique et le dessin.Soutter quitte le Conservatoire, suite au départ d'Ysaye pour sa série de concerts aux États-Unis.Formation académique auprès des peintres Charles Koëlla à Lausanne et à Genève, puis de Léon Gaud et de Jean-Joseph Benjamin Constant, de Jean-Paul Laurens fin 1895, à Paris; rencontre à l’Académie Colarossi de Paris du céramiste américain Artus Van Briggle qui l’encourage à partir aux Etats-Unis.
Séjours à New York et à Chicago dans l’intention d’y ouvrir un atelier d’architecture et de décoration. Etablissement à Colorado Springs, mariage avec Madge Furshman. Début d’une carrière de portraitiste classique, poste de directeur du Département des Beaux-arts du Colorado College et de professeur de peinture et de musique.

1903 Divorce et retour en Suisse chez ses parents.

1904 Décès du père, réalisation d’un portrait de sa soeur en habit de deuil exposé à l’Exposition Fédérale des Beaux Arts, destruction de celui-ci par sa famille.

1906 Premier Violon dans l’Orchestre Philharmonique de Genève, puis suite à son renvoi, accompagnement au violon des projections de films muets expressionnistes dans de petits théâtres.

1915 Mise sous tutelle par décision de justice.

1916 Décès de sa soeur.

« Période des dessins sur cahiers d'écolier » (1923-1930)

1923 Placement à l’asile de vieillards de Ballaigues au coeur du Jura Vaudois, confiscation de son violon.

1927 Rencontre avec son cousin l’architecte Le Corbusier qui l’aide financièrement et lui offre du matériel de dessin.

« Période maniériste » (1930-1937)

1936 Expositions de ses dessins aux Etats-Unis organisées par Le Corbusier, ainsi qu’à la Galerie des Frères Vallotton, achat d’oeuvres par l’écrivain Jean Giono, collaboration avec l’écrivain suisse Charles Ferdinand Ramuz, fréquentation de l’éditeur suisse Henri-Louis Mermod et du compositeur Igor Stravinski. Publication du texte “Louis Sutter, l’inconnu de la soixantaine “ de Le Corbusier consacré à son oeuvre dans la revue Le Minotaure.

« Période des peintures » (1930-1942) et « Période des dessins aux doigts » (1937-1942)

1937 Nouvelles orientations picturales ; rupture avec Le Corbusier.

1942 Décès à l’Asile de Ballaigues.

Julie Borgeaud



 La Maison Rouge - Paris

(LMDA) ( Avec nos remerciements à Julie Borgeaud - Commissaire de l’exposition)





Exposition terminée


PARIS : Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris
" Christopher Wool "
 Jusqu'au 19 août 2012



COMMUNIQUE DE PRESSE

Le Musée d’Art moderne de la Ville de Paris présente la première exposition à Paris de Christopher Wool, figure majeure de la scène artistique internationale et l’un des peintres américains contemporains les plus influents.

Depuis plus de 30 ans, Christopher Wool explore les territoires de la peinture abstraite par une continuelle interrogation du procédé pictural : recours à la répétition, application de méthodes de l’art conceptuel et minimal, adaptation d’images photographiques, et travail avec différentes techniques comme le spray, l’encre pour sérigraphie et la reproduction numérique.

Conçue en étroite collaboration avec l’artiste, l’exposition se concentre sur plus d’une trentaine d’oeuvres de grand format peintes entre 2000 et aujourd’hui.




Né à Chicago en 1955, Christopher Wool émerge sur la scène new-yorkaise au milieu des années 80. Cherchant une troisième voie entre la peinture informelle et le pop-art auquel il emprunte son esthétique (répétition, détournement), il partage avec Jeff Koons, Cady Noland et Robert Gober l’attrait pour la banalité du quotidien.
Durant les années 1990, Wool s’est imposé par une oeuvre où domine une esthétique urbaine : notamment avec des motifs gestuels abstraits en noir et
blanc, des mots au pochoir à l’humour impassible, adressés au spectateur.

Dans les années 2000, la construction picturale de ses peintures subit une profonde métamorphose. La composition des éléments picturaux – des lignes noires peintes à la bombe ou des clichés d’images sérigraphiées sur toile – se fait de plus en plus complexe et diffuse. Ses peintures plus récentes associent techniques sérigraphiques et peinture à la main. Entre improvisation et composition, ces oeuvres aux techniques multiples font preuve d’une grande liberté formelle.

L’oeuvre de Christopher Wool a fait l’objet de nombreuses expositions internationales, en particulier celles au Museum Boymans van Beuningen (Rotterdam) en 1991, au Museum of Contemporary Art (Los Angeles) en 1998, au Musée d’Art moderne et contemporain de Strasbourg en 2006 et au Ludwig Museum (Cologne) en 2009. L’artiste a participé à la Biennale de Venise en 2011. En 2013, le Musée Solomon R. Guggenheim de New York organisera une importante rétrospective de Christopher Wool.

Musée d'Art Moderne



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Christopher Wool
sans titre
© Musée d'Art Moderne - Paris




Christopher Wool  ©
Christopher Wool
©

 

  Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris

(LMDA) ( Avec nos remerciements au Musée d'Art Moderne de Paris )




Exposition terminée


PARIS : Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris
" Giorgio de Chirico : présentation du legs de Isabella Pakszwer-De Chirico "
Jusqu'au 02 juillet 2012



Artiste majeur du XXème siècle, inventeur de la peinture métaphysique, Giorgio de Chirico (1888-1978) a fait de Paris, après Rome, sa ville d’élection. Près de vingt et un ans après la disparition de son épouse Isabella en 1990, la Fondation Giorgio et Isa de Chirico lègue soixante et une œuvres à la Ville de Paris en faveur du Musée d’Art moderne, dont trente peintures, vingt dessins, et onze sculptures qui témoignent de la permanence de la métaphysique dans l’oeuvre de l’artiste jusqu'à la fin de sa vie.
Le Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris disposait déjà de sept œuvres de l’artiste dont "La Mélancolie hermétique"  (1919), un de ses derniers tableaux métaphysiques, "Le Portrait de Paul Guillaume " (1915), et " Cheval et Gladiateurs" (1930). Il devient ainsi le plus grand ensemble muséal d’œuvres de Chirico de la seconde partie de la carrière de l’artiste, après Rome.

La dernière grande rétrospective en France consacrée à cet artiste inclassable qu'est Giorgio de Chirico remonte à 2009. organisée déjà par le Musée d'Art Moderne, elle retraçait le parcours de l'artiste entre 1909 et 1975  par la présentation de  cent soixante-dix peintures, sculptures, oeuvres graphiques, accompagnées d'un ensemble de documents et d’archives.
Elle visait à reconstituer le cheminement de l’artiste qui lui avait valu dans les années 1920 une célébrité comparable à celle d'un Picasso des périodes bleues ou roses, et ce au travers d'une oeuvre qui avait commencé à partir de 1909 et que l'on qualifie déjà dès cette époque de "métaphysique" .

Giorgio de Chirico (1888 - 1978), admiré par Guillaume Apollinaire, puis par André Breton est considéré comme un artiste majeur du XXème siècle. Mondialement connu pour certaines de ses oeuvres représentant ces fameuses scènes de places italiennes vides écrasées sous le soleil, de tours ou d'arcades aux perspectives oniriques, son parcours entre ses scènes de la mythologie, ses paysages, ses sujets orientalistes et ses autoportraits entremêlés d'oeuvres cubistes ou surréalistes, demeure finalement mal connu du grand public, en ayant toujours échappé à tout classement dans l'histoire de l'art moderne.

Né en Grèce à Volo en juillet 1888, Giorgio de Chirico suit à partir de 1899 des cours de dessins à Athènes où ses parents viennent de s'installer, et s'initie au portait et à la peinture auprès de Jacobidis.
Son père décédé en 1905, amène sa mère à quitter la Grèce pour l'Italie. De son côté Giorgio de Chirico souhaite poursuivre ses études en Allemagne, où il s'inscrit à l'Académie des Beaux-Arts de Munich. Il lit Nietzsche, Schopenhauer et découvre les peintres Arnold Böcklin et Max Klinger qui l'impressionnent considérablement. Il reste à Munich jusqu'en 1910 et y peint ses premières oeuvres connues inspirées de Böcklin.

Il retourne à Florence quelques mois , où il peint quelques nouveaux tableaux, sa série des " Enigmes " où apparaissent ses premières inspirations de style métaphysique. dans ses Mémoires, il écrit : " Je peignais de temps en temps des toiles de petites dimensions; ma période böcklinienne était terminée et j'avais commencé à peindre des sujets où je cherchais à exprimer ce sentiment mystérieux et puissant que j'avais découvert dans les livres de Nietzsche : la mélancolie des belles journées d'automne, l'après-midi dans les villes italiennes "

Il s’installe en juillet 1911 à Paris, où il rencontre en premier lieu Guillaume Apollinaire qui, dès 1913, l'introduit dans le milieu artistique parisien. Il fait la connaissance de Picasso, Derain, Max Jacob, Braque, Picabia, ainsi que Paul Guillaume, qui sera son premier marchand. Au Salon d'Automne, puis au Salon des Indépendants de 1913, il présente plusieurs oeuvres et vend son premier tableau intitulé " La Tour Rouge ".

Avec la guerre, Giorgio de Chirico doit retourner en Italie où il est appelé sous les drapeaux. Affecté à Carrare, il rencontre Filipo de Pisis et Carlo Carrà.
De ces rencontres, naît la "peinture métaphysique " de Giorgio de Chirico, qui expose ses conceptions de l'art au travers la revue " Valori Plastici", laquelle sera le premier support théorique des peintres futuristes et dadaïstes italiens.
En 1919, il publie un " Manifeste Métaphysique " dans lequel il exprime qu'il existe une perception d'une réalité invisible derrière une réalité visible.
Cette même année, il a une nouvelle révélation après une visite au Musée de la Villa Borghèse: " En regardant les tableaux des maîtres, je n'y avais vu jusqu'alors que ce que tout le monde voit : des images peintes ". Mais pour lui, c'est au delà qu'il faut aller, pour trouver l'essence de l'art : voir comme si nous y voyions pour la première fois, vivre cet instant comme si nous étions nous-même à la place de l'artiste en train de produire l'oeuvre que nous regardons.

L’onirisme, les dimensions métaphysiques et prophétiques, se répètent dans les années 20 dans l’œuvre de Giorgio de Chirico, laquelle insuffle d’immédiates résonances dans le mouvement surréaliste naissant, notamment chez Magritte, Max Ernst, Picabia et Paul Eluard. André Breton voit en lui l’artiste de la " nouvelle mythologie moderne" en formation.

Ayant fait connaissance de Raïssa Gurievich, une danseuse russe qui deviendra sa femme, il s'installe de nouveau à Paris en 1925. Mais la nouvelle orientation que prend alors sa peinture, quittant insensiblement la voie métaphysique, et l'empreinte du surréalisme, le conduit à une rupture avec André Breton.


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Giorgio de Chirico
" Antigone consolatrice"
1973
© Musée d'Art Moderne - Paris








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Giorgio de Chirico
" Place d'Italie avec statue "
© Musée d'Art Moderne - Paris













Giorgio de Chirico dans son atelier © Coll. Part.
Giorgio de Chirico
dans son atelier
©


Il expose en 1927 et 1928 avec les artistes du Groupe Novecento en Italie, puis en Angleterre et aux Etats-Unis tandis que la critique s'intéresse tout en s'interrogeant sur son nouveau style.
En 1930, il réalise une série de lithographies pour illustrer les " Calligrammes " d'Apollinaire, réalise des décors et des costumes pour les Ballets Ruses de Diaghilev, et fait la rencontre de son deuxième épouse Isabella Pakszwer avec qui il vivra jusqu'à ses derniers jours.

Les années suivantes conduisent Giorgio de Chirico en Italie, aux Etats-Unis, à la fois pour des travaux pour le théâtre, mais aussi pour des expositions, tandis que ses oeuvres s'orientent vers des compositions baroques inspirées de thèmes du XVIIème siècle.

En 1944, Giorgio de Chirico décide de s'installer définitivement à Rome. C'est sa période " métaphysique " qui intéresse le public et la critique, davantage que sa production récente, malgré toutes les expositions auxquelles il participe, comme la Biennale de Venise en 1948, dans laquelle il présente ses dernières oeuvres.

Jusque dans les années 1955 à 1960, ses expositions sont nombreuses. Mais il ne cesse de dénoncer les falsifications qui envahissent le marché de l'art; il veut continuer à peindre en marge des tendances contemporaines, tout en reprenant de temps à autres les thèmes métaphysiques qui l'intéressent, mais en se refusant de s'inscrire dans un genre dans lequel on veut l'enfermer.
Les années qui suivent, sont consacrées à la sculpture, mais aussi aux décors pour le théâtre, avec différentes expositions en Italie, aux Etats-Unis, au Japon, en France, jusqu'à son décès le  20 novembre 1978, à Rome.

  Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris
  Vidéos


(LMDA)




Exposition terminée


PARIS : Musée Rodin
" Rodin : La saisie du modèle - Dessins 1890-1917"
Du 18 novembre 2011 au 01 avril 2012



Auguste Rodin :  " Deux femmes : l'une aidant l'autre passant un vêtement "  vers 1890 -  Crayon, encre, aquarelle et gouache  17,8 cm x 11,7 cm   © Musée Rodin © ADAGP
Auguste Rodin :
"" Deux femmes : l'une aidant l'autre passant un vêtement""
vers 1890
Crayon, encre, aquarelle et gouache
17,8 cm x 11,7 cm
 © Musée Rodin
© ADAGP



 



Cette exposition rassemble de façon spectaculaire 300 dessins des trente dernières années d’Auguste Rodin. Les dessins furent dans la dernière partie de sa vie, la forme d'expression prépondérante de l'artiste.

C'est à la fin des années 1890, que Rodin entama une véritable carrière de dessinateur en s'adonnant quotidiennement au dessin. Cela devint manifeste lorsque le sculpteur exposa ses œuvres graphiques à Berlin, en 1903, où il montra près de trois cents dessins à la 8ème  Sécession.
Le propos de l'exposition est de renouer avec la richesse et l'ampleur des expositions de dessins organisées du vivant de l'artiste et de permettre de prendre la mesure du degré d'accomplissement de Rodin dessinateur et aquarelliste.

A travers la reconstitution de grandes séries identifiables comme les Psychés, les Femmes au peignoir, les Danseuses ou les découpages et les dessins réhaussés d'aquarelle, certains thèmes et certaines caractéristiques du dessin de l'artiste sont explorés.

Sa pratique même, avec les jeux et enjeux d'une forme qui se cherche sans cesse, souvent reprise et corrigée, découpée ou dédoublée ; le rapport des corps à l'espace, des corps en apesanteur ou qui créent leur propre espace ; la lancée maîtrisée d'un trait continu et constant qui définit une forme synthétique ; ou encore, l'importance du thème de la femme fatale ou de celui des corps sexués.

Le parcours proposé aboutira aux dessins ultimes de Rodin qui permettent de saisir l'extraordinaire tension introduite par l'artiste entre le naturalisme d'un dessin, captant un geste, un mouvement, dans toute son immédiateté et sa justesse, et l'indépendance grandissante du trait et de la couleur.
Rendre sensible la liberté du dessin chez Rodin, qui a contribué à ouvrir un espace immense aux artistes du XXème siècle, est le véritable projet de cette exposition de trois cents dessins.


Immense dessinateur, Auguste Rodin a créé quelques 10.000 dessins parmi lesquels plus de 7000 sont conservés au musée Rodin. Il est très rare que le dessin serve d'étude, de projet pour une sculpture ou un monument. L'oeuvre du dessinateur se développe parallèlement à celle du sculpteur.
Si, pour des raisons de conservation, les oeuvres sur papier ne peuvent être montrées que très ponctuellement, elles ne sont pas pour autant une part mineure de l’art de Rodin, qui affirme à la fin de sa vie : « C’est bien simple, mes dessins sont la clef de mon oeuvre » (Benjamin, 1910).

 Auguste Rodin dans son atelier © Coll. Part.

Auguste Rodin
Coll. Part

Rodin ne date pas ses dessins et il ne les exposera (sauf exception) qu’à partir de 1899, ce qui rend problématique tout essai de chronologie précise. Cependant, il est possible de déterminer de grandes périodes dans le cheminement de l’oeuvre graphique.

Après les années de formation (1855-1865), ses oeuvres de jeunesse (1870-1880) mêlent études d’après Michel-Ange, projets pour des décors de céramiques destinés à la Manufacture de Sèvres et dessins d’architecture.

Au début des années 1880, l’importante série des "dessins noirs" comme « Ugolin entouré de trois enfants » , « la Force et la Ruse ) correspond aux premières études que Rodin entreprend pour « la Porte de l’Enfer »

À partir des années 1890, le dessinateur se détourne des oeuvres d’imagination et réalise, d’après modèle vivant, des dessins simplifiés, progressivement envahis par des lavis d’encre de couleur où dominent le jaune et le rose.

La période allant de 1896 à 1917 s’avère particulièrement riche et représente la majorité des oeuvres dessinées faisant partie de la collection du musée. Les dessins de Rodin résultent alors pour la plupart de son désir de saisir la vérité de la vie au plus près, au plus intime des modèles: il réalise ainsi, en quelques minutes, avec dextérité, un dessin instantané sans jeter un regard à son feuillet. Mais c’est pour parvenir, ensuite, et tout en gardant l’énergie vitale captée dans ses dessins de premier jet, à un contour épuré et parfaitement maîtrisé, au crayon fin, le plus souvent rehaussé d’aquarelle. Cette constante dialectique entre la saisie de la forme humaine en mouvement et la mise en évidence d’un langage plastique est ce qui ancre résolument Rodin comme dessinateur dans la modernité.



 Musée Rodin - Paris

(LMDA) ( Avec nos remerciements à Clémence Goldberger - Musée Rodin)





Exposition terminée


PARIS : Musée Marmottan - Musée Monet
" Henri-Edmond Cross et le néo-impressionnisme "

Du 20 octobre 2011 au 19 février 2012


Le Musée Marmottan Monet présente ans cette exposition ce que fut l'évolution chronologique de l'oeuvre d'Henri Edmond Cross (1856 - 1910) en la confrontant à celle des autres néo-impressionnistes. Elle met en évidence les liens tissés par le peintre, depuis les années parisiennes durant lesquelles il côtoie Seurat, et Signac jusqu'aux années 1892-1910 lorsque Cross s'établit à Saint-Clair et Signac à Saint-Tropez, point de ralliement de toute une génération où Matisse et les futurs fauves s'initient
au « divisionnisme ».

Plus d’une centaine de toiles et d'aquarelles sont réunies ici, en provenance de collections particulières et de plusieurs musées internationaux, permettant ainsi de découvrir des oeuvres inédites et d’une haute importance pour la compréhension de l'histoire du néo-impressionnisme.

Une première partie de l'exposition présente des toiles des artistes du premier groupe néo-impressionniste que furent Cross, Signac, Pissarro, Luce, Van Rysselberghe, en mettant en pratique de nouvelles techniques avec le travail optique lié aux divisions des touches, aux contrastes des tons et l'emploi intensif des couleurs complémentaires.
L'exposition se poursuit par une comparaison des travaux de Cross, de Signac et de Van Rysselberghe dont les toiles témoignent d'une véritable révélation de la couleur, et constitue lepoint de départ d'un
« second néo-impressionnisme » avec une touche qui s’aplatit et des couleurs qui deviennet plus vives et contrastées.
La dernière partie de l’exposition retrace les liens étroits entre Henri-Edmond Cross et les peintres de la jeune génération, tels que Camoin, Manguin ou Matisse, mettant en relief la part essentielle et unique de l’artiste entre le divisionnisme de Seurat et le fauvisme de Matisse ou Derain.

L'exposition se termine par une mise en avant privilégiée des aquarelles de Cross, qui auront trouvé une place importante tout au long de sa carrière.

Avec la présentation d’oeuvres inédites, cette exposition donne à l'oeuvre de Cross un éclairage nouveau, dans le but de favoriser sa reconnaissance internationale. En la singularisant parmi les artistes de son époque, tels que Seurat, Signac, Luce, Angrand, Camoin, Matisse…, elle met en avant la nature poétique de son oeuvre et démontre son importance dans l'aventure de l'art moderne et son influence déterminante.



Henri-Edmond Cross :  " Le Lavandou " 1908 © Coll. part.

Henri-Edmond Cross
 " Le Lavandou "
1908
©
Coll. part.


Maximilien Luce :" Portrait de Henri-Edmond Cross" - Huile sur Toile 1898 - © ADAGP

" Portrait de Henri-Edmond Cross "
par Maximilien Luce
Huile sur Toile 1898

© ADAGP

Henri-Edmond Cross (1856-1910) fait la connaissance de Seurat et de Signac en 1884 au Salon des Artistes Indépendants. L’année de la disparition prématurée de Seurat (1891), il expose son premier tableau divisionniste, et marque ainsi son ralliement au groupe des néo-impressionnistes. 

Comme eux, il accorda une attention particulière au dessin. Si Seurat, Luce et Angrand affectionnèrent plus spécialement le crayon, le fusain ou le pastel, Petitjean et Rysselberghe témoignèrent de leur intérêt pour l’aquarelle, mais Signac et Cross, eux, « l’aimèrent passionnément et y trouvèrent un mode d’expression dans lequel ils excellèrent » (Isabelle Compin).

Légère et rapide, elle leur permit de s’affranchir des règles strictes de l’élaboration du tableau pointilliste.
« Je me repose de mes toiles par des essais à l’aquarelle et des esquisses en me servant de cette matière. C’est amusant. L’absolue nécessité d’être rapide, hardi, insolent même, apporte dans le travail une sorte de fièvre bienfaisante… » écrivait Cross au peintre Angrand.
Installés près de Saint-Tropez, Signac et Cross, trouvèrent dans cette technique le moyen le plus sensible pour rendre la limpidité des lumières et des paysages méditerranéens.

Cross exécuta de nombreuses aquarelles, certaines comme de simples prises de notations sur le motif, et d’autres,   plus composées. Mais il fut aussi, et c’est ce que nous fait découvrir les oeuvres graphiques du fonds Senn, un merveilleux dessinateur.
Si certaines pièces s’avèrent être des études préparatoires pour des peintures, avec parfois des mises au carreau, d’autres s’affirment comme des œuvres à part entière. Il s’agit de dessins à la mine de plomb exécutés sur un papier vergé où l’artiste joue du grain du support pour accrocher la lumière. Les sujets sont variés : personnages, paysages, mais ils peuvent également se dérober, s’estomper au gré d’un traitement tout en frottements légers du crayon et devenir une fantaisie abstraite, pleine de poésie et de mystère.

Né à Douai en 1856, Henri-Edmond Cross, de son vrai nom Henri-Edmond Delacroix prend dès l'âge de dix ans des cours de dessin à l'Ecole des Beaux Arts de Lille et a pour professeurs Carolus Duran et Alphonse Colas et plus tard à Paris, François Boivin.
Il expose pour la première fois au salon de 1881 à Paris, sous son pseudonyme "Cross", traduisant ainsi son nom de famille en anglais pour éviter toute confusion avec Eugène Delacroix.

Il fait la connaissance de Seurat et de Signac en 1884 au Salon des Artistes Indépendants. En 1891, Henri-Edmond Cross quitte le genre impressionnisme qu'il avait pratiqué jusque là, en exposant son premier tableau " divisionniste", marquant ainsi son attachement à la démarche de Seurat, l'année même de sa disparition. Il rompt avec une esthétique de dix ans et adopte avec enthousiasme celle du groupe qui animait le Salon des Indépendants (manifestation dont il fut l'un des initiateurs dès 1884). Il présente ainsi sur les cimaises du Salon des Indépendants le portrait divisionniste de sa femme. Il choisit alors de vivre en grande partie de l'année dans le Var, à Saint-Clair au Lavandou.

Il s'engage politiquement et devient également un sympathisant des idées anarchistes de l'époque. Sa santé s'altère alors et l'accable avec des troubles rhumatismaux et oculaires. Il fait alors un séjour en Italie où il découvre les oeuvres de Tintoret et de Canaletto.

A la suite de Signac, Cross peint la Provence, et en magnifie sa beauté naturelle par des tableaux inédits et incomparables. Il se rapproche là des premières manifestations du fauvisme, dont on sent poindre en ce début du XXème siècle, l'expression d'une nouvelle harmonie chromatique, qui fera école par la suite par exemple avec  Matisse dans une oeuvre telle que " Luxe, calme et volupté ", en préfigurant ainsi l'arrivée des premiers moments de la nouvelle peinture abstraite.

C'est ainsi que Henri-Edmond Cross contribua avec ses amis néo-impressionnistes au bouleversement historique de l'histoire de la peinture, qui remit en question toutes les théories esthétiques sur l'art.

Au crépuscule de sa vie trop brève, Henri-Edmond Cross voulut visiter une nouvelle fois la Toscane avant de regagner la ville du Lavandou où il composa ses dernières oeuvres. En mai 1910, il fut tragiquement emporté à 54 ans par un cancer.


Musée Marmottan - Musée Monet - Paris


(LMDA)



Exposition terminée


PARIS : Musée d'Art Moderne
" Baselitz sculpteur "
Du 30 septembre au 29 janvier 2012




Image non disponible
images/BaselitzGeorg17.jpg
Georg Baselitz
" G-Kopf " -1987
© Ludwig Museum -
Museum of Contemporary Art, Budapest 
© Georg Baselitz


Georg Baselitz dans son atelier à Derneburg - 1987 ©

Georg Baselitz
dans son atelier à Derneburg
1987
©



L’exposition organisée par le Musée d’Art Moderne de Paris autour de l’oeuvre sculpté de Georg Baselitz a pour objet de faire découvrir un artiste allemand encore peu connu en France et dont le travail couvre une période de trente ans, tant en peinture qu’ en gravure et qu’en sculpture.
Cette rétrospective s’attache surtout à présenter ses sculptures, au travers une présentation d’oeuvres significatives exécutées entre 1979 et 2010, qui ont participé au débat et à l’ interrogation sur le langage de la sculpture aujourd’hui.

En regard de la quarantaine de sculptures en bois peint présentées ici, des peintures réalisées dernièrement et des oeuvres sur papier complétent l’exposition, afin de montrer l’originalité de la démarche de l’artiste, et la conception qui est la sienne de la perception et des sens.

Ainsi les esquisses et les dessins démontrent leur lien avec les sculptures et l’étude qu’ils présentent en trois dimensions de ce que sera la sculpture .Baselitz travaille les formes du bois à l’aide de la tronçonneuse, de la hache ou de la serpe.
Il s’agit pour lui d’un contact direct avec la résistance de la matière, qu’il exprime également dans ses peintures au travers le renversement des figures qu’il peint.
La sculpture pour Georg Baselitz qu’il envisage de plus en plus monumentale lui permet de traiter de questions fondamentales, à savoir l’interrogation sur les réminiscences de l’art primitif, et de l’art tribal dans toute expression artistique

Le parcours de l’exposition se déroule autour de certaines œuvres clés dont un ensemble de têtes et de figures debout.

La première sculpture de Baselitz, « Modell für eine Skulptur » date de 1979. Elle avait contribué à une vive controverse à la Biennale de Venise en 1980 en se refusant à tout critère d’élégance par le traitement brut et agressif du bois taillé à la hache et rehausses de peintures criardes.

Les sculptures debout taillées dans le brut évoquent quant à elles aussi bien l’arbre que les attributs des totems dans l’art tribal, et font écho aux sculptures d’Afrique ou d’Océanie.


Puis sont rassemblées des oeuvres de la série des « Dresdner Frauen » commencée en 1989.en lien avec la fin de la seconde guerre mondiale.
Ces têtes monumentales, évoquent les victimes de la destruction de la ville de Dresde en février 1945.

Suivent ensuite des sculptures et des pièces de bois couvertes de tissus exprimant ses recherches durant les années 90.

Et enfin des figures féminines surdimensionnées réalisée durant ces dix dernières années inspirées de motifs populaires, avec parmi ses dernières sculptures, des autoportraits monumentaux. Ainsi cet autoportrait de 2003. Intitulé « Ma nouvelle casquette « qui amorce une série de sculptures de grande tailles.
Sept peintures réalisées au printemps 2011par Georg Baselitz complétent cette présentation.

  Musée d'Art Moderne - Paris


(LMDA)





Exposition terminée


PARIS : Centre Pompidou
" Edvard Munch, l'oeil moderne 1900 - 1944"
Du 21 septembre 2011 au 09 janvier 2012



Edvard Munch (1863-1944) a souvent été considéré comme un artiste du XIXème siècle, voire comme un peintre symboliste ou pré-expressionniste, sans plus. Il est vrai qu’en dehors d’une oeuvre emblématique et essentielle, comme "Le Cri ", tableau peint en 1893, il reste malgré tout peu connu du grand public et la notoriété mondiale de ce tableau a eu pour effet d’occulter en grande partie la véritable dimension, l’intérêt et l’influence de l’artiste dans l’art moderne.

A la merci de violentes crises de dépression, Edvard Munch, était un homme tourmenté,et ce qui l’intéressait avant tout ce sont les impressions de l'âme, les expressions des tensions internes dues aux angoisses de la vie, et non les représentations superficielles des sens.

Cela ne l’empêchait pas cependant d’être intéressé par tous les évènements du quotidien, aux idées de son époque et aux techniques nouvelles.
Il s’intéressait ainsi au théâtre, mais aussi à la photographie, au cinéma, et lui même utilisait-il l’appareil photographique pour des prises de vue et des autoportraits saisis avec un appareil à bout de bras.

« J'ai beaucoup appris de la photographie, disait-t-il. J'ai une vieille boîte avec laquelle j'ai pris d'innombrables photos de moi-même. Cela donne souvent d'étonnants résultats. Un jour lorsque je serai vieux, et n'aurai rien d'autre de mieux à faire que d'écrire mon autobiographie, alors tous mes autoportraits ressortiront au grand jour. » (Edvard Munch, interviewé par Hans Torsleff, 1930)

Munch était un homme de son temps, un homme moderne ouvert aux débats esthétiques en cours avec une ouverture totale aux nouvelles formes esthétiques les plus contemporaines .
C’est ce que s’attache à démontrer cette exposition.

Ainsi, au travers près de cent quarante oeuvres, avec une soixantaine de peintures, et cinquante photographies en tirages d'époque, des oeuvres sur papier, des films et l'une des rares sculptures de l'artiste, l’exposition présente le parcours de l’artiste au travers plusieurs thèmes marquants l'ensemble de son oeuvre..

D’abord le thème de la répétition ou de la reprise, décrivant un artiste reprenant un même sujet en de multiples versions, avec par exemple les sept versions de « La Jeune fille sur le pont » travaillées dans des styles expressifs plus ou moins intenses.





Edvard Munch " Golgotha" Huile sur toile 120 x 80 cm - 1900 ©  Munch Museum - Oslo
Edvard Munch
" Golgotha"

Huile sur toile 120 x 80 cm - 1900

© Munch Museum - Oslo



Edvard Munch
dans son atelier
©

Le thème de la photographie, comme Pierre Bonnard ou Édouard Vuillard, dont il acquiert la pratique pour expérimenter ses dimensions au travers ses autoportraits

Le thème de l’espace par lequel il traduit dans ses compositions les influences de la photographie et du cinéma, avec les perspectives, les diagonales, les premiers plans grossis qui donnent au spectateur l’illusion d’entrer dans le tableau, d’être un témoin réel de la scène
ou du sujet peint.

Le thème de la mémoire, avec la reprise de motifs répétitifs, telle que la mémoire de sa rencontre avec le modèle Rosa Meissner en 1907, qu’il représente en larmes dans différentes oeuvres, dessins, peintures et jusqu’à une sculpture en bronze.

Le thème du monde réel, car il n’est pas le peintre introverti s’évertuant à exprimer l'angoisse intérieure, mais ouvert sur la réalité sociale, il réagit à l'actualité de son temps par des peintures inspirées de scènes de rue, d'événements ou de faits divers rapportés par la presse ou la radio.

Le thème du témoignage, lorsque en 1927, il fait l'acquisition à Paris d'une caméra et d'un projecteur, qui lui permettent de filmer par exemple des scènes urbaines à Dresde, à Oslo, mais aussi des paysages, des proches au travers les effets de leurs mouvements

Le thème du regard sur lui-même en particulier au travers ses dernières oeuvres et ses autoportraits dans lesquels il veut témoigner du temps qui passe et des effets de l’âge, jusqu’à l’un de ses derniers tableaux réalisé en 1930 dans lequel il se représente atteint d’une maladie de l’oeil, comme l’étape d’une lente descente vers l’inéluctabilité de la vieillesse

  Centre Pompidou - Paris
  Pour en savoir plus : Edvard Munch


(LMDA)



 

 

   
 

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exposition

 Hommage
à
Wassil Ivanov
( 1909 - 1976 )


sur
Le mONDE dEs ARTS
Wassil Ivanov " Sans titre  " Craies sur papier 1974 © LMDA  / F.A.B - W.I.

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exposition

Musée de la Marine
Paris

Mathurin Méheut

Du 27 février au 30 juin 2013

 Affiche de l'exposotion Mathurin Méheut - Musée de la Marine Paris  © Lot84 © ADAGP 2012

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cinéma















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cinéma











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théâtre

Voyage
au bout de la nuit
d'après
Louis- Ferdinand Céline


Mise en scène
Françoise Petit 

avec
Jean-François Balmer

Théâtre de l'Oeuvre
55, Rue de Clichy
Paris - 75009

Jusqu'au 24 mars 2013

Affiche Theâtre : "Voyage au bout de la nuit " - Theâtre de l'Oeuvre-Paris

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