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EXPOSITIONS PASSEES
MONDE
Annee 2012 |
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SUISSE |
Exposition terminee |
LAUSANNE
: Fondation de l'Hermitage
"
Asger Jorn, un artiste libre "
Du 22 juin 2012 au 21
octobre 2012
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Partageant sa vie entre le Danemark,
la France (il y sjourne ds 1936), la Suisse et l’Italie, Asger Jorn
(1914 -1973), considr comme le plus grand artiste danois du XXme sicle a
jou un rle majeur dans le dveloppement des avant-gardes europennes de
l’aprs-guerre. En 1948, il fonde avec d’autres artistes du Nord le
mouvement Cobra (1948-1951), dont le nom fait rfrence aux trois villes
Copenhague, Bruxelles et Amsterdam..
La rtrospective propose par la
Fondation de l’Hermitage couvre toutes les priodes du peintre, depuis les
compositions colores de l’immdiate aprs-guerre, habites d’un bestiaire
fantastique, jusqu’aux peintures lumineuses de la fin de sa vie, traverses
de formes fluides et dynamiques.
Elle runit quelque 80 peintures, avec en outre un
ensemble de dessins, des estampes – entre autres l’emblmatique Suite
suisse, 1953-1954 –, ainsi que des sculptures, rendant compte de
l’extraordinaire force expressive de Jorn dans la diversit des mdiums.
Asger
Jorn, de son vrai nom Asger Jrgensen, (1914-1973), est considr comme
l'artiste danois le plus important du XXme sicle. Il est en 1948, avec ses
amis Carl-Henning Pedersen, Henry Heerup, Egille Jacobsen, le Belge Pierre
Alechinsky, Christian Dotremont, Joseph Noiret, les Hollandais, Karel Appel,
Constant et Corneille, l'un des fondateurs du mouvement Cobra qui jouera
dans les annes 1950 1960 un rle essentiel dans les mouvements
d'avant-garde, avec notamment le Mouvement International pour un Bauhaus
Imaginiste (1953-1957) et l'Internationale Situationniste (1957-1960) dont
les influences se font sentir jusqu' aujourd'hui.
Ayant t l'lve de Fernand Lger
Paris en 1936 et 1937, il a tout d'abord eu beaucoup de difficult, comme il
le dira plus tard, s'affranchir de l'influence de son matre. Ce n'est
qu' partir de 1945, avec la dcouverte des univers irrationnels de Klee et
de Mir qu'il finira par trouver son propre langage artistique.
Au cours des annes qui suivent la
Seconde Guerre, l'art d'Asger Jorn trs personnel, est essentiellement
d'expression spontane, intuitive, et colore. Son art figuratif, compos de
taches d'une grande intensit expressive, suggrant un monde vgtal intense
et mystrieux, est marqu par une certaine mythologie scandinave et un
bestiaire fantastique compos d'tre furtifs.
Le mouvement Cobra qu'il cre avec
ses amis en novembre 1948 Paris lui apporte une nouvelle libert qui le
pousse vers l'abstraction, souvent violemment expressive avec des coloris
intenses. Au Caf de l'Htel Notre-Dame, sur le Quai Saint Michel, le
mouvement CoBrA , est cr partir du nom des villes d'o ils arrivent :
Copenhague, Bruxelles, Amsterdam, au centre de la "grande capitale
culturelle", qu'est encore Paris cette poque. D'autres artistes - belges,
danois, nerlandais, sudois, tchques, allemands et franais, se joignent
eux , comme le Franais Jean-Michel Atlan ou le Nerlandais Tho Wolvecamp.
Ils se runissent ainsi dans le
souhait de raliser un idal d'une meilleure socit, en pensant que
l'expression cratrice doit devenir un langage universel. Ils rejettent la
culture rationaliste europenne dont la guerre vient de dmontrer la
dcomposition. Ils recherchent dans les formes artistiques les moins
contamines par les normes et les conventions, les signes des expressions
primitives : c'est l'art prhistorique, l'art populaire mdival, l'art
naf, les crations des enfants ou des handicaps mentaux, l'criture, la
calligraphie, qui pour eux sont au plus prs de la nature de l'individu, de
son psychisme et d'un subconscient au plus proche de son authenticit
profonde.
Aussi entreprennent-ils de rechercher toutes les formes irrationnelles qui
peuvent s'exprimer dans l'art sous toutes ses formes, et dans toutes ses
matires : le dessin, la peinture, la sculpture, le bois, le mtal, la
terre, les mots, les sons, l'criture.
A l'origine de leur activit
artistique, se trouvera aussi une rflexion politique engendre par une
analyse marxiste rvolutionnaire de la socit, et contre toute
spcialisation de l'art : ils s'intressent la ralisation en commun
d'oeuvres de pomes, d'critures, de peintures en s'opposant tout
formalisme stylistique ou esthtique.
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images/JornAsger8.jpg Asger Jorn
" Rencontre aux rivages de la mort "
1958
Coll. Part.
images/JornAsger9.jpg Asger Jorn
" Pixilated Garden " 1966-1969
Coll. Part.
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Asger Jorn
Coll. Part.
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Asger Jorn, la fin des annes 1950, en dehors des ses
pures crations, s'engage dans la ralisation de plusieurs sries de
"modifications", peintures composes partir de tableaux anciens achets au
march aux puces, sur lesquels il ajoutera ses propres interventions en les
couvrant de ses couleurs vives et violentes. "Soyez modernes,
collectionneurs, muses. Si vous avez des peintures anciennes, ne dsesprez
pas. Gardez vos souvenirs mais dtournez-les pour qu'ils correspondent
votre poque. Pourquoi rejeter l'ancien si on peut le moderniser avec
quelques traits de pinceau ? a jette de l'actualit sur votre vieille
culture. Soyez la page, et distingus du mme coup. La peinture, c'est
fini. Autant donner le coup de grce. Dtournez. Vive la peinture ! "
crit-il en 1959.
La tuberculose qui frappe Asger Jorn en 1951 prcipite
la fin de Cobra. Il doit passer dix-huit mois au Sanatorium de Silkeborg au
Danemark, et pour sa convalescence, il vient en Suisse pour y trouver l’air
pur des montagnes en s’installant pour six mois dans un chalet de Chesires,
dans le Canton de Vaud.
L, il poursuit son travail et dveloppe un langage
nouveau, en marchant sur les traces d’Edvard Munch, et sur sa sensibilit en
tant que crteur de l’expressionnisme moderne. Les annes suivantes
conduiront Asger Jorn se librer progressivement, et s’extraire de la
faon la plus radicale des modes et des influences de l’poque, avec la
pratique d’une une peinture trs caractrise, saisissante, parfois apaise,
souvent explosive, et toujours trs colore.
Avec une œuvre puissante construite
au cours de ses voyages incessants travers l’Europe, mais toujours marqu
par la culture scandinave, et imprgn des contacts qu’il entretient avec la
scne artistique internationale, il aspire l’ouverture des frontires et
des cultures, la vitalit d’une cration collective, la libration
totales des individus en rupture totale avec le pass. C’est ce qui fait la
fascination que Jorn exerce toujours aujourd’hui, avec ses amis de Cobra. Il
meurt le 1er mai 1973.
Fondation
de l'Hermitage
(LMDA)
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Exposition
termine
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GRANDE BRETAGNE -
LONDRES : Tate Modern
" Edvard Munch : un oeil moderne "
Jusqu'au 14 octobre 2012
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Peu d'artistes modernes sont mieux connus, mais bien
moins compris que le peintre norvgien Edvard Munch (1863-1944). Cette
exposition se penche sur le travail de l'artiste partir du dbut du XXme
sicle, en prsentant une soixantaine de tableaux, dont beaucoup viennent du
Muse Munch Oslo, en lien avec le cinma et la photographie.
Munch a souvent t considr
comme un peintre du XIXme sicle symboliste. Cette exposition montre au
contraire combien il a t moderne en s’inspirant de l’actualit de son
temps et de la vie quotidienne en dehors de son atelier. Les scnes de rue
et les faits divers signals dans les journaux l’inspirent. Une oeuvre comme
"La maison brle" de 1925-1927 reprsente avec force un vnement de la
vie relle qui le touche particulirement.
On dcouvre dans cette exposition
comment Munch s’est souvent inspir d’un mme vnement pour dcliner sur de
longues priodes le mme sujet de temps afin de le retravailler, et de le
parfaire , comme le voit ainsi par exemple dans les diffrentes versions de
"L’Enfant malade" , sujet qu’il reprend par exemple de 1885 1927 , ou
"Filles sur le pont" sur lequel il revient diffrentes reprises de 1902
1927.
Edvard Munch est impressionn par les techniques de la photographie et du
cinma et essaie d’en utiliser les techniques, tels les premiers plans, les
diagonales, qui permettent de renforcer les motions et cre un mouvement
des sujets du tableau vers le spectateur. Ce procd visuel est prsent dans
de multiples oeuvres de Munch, comme par exemple avec "Les ouvriers la
sortie de l'usine " de 1913-1914, et leur donne une dimension des plus
novatrices, par rpport ses contemporains. .
Il s’inspire galement des effets
provoqus par l'clairage lectrique sur les scnes thtrales, et utilise
ces obervations pour renforcer les effets saisissants dans des œuvres
comme "Le Peintre et son modle " sur leqiuel il travaille de 1919 1921.
La photographie le conduit
galement s’intresser ds le dbut des annes 1900 aux auto-portraits,
qu’il ralise de manire rpte jusqu’ ce que dans les annes 1930, il
perde, suite une maladie son acuit visuelle.
Mais
en dehors dune oeuvre emblmatique et essentielle,
comme "Le Cri ", tableau
peint en 1893, Edvard Munch (1863-1944) reste
il est vrai assez peu connu du grand public. La notorit mondiale de ce
tableau a eu pour effet docculter la dimension relle, lintrt et
linfluence de lartiste dans lart moderne.
Munch qui a peint prs de 1700 toiles au cours de sa carrire et excuta quantit de
dessins, dtudes et de gravures se distingua trs tt, ds 1880 en
sopposant par son style toutes les conventions lies aux artistes et aux
influences de son poque.
Appliqu travailler dans un ralisme stylis, de manire ce que les dtails et
les couleurs expriment librement son sujet, il considre travailler dans un style qui
serait celui du dessin technique avec la prcision qui pourrait tre celle dune
composition photographique. Une de ses premires oeuvres telle que "La vieille
glise dAker " en 1881 montre dj un style particulier avec une
dominante sombre et angoissante qui peut le
dfinir comme tant le pionnier de limpressionnisme.
Il travaille par couches de couleur parfois paisses, et laisse volontiers quelquefois
ses toiles sous la pluie et la neige, pour les reprendre et les retravailler, en les
grattant ou selon, en diluant les couleurs pour leur donner de la transparence, ou du
relief afin de transmettre une motion ou une impression au spectateur.
Il sinscrit sans doute dans la ligne de William Turner et de Gustave Courbet et
peut-tre considr comme le trait dunion entre lexpressivit de
Rembrandt, Vlasquez, ou Goya et dans lart moderne du XXme sicle, Picasso,
Pollock ou Jean Dubuffet.
Edvard Munch a t un peintre du dpassement de lui-mme, sans doute la faveur
dune angoisse intrieure constante face la vie et la mort, et la
fragilit de sa sant et de ses souffrances nerveuses. Il dira plus tard : "
Langoisse devant la vie me poursuit depuis ma naissance. Mon art a t comme une
suite dappels dsesprs comme mis par loprateur de radio dun
navire en perdition". |
Edvard Munch " Jeunes filles sur le pont " 1901 Huile sur
toile 136 x 125,5 cm
Nasjonalgalleriet - Oslo
ADAGP
Edvard Munch " Les ouvriers la sortie de l'usine " 1913 -1914
Huile sur toile 201 x 227 cm
Munchmuseet - Oslo
ADAGP
Edvard Munch
ADAGP |
Edvard Munch nait et grandit dans la capitale norvgienne, qui s'appelle alors
Christiania. Son pre, mdecin militaire, a de modestes revenus, mais est profondment
croyant. Sa mre, qui a 20 ans de moins que
son mari, meurt prmaturment de tuberculose alors qu'Edvard n'a que cinq ans.
Celui-ci est dune nature maladive, et sa soeur aine Sophie dcde elle aussi de
la phtisie, une des formes de la tuberculose. Sa plus jeune soeur souffre elle mme de dpression chronique. Des cinq enfants de la
famille, seul son frre Andras se marie, mais il meurt quelques semaines aprs son
mariage.
Latmosphre de la maison parentale est envahie par ces effets de la maladie, de la
mort et de la tristesse dont Edvard Munch ne peut se dfaire et qui restera toujours dans
son oeuvre.
Aprs avoir tudi l'cole technique, Edvard Munch dcide ds lge de 17
ans de se consacrer trs srieusement l'art. Il tudie les anciens matres, suit
les cours de dessin de nu l'Ecole Royale.
En 1885, lissue dun court sjour quil fait Paris, il peint un
tableau dcisif pour lui "Lenfant malade " qui reprsente sa
soeur Sophie. Il travaillera beaucoup ce tableau la recherche de
lexpression de sa tristesse et de sa douleur au travers la composition et les
couleurs, afin de tmoigner la fois de sa peine et de lamour quil ressent
alors. L il rompt avec le ralisme en renonant l'espace et la forme plastique,
pour une composition trs laborieuse, levant cette oeuvre sombre au rang dune
reprsentation religieuse.
Les oeuvres qui suivront sont moins provocantes et plus ralistes telles que "Inger
sur la plage" ou "Le Printemps" en 1889, et montrent l'aptitude que
Munch peut dvelopper dans la reprsentation d'atmosphre lyrique, dans la mme veine
que le noromantisme de l'poque.
En 1889, il peint aussi le portrait de l'crivain norvgien Hans Jaeger qui marque un
tournant dans sa vie en le mettant en contact avec un groupe anarchiste aux ides
radicales et le conduit une intense rflexion sur lui-mme. "Chacun doit
crire sa vie" dit-il.
C'est cette poque que commence sa vaste production biographique qu'il reprendra
plusieurs moments de son existence. En accord avec les ides de Jaeger, il veut
retranscrire par une capture la plus proche et la plus fidle possible les affres et les
ennuis de la vie moderne : il veut peindre sa
propre vie.
l'automne 1889, Edvard Munch a droit une grande exposition de ses oeuvres
Christiana, o l'tat lui accorde une bourse d'artiste. Il retourne en voyage Paris,
o il devient pour un moment l'lve de Lon Bonnat. Durant trois ans, rsidant St
Cloud et Neuilly, il simplique dans la vie artistique de la capitale franaise
et dcouvre les oeuvres de Van Gogh et de Gauguin.
Mais peu de temps aprs son arrive Paris, il reoit la nouvelle de la mort de son
pre, ce qui le renvoie aux souvenirs des dcs de sa seur et de sa mre, et le
fait sombrer nouveau dans la mlancolie extrme.
Le tableau "Nuit St Cloud" peint en 1890 tmoigne de cet accablement :
"Je vis en compagnie de la mort
tous les souvenirs, les plus petites choses
affleurent sans cesse " crit-il . L'intrieur sombre avec la seule
figure la fentre est totalement domine par les tons bleus, peints ton sur ton.
Il peint galement une srie de tableaux dans un style impressionniste et pointilliste,
avec des sujets comme "La Rue LaFayette" Paris, ou encore "La Rue
Karl Johan" de Christiana.
Mais ce qui intresse surtout Munch, ce sont les impressions de l'me, les expressions
des tensions internes dues aux angoisses de la vie, et non les reprsentations
superficielles des sens.
Durant lt 1891, il peint "Jappe sur la plage ou Mlancolie" qui
prfigure ce que sera son oeuvre majeure " Le Cri ", dans le cadre
dune vaste srie quil appellera "La Frise de la Vie" dans
laquelle il veut dcrire les forces auxquelles lindividu est confront dans son
existence : le plaisir, lamour, la peur et la mort.
Lors de sa nouvelle exposition de l'automne 1891 Christiana, Munch montre des oeuvres
dans lesquelles dominent le sentiment de mlancolie et de dsespoir avec une
simplification et une stylisation utilise inspires de Gauguin. Au
sujet du "Cri " Edvard Munch crira : "Je me
promenais sur un sentier avec deux amis et le soleil se couchait. Tout d'un
coup le ciel devint rouge sang Je me suis arrt, fatigu, et je me suis
appuy sur une clture Il y avait du sang et des langues de feu au-dessus du
fjord bleu-noir et sur la ville Mes amis continurent leur chemin, et moi je
suis rest sur place,immobilis et tremblant d'anxit. Je sentis alors un
cri infini qui passa travers l'univers".
Il peint ce tableau
Asgadstrand, une petite ville des alentours de Horten en Norvge. Le
littoral trs sinueux caractristique de cette rgion, est un motif qui se
retrouvera dans de nombreuses compositions de Munch.
l'automne 1892, invit par le "Club
d'Art de Berlin" (Berliner Kunstverein), Munch prsente ses dernires oeuvres qui
font scandale, car le public et les vieux peintres y voient comme une provocation
anarchiste. L'exposition doit tre ferme cause de la protestation.
Mais Munch qui s'est ainsi fait un nom Berlin, dcide de sy tablir. Il ctoie
des artistes et d'intellectuels o les scandinaves sont fortement reprsents tels que
lcrivain August Strindberg, le danois Holger Drachmann et l'historien de l'art
allemand Julius Meier-Grfe. Dans ce cercle,
on y discute de la philosophie de Nietzsche, de politique, d'occultisme, de psychologie et
de la sexualit.
En dcembre 1893, Munch expose nouveau et prsente six
peintures sous le titre " tude en une srie : l'Amour". On y retrouve des motifs comme "La
tempte" , "Clair de lune " et " Nuit toile",
o l'on peut sentir l'influence du peintre germano-suisse Arnold Bcklin. D'autres
motifs clairent le ct nocturne de l'amour, comme "Rose et Amlie "
et " Vampire". Plusieurs tableaux ont la mort comme thme, et le plus
marquant est " La mort dans la chambre de la malade ". Cette
composition montre ce que doit Munch aux symbolistes franais. Avec ses couleurs crues et
blafardes, le tableau montre une scne fortement fige, comparable au tableau final
d'une pice d'Ibsen. La scne rappelle la mort de sa soeur Sophie, et toute la famille
est reprsente. La mourante, assise dans un fauteuil, est reprsente de dos, mais
attire le regard sur le personnage qui reprsente Munch lui-mme.
L'anne suivante, la "Frise de la Vie continue avec des tableaux comme "La
peur", "Cendres", "Madonne", ou "Les trois ges de la
femme ", un tableau monumental totalement dans l'esprit du symbolisme.
En 1896, Munch abandonne Berlin pour retourner Paris, o sjournent notamment August
Strindberg et Meier-Grfe. Il se concentre de plus en plus sur les moyens graphiques, aux
dpens de la peinture. Il ralise des lithographies en couleurs et des gravures sur
bois. Il ralise deux affiches de programmes pour le "Peer Gynt "
dHenrik Ibsen et l'illustration partielle dune dition des "Fleurs du
Mal " de Baudelaire.
En 1899, Munch peint " La danse de la vie ", tableau qui peut tre
rsum comme une " monumentalisation" personnelle et audacieuse dun
nouveau style dcoratif, puis une srie de paysages du fjord de Christiana, tudes
dlicates et dcoratives de la nature. Il peint "Les filles sur le
pont ", tableau classique charg d'motions, pendant l't 1901
Asgardstrand , o il a achet une petite maison.
En 1902, il prsente " La Frise de la Vie" dans son intgralit la
Scession Berlin. Une exposition qui suit Prague influence de nombreux artistes
tchques. Les portraits, souvent en pied, prennent une place de plus en plus importante
dans son oeuvre. Le portrait de groupe " Les quatre fils du Docteur Max
Linde " (1904) compte parmi les plus grands chefs-d'euvre du portrait
moderne.puis il peint une srie de nouveaux tableaux, certains dans des formats plus
grands, partiellement empreints de l'esthtique du Jugendstil.
Commence alors une priode pour Munch faite d'expriences nouvelles. Un style dcoratif
et vif se manifeste, influenc par l'art des Nabis, et notamment par Maurice Denis.
En 1908, il peint "Maons et ouvriers", qui est la premire oeuvre dune
srie quil consacre au monde du labeur et de lindustrie. Il retourne vivre en
Norvge en 1909 et travaille aux tudes des peintures murales qui lui ont t
commandes par lUniversit, dont la fresque "Le Soleil" qui sera
installe en 1916.
Les annes qui suivent montrent lintrt dEdvard Munch pour une certaine
peinture raliste reprsentant les hommes et leur travail : "Les
pelleteurs de neige" en 1913, "Les ouvriers la sortie de
lusine" en 1914, "Le Bcheron" en 1915, puis
"Labours de printemps" en 1916, lesquelles acheminent le peintre vers un
expressionnisme de plus en plus marqu qui le rapproche de la peinture allemande.
Dans les annes 1930 et 1940, les nazis jugent son oeuvre comme de "lart
dgnr" et retirent ses tableaux des muses allemands. Munch est
profondment marqu par cette situation, lui qui est antifasciste et qui considrait
l'Allemagne comme sa seconde patrie.
Le 23 janvier 1944, Edvard Munch meurt Ekely. Il lgue la municipalit
dOslo, toutes ses oeuvres en sa possession, soit mille peintures, quinze mille eaux fortes, lithographies et gravures et quatre
mille aquarelles et dessins, ainsi que six sculptures.
Edvard Munch peut tre considr comme le pionnier de l'expressionnisme dans la
peinture moderne. Il a ouvert ouvert une nouvelle poque artistique en Allemagne et en
Europe centrale, avec une oeuvre mal connue, dont on est en train de reconnatre
aujourdhui en Europe et dans le monde, limportance dans lvolution de
lhistoire de lart moderne.
Les peintures les plus connues de Munch sont celles des annes 1890, notamment "Le
Cri ". Mais sa production plus tardive attire maintenant l'attention, et inspire de
plus en plus les artistes contemporains, par la puissance qui est la sienne.
Tate Modern
- Londres
( LMDA ) |
Exposition
termine
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AUTRICHE -
VIENNE : Wien Museum
" Gustav Klimt, la collection du Wien Museum
" Du 16 mai au 16
septembre 2012
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Le Wien Museum avec ses quelques 400 dessins et ses peintures dtient le
fonds d’oeuvres de Klimt le plus important au monde. Il couvre toutes les
priodes, allant de la priode d'tude et les premiers grands contrats dans
les annes 1880 l'anne avant sa mort en 1918. Les peintures "Pallas
Athne" et le " Portrait d’ Emilie Floege ", deux chefs-d'œuvre
absolus, parmi des dizaines d’autres sont prsentes l’occasion de cet
hommage rendu au matre autrichien pour le 150me anniversaire de sa
naissance.
En dehors de la collection presque intgrale de ses
dessins, des oeuvres rares sont galement prsentes telles que l'affiche
scandale de la premire exposition de la Scession, mais aussi des gravures
peu connues du grand public, ainsi que des portraits photographiques
d’poque, son tablier de peintre, et les dessins d'Egon Schiele de Klimt sur
son lit de mort.
Cette exposition est l’occasion unique de voir dans
une prsentation d'ensemble les multiples facettes d'un artiste la
charnire du XXme sicle dont l’influence sur l’art moderne a t
considrable. En particulier, les dessins et croquis prparatoires de
certains tableaux, permettant une introspection dans les oeuvres de Gustav
Klimt et une meilleure comprhension de son fonctionnement en tant
qu’artiste fascin par le dcor, l’rotisme, et la vnration des femmes.
Gustav Klimt est n le 14 juillet 1862 Baumgarten dans la
banlieue de Vienne en Autriche. Il est le second d'une famille de sept enfants, dont le
pre Ernest Klimt exerce le modeste mtier d'orfvre ciseleur, et dont la mre Anna
Finster est chanteuse lyrique. Gustav Klimt dmontre son rel got pour les arts et
pour la dcoration, et entre ds 1876 l'Ecole des Arts Dcoratifs de Vienne o il
suit les cours de peinture du professeur Laufberger.
En 1880,
il cre un atelier de dcoration avec son frre Ernst et un ami Frantz Matsch. Son
habilet et la finesse de ses travaux sont rapidement reconnus et il se voit confier de
nombreuses dcoration de murs et de plafonds de villas, mais aussi de thtres et
difices publics. C'est ainsi qu'il dcore la salle de runion du Palais Sturany
Vienne, puis une salle du Chteau Royal de Palesch en Roumanie, ainsi que la Villa
Herms de Lainz ou encore les escaliers du Burgtheatrer de Vienne.
L'vnement le plus important dans ces annes l est l'achvement de la dcoration
de l'escalier du Kunshistorisches Museum qu'il mne bien, malgr le dcs du
matre d'oeuvre de ce travail conduit par le peintre Hans Mackart, lequel travail
consolide encore sa rputation. |
Gustav Klimt
" Pallas Athne "
1898 -
Huile sur toile 75 x 75 cm
Historisches Museum
der Stadt
Vienne
Gustav Klimt Historisches Museum
der Stadt
Vienne
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Ainsi jusqu'en 1890, Gustav Klimt aura eu un dbut de carrire fait d'une solide
rputation de peintre dcorateur rpondant des demandes officielles de peintures
architecturales, mais sans relle originalit, car loigne au fond de lui de ses
gots personnels pour un art moderne dans lequel il a envie de s'exprimer totalement.
Il
prend pour compagne Emilie Flge qui tient une maison de couture, et se rapproche en ces
dbuts des annes 1890 des crivains Arthur Schniltzer, Hofmaansthal et Hermann Bahr
tout en s'interessant au symbolisme et l'impressionnisme franais. En 1895, lors d'une
exposition Vienne, il dcouvre les oeuvres de Liebermann, de Flicien Rops, mais
aussi de Klinger, Bcklin et Rodin.
Avec
certains de ses amis dont Moser, Joseph M.Olbrich et Carl Moll, il cre en 1897 un
journal intitul "Ver Sacrum" (Printemps Sacr), avec l'ambition de crer un
difice consacr aux arts. Il participe la mme anne la fondation de l'Union des
Artistes Figuratifs, appele aussi la " Scession", avec dix neufs autres
artistes de la Kntlerhaus de Vienne. Il devient le prsident de cette
association, dont l'objectif est de rformer la vie artistique de l'poque et de
raliser des oeuvres d'art qui lvent " l'art autrichien une
reconnaissance internationale laquelle il aspire". Il s'agit aussi pour ces
artistes de combler le foss existant entre l'art et les arts dits mineurs, de
rapprocher les objets utilitaires et les objets d'arts, de transformer le monde au moyen
des arts. Les arts doivent veiller les consciences et s'loigner de toute compromission
avec l'art et l'acadmisme tablis.
Cette fondation est en quelque sorte la rponse au mouvement "Art Nouveau " en
France et au "Jugendstil" qui se dveloppe en Allemagne. Le magazine "Ver
Sacrum" devient le moyen d'expression de la "Scession", et le porte
parole de cette volont de changer le monde, tandis que Joseph M. Olbrich parvient
raliser cet difice ddi aux arts et souhait par Klimt, pour donner aux jeunes
artistes figuratifs un lieu permanent d'exposition pour leurs oeuvres.
Il peint
en 1898 le clbre tableau "Pallas Athne" qui marque en quelquesorte cette
mancipation de Gustav Klimt par rapport l'art officiel.
Sous un mode ironique, il dtourne la reprsentation traditionnelle du sujet en montrant
sous le visage de la desse aux traits d'une femme fatale, une gorgone qui tire la
langue.Cette toile ft l'objet de l'affiche de la premire exposition de la
"Scession" en 1898.
Au
cours de l'anne 1900, lors de la septieme exposition de la "Scession", Klimt
prsente sa toile intitule " La Philosophie", qui est la premire des trois
toiles prparatoires avec "La Mdecine " et "La Jurisprudence " qui
lui avaient t commandes en 1896 pour illustrer les votes du plafond de l'Aula
Magna, le hall d'accueil de l'Universit de Vienne. Il choisit de reprsenter la
philosophie sous la forme d'une sphinge aux contours flous, la tte perdue dans les
toiles, tandis qu'autour d'elle se droule tous les cycles de la vie, de la naissance
la vieillesse, en passant par les treintes de l'amour. A gauche, l'avant plan, la
"connaissance" revt les traits d'une femme fatale fixant de ses yeux froids et
sombres le spectateur. Cette toile fait l'objet d'une critique svre des autorits
universitaires qui s'attendaient une reprsentation classique du sujet et qui
considrent alors cette allgorie comme une provocation au libertinage et une atteinte
aux bonnes moeurs. La critique violente de la presse accuse Klimt d'outrager
l'enseignement et de vouloir pervertir la jeunesse . On lui reproche ses peintures trop
rotiques, et on s'interroge sur sa sant mentale et sur ses crises de dpression.
" Il est trapu, crit-on, un peu lourd, athltique... pour allonger son visage sans
doute, il porte les cheveux en arrire et rejets trs haut au dessus des tempes. C'est
le seul signe qui pourrait faire penser que cet homme est un artiste".
Les
compositions qui suivent, "La Mdecine" et "La Jurisprudence"
dchanent et amplifient les critiques. La mdecine est reprsentee par une femme
qui 'offre son corps, au ct des reprsentations de la souffrance et de la mort. La
jurisprudence quant elle est reprsente par un criminel en proie ses instincts,
tandis que la justice reste fige et impassible enchasse dans une mosaque
d'inspiration byzantine.
Klimt doit renoncer voir ses peintures dcorer l'Aula Magna, sans pourtant renoncer
son invention esthtique.
Lors
de la quatorzime exposition de la "Scession " en 1902, consacre la
musique de Beethoven, Klimt prsente une fresque en sept panneaux reprsentant la
Neuvime Symphonie, destine illustrer un dcor pour l'architecte Josef Hoffmann
charg de raliser un monument en mmoire du musicien. Cette oeuvre d'art est
encourage par Gustav Mahler lui mme, qui reprsente une aspiration au bonheur de la
part de l'humanit souffrant en cherchant son apaisement dans les arts. Cette oeuvre et
une nouvelle fois l'objet de critiques violentes au nom de la morale.
Ces
annes 1902-1903 constituent un tournant dans l'oeuvre de Klimt, et une priode
d'intense crativit . Il entame la ralisation de son "Cycle d'Or" avec les
"Serpents d'Eau", le "Portrait d'Adle Bloch-Bauer", et
"Dana".
En 1904, un riche banquier Belge Adolphe Stoclet lui commande la ralisation des
mosaques murales de la salle manger d'un luxueux palais qu'il construit Bruxelles
sur les plans de l'architecte Hoffmann.
La richesse dcorative de Gustav Klimt clate dans "L'Attente "et dans "
L'Accomplissement " qu'il ralise pour Adolphe Stoclet.
Le tableau "Le Baiser" qui est le tableau le plus
reprsentatif du gnie de Gustav Klimt et qu'il peint en 1905 sera reproduit dans
le thme de "L'Accomplissement" pour la fresque d'Adolphe Stoclet.
A partir de 1908, il quitte avec plusieurs de ses amis la "Scession" qui selon
lui tend se sclroser, et il se consacre la peinture de paysages ou de scnes
allgoriques trs ornementes, de plus en plus stylises et aux couleurs vives qui le
rapproche du pointillisme de Seurat, mais aussi de Van Gogh et de Bonnard.
Mais
il s'intresse aussi davantage la peinture intimiste et aux portraits. Il ralise
des portraits de femmes de grandes dimensions avec des compositions richement dcores
pour flatter une clientle riche et bourgeoise qui lui fait des commandes, et il ralise
aussi de nombreux scnes de femmes nues ou aux poses langoureuses et rotiques, en
tenues extravagantes dans des compositions asymtriques, sans relief et sans perspective,
riches d'une ornementation chatoyante, envahissante et sensuelle.
En 1910, Klimt participe la Biennale de Venise o il retrouve le succs et la
notorit d'avant l'Aula Magna. Il reprend le titre qu'on lui avait attribu de
"dcorateur fin de sicle", de peintre de l'intelligentsia autrichienne,
et d'inventeur de l'art dcoratif
Il meurt en 1918 d'une attaque d'apoplexie en laissant inacheves de nombreuses toiles.
Peintre dnigr pendant plus d'une dizaine
d'annes de sa vie, l'oeuvre de Klimt aura t en permanence l'expression d'une
rfrence l'histoire de la peinture, Moreau, Klinger, Hodler, Bcklin,
Monet, Seurat, Matisse, ou Rodin, dans ses compositions extrmement personnelles et
originales faites de thatralit, d'antinomies, d'htrognit, tant du point de
vue pictural et dcoratif, que du point de vue des couleurs. Son oeuvre faite
d'oppositions entre la figuration et l'abstraction, entre allgories et paysages, entre,
stylisation et naturalisme, entre hdonisme et scepticisme, entre impressionisme et
symbolisme, lui confre une place trs particulire dans l' histoire de l'art. Il
semble avoir t le gnial et prmonitoire prcurseur de la crise gnrale des
principes, des valeurs, des ides et du langage artistique qui ft caractristique du
XXme sicle.
Wien Museum - Vienne -
(LMDA) |
Exposition
termine
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SUISSE - BALE :
Fondation Beyeler
" Pierre Bonnard "
Jusqu'au 13 mai 2012
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Avec cette exposition, la Fondation Beyeler rend hommage aux coloristes
franais et l’un des peintres le plus marquants de l’poque moderne :
Pierre Bonnard. Avec plus de 60 oeuvres runies, en provenance des
muses et de collections prives, le public peut dcouvrir toutes les phases
cratives de l’artiste et la dmarche qui ft la sienne en tant que
cofondateur du "Groupe des Nabis", et admirateur du travail de Paul Gauguin.
Maurice Denis, Srusier, Vuillard, Ranson, et Bonnard lui-mme sont
en effet trs impressionns par la leon donne par Paul Gauguin
Pont-Aven. Le tableau peint sous sa conduite par Paul Srusier en 1888 est
leur modle : "Paysage au Bois d’Amour " ( Muse d’Orsay). Il ne
s'agit pas pour eux de peindre dans leurs œuvres la ralit telle
qu'observe. Pour eux, peindre c’est transposer la nature sur un tableau
afin d'y reprsenter les sensations, les motions ressenties devant un
paysage. Ils choisissent donc de styliser les formes, de donner aux couleurs
un sens subjectif, non reprsentatives de la ralit et qu’ils
utilisent en aplats dlimits par des contours sombres. Leur production
artistique se caractrise ainsi par un vritable mise en scne du dcor, par
l’usage d'arabesques et par une inspiration souvent japonisante.
Ainsi, Pierre Bonnard ( 1867-1947 ) a eu tout au long de sa vie l'art de
jouer sur la juxtaposition et les rapports entre les couleurs chaudes, et
les couleurs froides. "Nu dans le bain" (1936-38), o se marient l'orang et
le bleu profond, illustre la perfection ce jeu entre les tons chauds et
les tons froids. Mais il excelle aussi dans la dclinaison des multiples
variantes de chaque couleur, ce qui fait qu' l'intrieur d'un mme tableau,
on peut dcouvrir toute la gamme chromatique d'une mme teinte.
Il
aime reprsenter les multiples nuances qui apparaissent dans les reflets et
les jeux de couleurs, avec ses sujets entours d'eau, ou se refltant dans
des miroirs. Une peinture telle que "La Chemine" (1916) montre une femme
qui se regarde dans une glace. L'utilisation des surfaces rflchissantes
lui permet galement de prendre de la distance avec la ralit observe de
son sujet . Chez Pierre Bonnard, bien que ses modles soient souvent
prsents nus dans les scnes d'intimit, les tableaux dgagent rarement une
vision ou une charge rotique, mais plus une sensualit de la peinture elle
mme, davantage que de ses sujets fminins, dont on ne distingue pas les
visages.
Sur le mode naturaliste, " L’Homme et la Femme (1900), met
en scne travers les jeux d'un miroir l’artiste et son modle, Marthe, sa
femme aime, qu'il a rencontre en 1893 aux cts de qui il vivra durant
cinquante ans et qu'il reprsentera sur prs de 400 tableaux."
Les
nus fminins, depuis le " Nu aux bas noirs "(1893-1900) jusqu’au " Nu au
tub" (1908-1920) et l' ultime " Nu dans le bain "(1924-1946)
reprsents s'organisent selon un dispositif constant : bassine ou tub,
baignoire, miroir, table de toilette. Le nu est debout, se baignant, se
lavant, s’essuyant, se parfumant. Cette thmatique a pour objet les jeux et
les variantes de la lumire dans les reflets de l'eau ou des miroirs.
partir des annes 1920, Bonnard dploie de nouveaux accords de
composition et couleurs o la lumire se combine des distorsions de
l’espace, comme dans " Nu dans la baignoire " (1925). Le sujet se dissout
dans les couleurs et prend forme dans la lumire : " Le Bain", (1936), ou
"Nu dans le bain au petit chien"( 1941-1946).
Les paysages ou
terrasses offrent des scnes o la mythologie se mle la vie familire :
les personnages contemporains se mlent aux reprsentations anciennes d'une
lointaine Arcadie. La composition offre un panorama ouvert avec des plans
tags, et une grande plage centrale vide, soulignant la profusion vgtale
o apparaissent aprs coup des personnages, comme dans " La Terrasse de
Vernon " (1928 ) .
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images/Bonnard-Nuaubasnoir-1900.jpg Pierre Bonnard
"Nu aux bas noirs "
1900
ADAGP
images/Bonnard-LaGrandeBaignoireauNu-1937.jpg
Pierre Bonnard
"La Grande Baignoire au nu "
1937
ADAGP
Pierre Bonnard vers 1917
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Les intrieurs reprsentent des scnes familires o s’inscrivent les sujets
habituels de l'artiste, Marthe et le chien, dans des configurations
variables telles que dans "Le Caf " (1915) ou "Caf Au Petit Poucet "
(1928). Les salles manger des annes 1930 constituent des variations sur
le rapport intrieur-extrieur, doubl des effets de reflets chers
Bonnard, et de fentres. Le jeu des couleurs froides alternent avec des
couleurs chaudes, comme dans "La Salle manger sur le jardin" (1931) ou
"Grande Salle manger " (1934).
Les natures mortes, quant elles
parfois travailles en surplomb, donnent une reprsentation spatiale qui
parfois confine l’abstraction tel que dans "Le Coin de table"(1935).
Les autoportraits de l’artiste depuis son premier portrait, ralis en
1889, jusqu' sa dernire figure, froide "Portrait du peintre par lui-mme"
( 1945), Pierre Bonnard exprime chaque fois une intriorit dense, une
composition d'o mane une tension toujours plus sombre ou mlancolique.
Pierre Bonnard, est sans doute l'un des peintres majeurs du XXme
sicle, car il se distingue comme figure marquante d’une modernit " autre
". Sa peinture confre en effet une dimension intemporelle aux personnages
et rvle une interrogation qui invite le regard se poser, et arrter le
temps. Elle a l'immense mrite de situer le problme du " sujet ", au centre
vritable de la peinture, de son rapport l’intime et de son dpassement,
et peut constituer par l une part de rponse aux interrogations des
artistes d’aujourd’hui.
Fondation Beyeler - Ble -
(LMDA) |
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Exposition
termine |
BELGIQUE -
NAMUR : Muse Flicien Rops
" William Degouve de Nuncques, matre du mystre
"
Jusqu'au 06 mai 2012
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William Degouve de Nuncques " La Maison Rose "
1892
63cm x 43 cm Coll. Part.
William Degouve de Nuncques "Nocturne dans le
Parc Royal Bruxelles "
Coll. Part.
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William Degouve de Nuncques
(1867-1935) est l’un des artistes majeurs du symbolisme belge. Toute sa
vie, il traitera le paysage, jouant avec les nuances de couleurs, depuis
les impressions urbaines nocturnes aux ambiances claires de plateaux
enneigs. En 1936, le critique d’art Arnold Goffin crivait propos de
l’artiste : Le nom et l’œuvre de ce matre sont chers depuis longtemps
aux dlicats. Mais il sont fort loin d’avoir acquis, en Belgique, tout
au moins, la renomme qui leur est lgitimement due .
Cette exposition regroupe un
ensemble d’œuvres de Degouve de Nuncques avec une soixantaine de
peintures, dessins, carnets, documents issus du Krller-Mller Museum,
de nombreux muses europens et de collections prives. Les recherches
menes dans le cadre de cette exposition ont pour objet de faire
redcouvrir le travail de cet artiste et de ractualiser les
connaissances que nous avons de son parcours.
William
Degouve de Nuncques n le 28 fvrier 1867 Montherm et mort le 1er
mars 1935 Stavelot, est issu d'une ancienne famille de la noblesse
franaise o les arts furent toujours l’honneur. C’est son pre,
esprit cultiv, qui l’initie l’art et la littrature mais aussi la
philosophie, la musique, et aux sciences.
Install avec ses parents en 1870 Spa d'abord,
puis Bruxelles aprs la guerre franco-prussienne de 1870, Il dessine
trs tt en dehors de tout enseignement artistique. Il se lie d’amiti
avec le peintre hollandais Jan Toorop avec qui il partage un atelier
Machelen en 1883, lequel lui prodigue ses conseils de coloriste . Il
rencontre galement le peintre Henry de Groux qui le prend comme modle,
entre autres pour la tte de son clbre Christ aux outrages
William Degouve frquente alors les cercles
d’avant-garde belges. Suffisamment ais pour pouvoir vivre sans son art,
il multiplie les expositions l’tranger et sillonne l’Europe en
compagnie de sa jeune pouse, Juliette Massin, belle-sœur d’Emile
Verhaeren. Le couple expose d’ailleurs souvent leurs oeuvres ensemble. A
cette poque, son travail s’attache reprsenter une nature, nocturne
et silencieuse, sous des lumires lunaires exprimant mystre et
inquitante tranget.
Il apprcie le travail de Maurice Denis et en
particulier celui de Pierre Puvis de Chavannes dont il admire le climat
de mlancolie. La notion d'allgorie de ce dernier rejoint la conception
du symbolisme qui est la sienne, en exprimant la suspension du temps, la
thtralisation du spirituel, la qute d’une vie hors de l'histoire.
Bruges et Venise sont,
au dtour des annes 1890, des villes qui attirent les artistes
symbolistes. William Degouve lui aussi aime peindre ces villes
aquatiques, qui sont les lieux de toutes les fantasmagories : atmosphre
brumeuse et romantique enveloppe d’un voile mystrieux, suspension du
temps, renvoi au souvenir d’un ge d’or.
Encourag par Rodin il expose pour la premire
fois en 1890 Bruxelles. Il montre au Salon de Paris de 1894 la toile
Place du Warichet Perwez , peinte en 1889, qui se vend
immdiatement. Au Salon de Paris de 1894, il prsente des oeuvres dans
lesquelles et par un rejet quasi gnral de la figure humaine,
apparaissent le recueillement ou le mystre. Il est invit au Salon
annuel de 1893 du Groupe des 20 o il prsente 6 œuvres dont La Maison
rose , peinte en 1892 et un dessin reprsentant son ami Henry de Groux.
A l'Association La
Libre Esthtique, il expose des scnes nocturnes l'huile ou au pastel
inspires de potes comme Maurice Maeterlinck , toujours avec ces
aspects surnaturels et ces climats tranges accentus par les ambiances
nocturnes qui prfigurent le surralisme.
Le sicle s’achevant, William Degouve dlaisse
progressivement les effets nocturnes de ses tableaux pour gagner la
clart, la lumire, la blancheur, ce qui le conduira jusqu’ des
peintures de paysages dans la blancheur de la neige.
Cette transition des oeuvres
sombres jusqu’ la lumire, se passe par le sjour qu’il fait en Espagne
entre 1899 et 1902, lequel lui permet d’largir sa sensibilit dsormais
aux effets de la lumire. Ds lors, loin des cits, et des mondanits,
il s’isole pour peindre ses toiles aux les Balares, dans la campagne
brabanonne ou encore dans les Ardennes belges, dans le souhait gnral
alors du retrait de nombreux artistes dans une nature non dflore par
l’industrialisation. |
William Degouve de Nuncques Coll. Part.
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A l’approche de la
guerre, une qute mystique l’anime et l’oriente vers des sujets plus
religieux, tandis que son langage symboliste s'allie une technique un
peu plus expressionniste.
En 1919, la mort de sa femme le plonge dans un
profond dsespoir et il dcide d’arrter de peindre.
Il se marie en 1930 avec sa
deuxime compagne, Suzanne Poulet avec qui il s'installe Stavelot. Il
a repris la peinture en reprsentant la campagne ardennaise. Il perd
l'usage de sa main. Il meurt Stavelot le 1er mars 1935.
Muse
Flicien Rops - Namur
(LMDA) |
Exposition
termine
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ALLEMAGNE - MUNICH : Museum Villa Stuck
"
Jules Chret : rtrospective " Du 10
novembre 2011 au 05 fvrier 2012
|
Jules Chret " Exposition universelle de 1889 : Le pays des Fes "-
Paris : Imp. Chaix, 1889 - Affiche : lithographie en couleur -
ADAGP |
Le Muse des Arts Dcoratifs de Munich consacre une
rtrospective de l’œuvre de Jules Chret, peintre et lithographe franais
qui devint un matre dans l’art de l’affiche et qui en popularisa le genre.
Les œuvres prsentes constituent un fonds exceptionnel et sont runies pour
la premire fois en s’attardant non seulement sur sa carrire de
peintre graphiste, mais aussi celle de dessinateur et de dcorateur.
Jules Chret (1836-1932) est considr comme le pre
de l'affiche moderne.
En tant que
lithographe, imprimeur, artiste, peintre graphiste, dcorateur et
illustrateur, il est une figure marquante des milieux artistiques et
littraires parisiens, au seuil du XXme
sicle.
L'art de
l'affiche de lithographie en couleur dont Chret a fait une forme d'art
particulire et indpendante a contribu par son norme production
d'affiches modifier l'apparence de la ville de l'art, qu'tait Paris
cette poque.
La libralisation
de la presse, l'expansion du rseau ferroviaire et la croissance de
l'conomie et du commerce a conduit la fin du XIXme sicle
une forte
demande pour les affiches et les illustrations en couleurs.
Jules Chret a
ddi son art et ses motifs tous les domaines de la vie conomique, du
cirque et des cafs-concerts aux expositions, des vtements la mode aux
cosmtiques, des produits pharmaceutiques aux priodiques.
Ses crations
artistiques extraordinaires lui ont valu le surnom de "Tiepolo les
boulevards."
Cette
rtrospective se concentre sur le travail de Jules Chret comme affichiste,
mais claire aussi les cots moins connus de son oeuvre comme un
dessinateur, peintre et dcorateur. Elle
traite aussi de la question du style de Chret, qui est un matre de la
tradition Rococo inspir qu'il est aussi par le japonisme, et
s'appuyant d'un autre ct sur la modernit apporte par les
impressionnistes comme Georges Seurat et Henri de Toulouse-Lautrec.
L'exposition prsente une vaste slection de son œuvre, et s'attache
montrer la carrire et l'importance de Jules Chret dans l'histoire de l'art
de l'affiche.
Meubles,
dcorations peintes, graphiques muraux, cartons de tapisseries, portraits et
dessins sont rassembls, ainsi que des affiches de thtre et de cirque, des
affiches publicitaires, des couvertures de livres, des cartes
promotionnelles et des programmes, soit un total d'environ 240 objets et
d'oeuvres diverses.
Jules Chret est n Paris le 31 mai 1836 dans une famille
d'artisans. Son pre est ouvrier typographe. A 13 ans, il devient apprenti
lithographe, mais il s'intresse dj la peinture en se rendant
rgulirement au Muse du Louvre, pour y admirer Rubens Fragonard ou
Watteau. Il devient peu aprs son apprentissage, ouvrier lithographe chez un
imprimeur d'images pieuses et s'inscrit aux cours de l'Ecole Nationale de
Dessin. Il trouve ensuite une place de dessinateur Dle et commence
crer des vignettes lithographiques pour la ralisation de brochures ou de
couvertures de livres.
Il quitte la France pour l'Angleterre en 1856, pour apprendre de nouveaux procds sur
les techniques de la lithographie en couleurs. De retour Paris en 1866, il cr son
imprimerie pour raliser des affiches illustres en couleurs. Le succs est rapide :
Jules Chret multiplie ses crations d'affiches de rclames publicitaires qui lui
assurent sa notorit. En 1881, il cde son affaire et devient Directeur artistique de
l'Imprimerie Chaix, ce qui lui permet de se consacrer davantage son oeuvre artistique :
affiches, dessins, gouaches. En 1889, il ralise sa premire exposition et reoit une
mdaille d'or l'Exposition Universelle.
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Jules Chret
ADAGP
|
Jules Chret n'aime gure l'esprit des salons et des expositions. Il prfre proposer
ses oeuvres directement par relations des amateurs clairs, tels que le Baron Vitta,
ce qui explique pourquoi son oeuvre de peintre reste encore mal connue, occulte qu'elle
est par son travail d'affichiste des annes antrieures.
A partir de 1895, Jules Chret s'essaie dans une voie nouvelle qui est celle de la
peinture de fresques murales, grce la commande de son admirateur le Baron Vitta pour
la dcoration de sa Villa " La Sapinire " Evian.
En 1898, Jules Chret dcide de s'installer Nice avec son pouse. Au cours de
l'annee 1900, il reoit une commande pour la ralisation d'un rideau de scne
au Muse Grvin, qui restera l'un de ses chefs d'oeuvres dans ce domaine. Il reoit
galement une commande pour la dcoration d'un salon de l'Htel de Ville de Paris,
qu'il achve en 1902.
En 1905, il participe la dcoration de la Taverne de Paris et en 1906-1907, il dcore
la salle des ftes de la Prfecture de Nice sur le thme du carnaval et de la fte.
A ct de ses activits professionnelles de dcorateur et sa production de dessins
et d'tudes prparatoires, Jules Chret ralise de nombreux pastels et des peintures
dont le sujet d'inspiration principal sera la femme dans sa beaut, sa grce, sa
coquetterie vestimentaire. Il peint galement de nombreuses oeuvres sur le thme de la
Commedia dell'Arte, la fte, et des scnes champtres.
Dans les annes 1920, atteint de ccit, il doit abandonner la peinture, et vient
rsider le plus souvent Nice. Le Baron Vitta lgue la ville de Nice une grande
partie de sa collection d'oeuvres de Chret, ce qui permet d'y ouvrir le Muse des Beaux
Arts Jules Chret. L'inauguration se tient en janvier 1928 en prsence de l'artiste, et
c'est le peintre symboliste Gustav-Adolf Mossa qui est est nomm le premier conservateur.
Quatre ans plus tard, le 23 septembre 1932, Jules Chret dcde l'ge de 86
ans, pour tre inhum selon ses voeux au cimetire St Vincent de Montmartre Paris.
Jules Chret fut tout d'abord un pionnier dans le domaine de
laffiche lithographique en couleurs, et il est considr comme l'inventeur de
l'affiche moderne publicitaire. La lithographie a t lune de ses techniques
prfres. A ct de ses fameuses affiches, il a ralis dans des formats plus
modestes un grand nombre doeuvres lithographies, proches des dessins, destins
illustrer par exemple des menus, des programmes de spectacles, des faire-parts de
naissance, et nombre de travaux intimistes.
Jules Chret fut galement un grand dcorateur mural. Cette oeuvre dcorative est
visible la Villa " La Sapinire " (1895-1897) de son ami le Baron Vitta,
mais aussi lHtel de ville de Paris (1898-1902), au Muse Grvin, avec le
rideau de scne (1900), la Taverne de Paris (1905), encore la Prfecture de
Nice, entre autres
(LMDA)
Villa Stuck - Munich
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Exposition termine
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ALLEMAGNE -
BADEN BADEN : Frieder Burda
Museum
" Anselm Kiefer "
Du 07 octobre 2011 au 15 janvier 2012
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images/KieferAnselm7.jpg Anselm Kiefer : " Varus" 1976
Royal Museum of Fine Arts - Antwerp
ADAGP
images/KieferAnselm-Essence.jpg Anselm Kiefer : " Essence"
2011 - Huile sur toile et mulsions 280 cm x 70 cm - Museum Frieder
Burda Sammlung Grothe ADAGP |
La prsente exposition du Muse Frieder Burda
de Baden-Baden prsente l’un des artistes allemands contemporains parmi les
plus importants en Europe et dans le monde : Anselm Kiefer.
N en 1945
Donaueschingen en Baden-Wrttemberg, Anselm Kiefer a grandi Rastatt o
l‘on peut voir aujourd‘hui la galerie municipale une monumentale
installation de gravures sur bois.
Il a tudi les beaux-arts dans les acadmies de
Fribourg-en-Brisgau, Karlsruhe et Dsseldorf.
De 1993 2006, il a vcu et
travaill Barjac dans le dpartement du Gard en France. Et depuis 2007, il
rside Paris o il a t nomm professeur la chaire artistique au
Collge de France en 2010.
C‘est en 1999 que lui a t attribu Tokyo le clbre prix Praemium
Imperiale. Il est laurat du Prix de la Paix des Librairies et Editeurs
allemands pour l‘anne 2008.
Les oeuvres exposes deans cette exposition ont t
choisies dans la collection Hans Grothe. Il s’agit de 33 peintures de grand
format ralises pendant les 30 dernires annes, avec un accent particulier
sur les oeuvres de la dernire dcennie.
Le tableau intitul Essence ,
issue de la srie actuelle de paysages alpins sera expose pour la premire
fois. Le lien avec le Muse Frieder Burda est cr par la toile Bhmen
liegt am Meer de1995, qui fait partie de la Collection du Muse Frieder
Burda depuis de nombreuses annes.
La peinture monumentale Der
fruchtbare Halbmond de 460 cm sur 760 cm est au coeur de l‘exposition.
C‘est une cration de 2010 qui fait rfrence l‘union de l‘Occident et de
l‘Orient, laquelle est montre pour la premire fois en Allemagne. Dans
cette oeuvre Anselm Kiefer voque la construction de la Tour de Babel et du
berceau de notre culture dans la Msopotamie ancienne. L’histoire a spar
les religions et les langues, mais Kiefer croit l‘union originelle ; les
murs de fondation de la Tour ne sont plus seulement dtruits, mais ils sont
aussi reprsents en tat de reconstruction. Les forces anciennes du pays
fcond peuvent tre ractives, la runion des diffrentes cultures est
possible.
|
Les oeuvres choisies pour cette exposition
n‘ont pas pour thme central le travail sur le pass de l‘Allemagne, thme
souvent considr comme caractristique. Ce sont davantage les thmes
judo-chrtiens et mythologiques qui dominent cette prsentation.
Mme si le pathos de
l’histoire allemande est souvent reprsent dans les oeuvres d’Anselm
Kiefer, il apparat ici en retrait. L’exposition impressionne, sans trop
submerger le spectateur et l’invite une rflexion analytique sur le
devenir.
L‘oeuvre
d’Anselm Kiefer s’est toujours positionne depuis le dbut entre
l’abstraction et la figuration. Des liens symboliques se manifestent entre
les matriaux utiliss, partir du plomb, du bton, des plantes sches, du
verre, du fil de fer et divers autres matriaux htrognes. Les couches de
peinture sont sont paisses et la couleur reste en retrait pour donner la
surface une paisseur, une structure en relief, au point que la plasticit
des peintures et des couleurs deviennent presque sculpturales.
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Anselm Kiefer
dans son atelier
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Cette prsentation
des oeuvres d‘Anselm Kiefer de la Collection Hans Grothe, est avant tout le
partage d’une intense motion qui ont conduit le collectionneur acqurir
les premires peintures de Kiefer, parce que de prime abord, il avait eu
beaucoup de difficult derrie sa fascination accder au contenu rationnel
des tableaux.
Cette
collection rassemble des travaux de trois dcennies, qui fascineront tout
autant les visiteurs de l’exposition par leur matrialit unique, leur
signification profonde et l‘intensit de leur projection dans l’histoire
passe , mais surtout venir, qui transparat particulirement dans les
rapports entre les oeuvres.
Frieder Burda Museum
(LMDA) |
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exposition
Combas Hommage Maryan
-
Muse d'Art et d'histoire du Judasme
Paris
Jusqu'au 09
fvrier 2014
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exposition
Le Corbusier
Chandigarh
-
Muse Promenade
Parc de Marly 78430 - Louveciennes
Jusqu'au 02 fvrier 2014
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