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Marc Chenaye  © Espace St Jean -MelunArmand Cassagne : " L'atelier en forêt de Fontainebleau " -  Aquarelle et fusain  77x58 cm -   © Musée de MelunRené Magritte © ADAGPUtagawa Hiroshige : ©Maurice Denis  © ADAGPVincent Van Gogh : " Autoportrait " ©

" Le meilleur tableau est celui
que la raison ne peut admettre ."
Guillaume Corneille


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EN FRANCE & REGIONS
Année 20
10

         

Exposition terminée


LODEVE : Musée de Lodève - Hotel du Cardinal Fleury
" De Gauguin aux Nabis : le droit de tout oser "
... Jusqu'au 14 novembre 2010






Paul Sérusier : " Le Talisman " - 1888 - Huile sur bois - 27 cm x 21,5 cm - ©  Musée d'Orsay

Paul Sérusier
"Le Talisman"
1888
Huile sur bois 27 cm x 21,5 cm
© Musée d'Orsay

Paul Gauguin :" La Lutte de Jacob avec l'Ange"

Paul Gauguin
"La Lutte de Jacob avec l'Ange"
1888
Huile sur toile 92 cm x 73 cm
© National Gallery of Scotland -Edimbourg

 



Cette exposition qui rassemble cent vingt oeuvres, essentiellement des toiles, mais aussi des sculptures et des dessins, présente des oeuvres de Bonnard, Denis,  Roussel, Sérusier, Valloton, Vuillard, entre de nombreux autres artistes et bien sûr Paul Gauguin, qui en se permettant " le droit de tout oser ", est le premier à libérer la couleur et à créer des tableaux affranchis des canons de la perspective ou du naturalisme photographique.

C'est à partir de 1888 que le terme de "Nabis" apparaît, suite au nom donné à un groupe de jeune peintres conduit par Paul Sérusier, lequel terme signifie " inspiré de Dieu " en hébreu.

Ce groupe nait après une controverse qui intrevient suite à la réalisation d'une peinture de Paul Sérusier intitulée " Le Talisman",  en 1888, oeuvre dans laquelle l'artiste à Pont-Aven, sur les conseils de Paul Gauguin décide d'appliquer sur le tableau des couleurs pures, sans considération pour les perspectives, les lignes, le dessin, et dans laquelle il exprime librement sa vision selon les seules normes de sa propre logique décorative.

Le tableau provoque des débats enflammés lorsqu'il est présenté à Paris à l'Académie Julian, car il remet en cause l'académisme et la conception quasi sacrée attribuée à cette époque à l'art et à la peinture. De jeunes peintres  se rassemblent autour des mêmes idées que Sérusier et Gauguin, et décident alors de créer le mouvement "Nabi ", selon le terme proposé par Auguste Cazalis, un spécialiste de langues orientales et ami de Paul Sérusier.
Ce mouvement ne durera que quelques années puisque les "Nabis" se disperseront vers 1900, mais au tournant du XXème siècle, ils marqueront un moment essentiel de l'histoire de l'art européen par l'ensemble des recherches qui se mettront en oeuvre alors et qui conduiront à la peinture moderne et à l'art nouveau.

Les Nabis montrent une volonté d'apporter un renouveau fondamental à la peinture. Maurice Denis synthétise cette idée par la formule célèbre selon laquelle " un tableau est une succession de couleurs dans un certain ordre assemblées ". Cette idée prendra à rebours l'Impressionnisme et ouvrira la voie au Fauvisme et ensuite à l'abstraction. Ces grandes ambitions intellectuelles se renforcent par une dimension spirituelle issue de Gauguin qui veut de son côté rénover l'art sacré : " Je veux aller au centre mystérieux de la pensée " disait-il.

 Pour eux tous, le scientisme, le positivisme triomphant de l'époque représenté par le philosophe Auguste Comte, sont totalement impuissants à expliquer le monde, le sens de l'existence, les mystères de la vie et de la pensée. Ils recherchent des voies plus spirituelles au contact des pensées nouvelles venues d'Orient, faites d'ésotérisme, d'orphisme, ou de théosophie.
Avec l'apport de l'Ecole de Pont-Aven, les Nabis s'opposent à l'impressionnisme en ce qu'il est un art superficiel qui ne fait que recueillir les sensations fugitives de l'atmosphère sans s'intéresser au destin de l'homme, et au sens de son existence. Ils veulent donner une véritable importance à la vie intérieure, à l'expression des états d'ame de l'individu, et aux phénomènes mystérieux de la vie, de la mort et du temps qui passe. C'est ainsi que le songe, l'imaginaire, le rêve, le fantastique, et les symboles prennent une dimension grandissante dans les oeuvres de ces artistes.
Puvis de Chavannes, Gustave Moreau, Odilon Redon incarneront dans le prolongement des Nabis, le Symbolisme, terme né d'une étude d'Albert Aurier intitulée " Le Symbolisme en peinture " faite à partir d'une analyse du tableau de Paul Gauguin " La lutte de Jacob avec l'Ange " en 1888.


Chez les Nabis,  une orientation spirituelle s'incarnera dans les travaux de Sérusier, Denis, Ranson, lesquels s'orienteront vers une recherche du sacré, tandis qu'un autre groupe de peintres attachés à la figuration, verront dans les lignes, les formes, les couleurs,  non pas une simple transcription du visible, mais l'expression des supports d'un invisible, derrière le sujet du tabelau. C'est ainsi que s'élaborera une nouvelle manière de penser la peinture qui s'incarneront dans les travaux de  Bonnard, Vuillard, Roussel et Valloton, lesquels seront attirés par l'art primitif et l'art japonais, et ouvriront le chemin à la peinture décorative.

C'est ainsi qu'en tant qu'artistes, ils voudront redonner ses lettres de noblesse à l'artisanat. Refusant de se limiter strictement à la peinture sur le bois , les toiles ou les cartons, ils veulent s'intéresser à toutes les formes de décoration et d'expression : tapisseries, vitraux, tissus et papiers peints, paravents, décors de théâtre, illustrations de livres, affiches, qui donneront naissance aux arts décoratifs. Le poète Stéphane Mallarmé avec "L'Après-Midi d'un Faune " inspirera directement par exemple des tableaux de Pierre Bonnard, comme
" Le Paravent aux Lapins"de 1906.
Les Nabis seront très intéressés aussi par les recherches musicales de Claude debussy ou Eric Satie, dans des oeuvres qui associent chez ces compositeurs la vision symbolique et existentielle



  Musée de Lodève

(LMDA)

 

 

Exposition Terminée


LES SABLES D'OLONNE : Musée de l'Abbaye Sainte Croix
" Gaston Chaissac : C comme Calligrammes  " 
... Jusqu'au 07 novembre 2010



Gaston Chaisac ( 1910 -1964 ) aurait eu cette année cent ans. Après l'exposition que le Musée de Grenoble lui a consacré, l'an passé,  les oeuvres de l'artiste reviennent à nouveau dans les salles du Musée de l'Abbaye Sainte Croix
pour une nouvelle présentation axée sur les dessins de l'artiste et rassemblés pour une part grâce à la collaboration de collectionneurs privés.
Centrée sur le thème du calligramme et de la calligraphie. ces travaux de Gaston Chaissac, faites d'écritures figurées montrent les deux faces indissociables de l'oeuvre de l'artiste qui voulait se consacrer à la peinture et à l'écriture.

Gaston Chaissac met au point son expression graphique dès 1938. Les contours noirs, qui soulignent les aplats colorés de ses gouaches ou les motifs décoratifs de ses papiers peints, les effets décoratifs symbolisant son répertoire ornemental s'amplifiant en signes secondaires, la figure enfin, proposée à des expériences techniques et matérielles inédites, intreviennent comme des thèmes majeurs et récurrents dans tous les aspects son oeuvre ainsi que dans les calligrammes, présentés dans cette exposition aux côtés de l'écriture.
Les « portraits dessinés avec adresse » que Gaston Chaissac exécute à partir de 1949 mêlent le texte et la figure. Ces dessins mêlés à l'écriture ont pour objet de conserver une information au sujet d'une personne et d'en dessiner le portrait ou la caricature.
Les calligrammes de Gaston Chaissac, constituent un art
ludique, inventif et spontané.

La présentation de ses travaux avec de nombreux  dessins inédits, commence à partir des années 1936 -1938  jusqu'aux collages qu'il réalise en 1964 peu avant sa disparition.

Ainsi le parcours de l'exposition met en relief les principaux thèmes de Gaston Chaissac, au travers la chronologie qui en est présentée qui apparaissent comme autant de prétextes pour railler la comédie de la vie sociale humaine, et de dire pour lui l'enchantement de ce qu'est la vie rurale et simple.

"
Mes préférences
-dit-il , vont d’emblée à la peinture rustique moderne. Peintre de village, je lui reste fidèle, trop sûr de faire fausse route si je cherchais à peindre à la façon des artistes peintres des capitales et sous-préfectures.
Nous autres les ruraux de 1946, nous n’avons plus les préjugés d’hier, nous avons évolué et pouvons sans crainte faire des créations à notre idée, insouciants de ce qu’en penseront les bourgeois et d’autres.
Dans nos campagnes désertes, rien n’interrompt la méditation si nécessaire avant toute création artistique, et nous ne recevons que de bien faibles échos de ce qu’on peint dans les cités prestigieuses.
Quant à la vie moins intellectuelle et plus saine qui est la nôtre, elle favorise l’éclosion de nos créations. N’ayant nul besoin du dessin et de la palette des autres, oubliant l’univers et travaillant sans autre souci que de progresser d’une façon continue jusqu’à notre mort, les nouveautés nous appartiennent, il n’y a qu’à ramasser " (1946).



Gaston Chaissac est né en 1910 à Avallon, dans une famille modeste, et d'un père cordonnier, qui abandonne très tôt le foyer. Rien ne le prédestinait à devenir artiste, peintre et écrivain. De santé précaire, sans diplôme, il avait décidé de faire le métier de son père, et se passionnait pour le dessin tout en rêvant un jour de devenir écrivain.

En 1936, établi à Paris il rencontre par hasard le peintre Otto Freundlich, qui l'encourage à dessiner. Atteint d'une tuberculose, entre 1938 et 1942, il erre dans différents sanatorium, tout en affirmant son langage esthétique au travers les gouaches et les dessins qu'il réalise durant cette période  : éléments animaux végétaux, humains s'entremêlent dans des formes imbriquées soulignées par un contour noir et dans des couleurs vives et contrastées.
Après avoir rencontré Albert Gleizes à St Rémy de Provence, ainsi que André Lhôte, Aimé Maeght, et le sculpteur architecte André Bloc, il s'installe à la fin de 1942 avec sa jeune femme Camille Guibert
dans un village en Vendée.
C'est dans un isolement total qu'il dessine et qu'il découvre la peinture à l'huile, en travaillant sur de multiples supports et qu'il réalise cette "peinture rustique moderne", selon ses propres mots.

Gaston Chaissac, de 1942 à 1950 entre dans une période de recherches intenses, enthousiasmé et stimulé par les échanges qu'il noue avec Jean Dubuffet . Il se sent très proche de lui avec sa conception de l'"Art Brut". Pour Jean Dubuffet, il s'agit en effet de peindre hors de tout référent culturel ou artistique, en rupture totale avec ce qui s'est fait en peinture jusque là.

Gaston Chaissac y voit des coïncidences avec sa propre conception d'un art délivré de la tradition, et d'un art rural et rustique opposé à l'art citadin et intellectuel.






Gaston Chaissac

 


Gaston Chaissac
© Coll. Part. - © ADAGP



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Gaston Chaissac
© Coll. Part. - © ADAGP


Gaston Chaissac en 1952 par Robert Doisneau © Musée de l'Abbaye - Les Sables d'Olonne
Gaston Chaissac en 1952
par  Robert Doisneau
© Musée de l'Abbaye Sainte Croix
Les Sables d'Olonne


Son travail  est à la fois proche de l’écriture automatique par l’assemblage d’éléments totalement divers et en même temps proche du dessin d’enfant par son aspect trés coloré et naïf.  Ainsi " Le Samouraï " de 1947 ou "Deux personnages sur fond gris", de   1949, s’organisent autour de la notion de masque, qui demeure un thème récurrent dans son oeuvre. Les visages, sont des masques colorés qui s’inscrivent dans un fond vif. 

La technique du traitement par aplats des couleurs renforce l’impression d’un  jeu de formes et préfigure ce que sera le travail abstrait de l'artiste dans les années qui suivront et jusqu'à son dernier jour.

Ce " Samouraï " dit-il à Jean Dubuffet est pour lui la parfaite concrétisation de sa manière de travailler et de voir l'art.
Sur ces idées, ils réalisent ensemble une première exposition d' "Art Brut" chez Drouin en 1949.

Mais à partir de la fin des années 50, les points de vue des deux peintres divergent. Dubuffet considère l'Art Brut comme une forme d'expression de caractère spontané et inventif en marge totale des standars de l'art et ayant pour auteur des personnes hors des milieux artistiques.
Chaissac quant à lui, a noué des contacts avec Raymond Queneau, Jean Paulhan, et Jakovsky. Le romancier vendéen Michel Ragon est l'un des premiers critiques d'art à prendre son oeuvre au sérieux.

Il réalise des peintures murales éphémères, utilise des assemblages de matériaux divers sur lesquels il peint, réalise des empreintes, des graffitis, des collages à partir de dessins d'enfants.

De temps à autres apparaissent des visages, des masques, parmi des motifs abstraits, mais aussi des séries avec de fleurs, des animaux, des serpents.
Cette démarche différe en ce qu'elle est  moins intellectuelle que celle de Dubuffet : des objets de rebuts, des déchets, des pierres sont les supports de ses oeuvres qui ne reste pas cantonnées dans le support ou le format de la toile.

Gaston Chaissac parvient à exposer une nouvelle fois en 1961 à la Galerie Iris Clerc, protectrice des "Nouveaux Réalistes", laquelle trouve dans ses assemblages d'objets et dans ses cailloux peints un lien de parenté avec sa perception d'un art nouveau


Dans les années qui suivent, jusqu'à sa mort en 1964 à La Roche-sur-Yon, Chaissac se consacrear à la réalisation de collages de papier de tapisseries découpés en de vastes compositions avec ou sans personnages.

Mais il faudra attendre dix ans pour que le Musée National d'Art Moderne organise enfin en en 1973 une première exposition de ses oeuvres et qu'il soit reconnu pour un artiste à part entière
.


Musée de l'Abbaye Sainte Croix


( LMDA)

 


Exposition terminée


CHARLEVILLE-MEZIERES : Musée Arthur Rimbaud

" Clovis Trouille "
Du 15 mai au 21 septembre 2010






Image non disponible

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Clovis Trouille

" Remembrance "

86 x 70 cm - Huile sur toile -1930
© Coll. part. © ADAGP


 

Image non disponible

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Clovis Trouille

" Stigma Diaboli "

Huile sur toile - 46 x 55 cm  - 1960
© Coll. part. © ADAGP




A la suite de la rétrospective de 2007 du Musée d'Amiens, le Musée Arthur Rimbaud   de Charleville Mézières rend hommage dans cette exposition, à Clovis Trouille, peintre iconoclatse, découvert par Salvador Dali en 1930, et apparenté au surréalisme, mais trop oublié aujourd'hui et baptisé alors par André Breton lui-même " le grand maître du tout est permis".

Né dans l'Aisne en 1889, Clovis Trouille fréquente l'école des Beaux-Arts d'Amiens de 1905 à 1910, et devient peintre illustrateur. Travaillant  pour des journaux régionaux, il se fait d'abord remarquer en 1907 par une toile impressionniste intitulée " Paysage au vieux mur ", puis la même année par une autre toile" Palais des Merveilles" qui illustre une fête foraine où il présente des femmes aux déshabillés suggestifs, qui marque à partir de là son goût pour la provocation et l'érotisme.

A partir de 1920, installé à Paris, et employé comme maquilleur-retoucheur dans une fabrique de mannequin en cire pour vitrines de magasins, il commence à développer une oeuvre subversive, antimilitariste, et anticléricale.


Lors d'une exposition à laquelle il participe en 1930, il est remarqué par les surréalistes tels André Breton, Dali et Aragon, pour une toile intitulée " Remembrance" sur laquelle sont représentés un prêtre et un académicien exprimant une lubricité des plus explicites.
C'est à la suite de cette exposition qu'il se rapproche des surréalistes, tout en travaillant de manière très solitaire à son oeuvre personnelle.

Bien que signataire de tracts surréalistes en 1948, 1949 et 1951, Clovis Trouille n'a participé que de manière périodique à l'activité du groupe.
C'est à Salvador Dali qu'il doit son goût pour une technique picturale soignée, proche de l'exactitude photographique, mais dans le style particulièrement  anticonformiste qui est le sien.

Sensible aux ornements, aux costumes religieux, à la pompe des cérémonies, il trouve dans cette solennité, sous son air tranquille, matière à exprimer ses conceptions anticléricales, antimorales et antisociales : ces robes, ces costumes, ces déguisements, offrent pour lui un charme trouble, équivoque, et subversif, et l'envie de dévoiler tout ce qui se cache dessous ou derrière
. Il s'interrogeait : « J'ai toujours été contre l'imposture des religions. Est-ce en peignant la cathédrale d'Amiens que j'ai pris conscience de tout ce music-hall ? »

Les dessous féminins, les prêtres érotiques, les nonnes cloîtrées laissant parler leurs corps, qu'il représente comme dans " Rêve Claustral ", témoignent sans aucun doute de son anticonformisme, mais aussi de la pure expression de la réalité naturelle des hommes et des femmes, à la recherche de leur jouissance de la vie.

Auteur d'environ 120 tableaux, Clovis Trouille aborde sous différentes formes ses thèmes favoris que sont l'érotisme, la mort, la religion, la patrie, dans une recherche iconoclaste et parodique, et une critique parfois violente de la société.


wpe3D92.jpg (30736 octets)

Clovis Trouille
© ADAGP



Sa peinture magnifiquement libre, exaltant la couleur et la liberté des moeurs, fait de lui un peintre totalement à part dans la mouvance surréaliste. Revendiquant ses influences de la Renaissance, Clovis Trouille disait qu'il n'y avait pas eu de grands peintres entre Léonard de Vinci et lui, que Max Ernst et Miro n'étaient que des "barbouilleurs".

Il resta peu connu car il n'a jamais recherché les honneurs ou la gloire. N'ayant presque jamais participé à aucune exposition autres qu'à quelques unes du Salon des Indépendants, il peignait pendant ses loisirs des toiles où les thèmes de l'anticléricalisme et de l'antimilitarisme revenaient en permanence. Il se disait avoir été très traumatisé par la Première Guerre mondiale, et manifesta à toute occasion son antimilitarisme, et son attachement depuis toujours aux idées anarchistes, ce jusqu'à sa mort en septembre 1975 dans la région parisienne.


Musée Arthur Rimbaud - Charleville Mézières

( LMDA)


Exposition terminée


ANGERS : Musée des Beaux Arts

" Jean-Pierre Pincemin "
Du 08 mai au 19 septembre 2010



Jean-Pierre Pincemin (1944 - 2005) est un artiste à part, qui a toujours fait preuve d’une singularité et d’une liberté d’esprit depuis ses premiers pas dans la peinture.
Sa formation initiale le destine à travailler comme tourneur dans l’industrie mécanique. Il découvre la peinture par ses visites régulières au Musée du Louvre, ce qui le conduit à vouloir devenir critique d'art dans les années 1960.
Son goût pour l'art et ses premières réalisations en sculptures et peintures comme autodidacte sont encouragées par le galeriste Jean Fournier.

Impressionné  par l'action painting, il s'engage dans les années 1962 à 1966 dans la voie de l'abstraction lyrique.
Il participe en 1969 avec le peintre Claude Viallat  à une exposition à l’École d’Architecture à Paris. Les artistes du mouvement " Supports/Surfaces" tels que Louis Cane, Marc Devade, Daniel Dezeuze sont également présents à cette exposition. Il se joint à eux jusqu'en 1971, date à laquelle il s'oriente vers la réalisation de tableaux aux formes géométriques qui le font connaître plus largement des critiques et du public.

Au début des années 1970, Jean-Pierre Pincemin expérimente l'utilisation de   nouveaux matériaux : planches, surfaces métalliques, carrés de toiles collées et trempées dans la peinture. C'est sa série des " Carrés Collés ",   des "Palissades" et des "Portails".

En 1986, il modifie encore sa manière de peindre et sa conception de l’espace en réalisant des sculptures polychromes à l'aide de morceaux de bois.S'ensuivent avec la même passion de nouvelles expérimentations, avec des enluminures médiévales, des estampes japonaises, mais aussi de grandes compositions dans lesquelles dominent les courbes et les arabesques, avec de nomberux emprunts à l’imagerie religieuse occidentale et à l’iconographie orientale.

Jean-Pierre Pincemin veut explorer les diverses possibilités que lui offrent les techniques et les matériaux, que ce soit en peinture, en sculpture ou encore en gravure, avec un véritable besoin d'invention. Les couleurs et les motifs s’estompent ensuite pour céder la place à diverses compositions abstraites où l'artiste revient à l'utilisation des pinceaux et des brosses pour obtenir des surfaces de grandes densités colorées.

En 1995, à Liège, il réalise une spectaculaire représentation figurant la création du monde sur un plafond de 200 m2 à l'Hospice du Balloir.

 





Image non disponible
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Jean Pierre Pincemin

sans titre - 2003 -

technique mixte sur toile
200 x 220 cm

© ADAGP


Jean-Pierre Pincemin dans son atelier © ADAGP

Jean-Pierre Pincemin
dans son atelier
© ADAGP

La présente  exposition rassemble en deux périodes disjointes des œuvres réalisées vers la fin des années 1980 avec les oeuvres marquées par l’iconographie religieuse occidentale et orientale : thèmes des "Chasse au tigre", des "Manteaux chinois", de l'"Arbre de la connaissance". 

Puis des oeuvres des années 2000 dans lesquelles apparaissent une nouvelle organisation de l’espace chez l'artiste avec des mélanges de signes, de sigles, de calligraphies, ou encore des toiles envahies de cercles multicolores dans lesquelles s'expriment la puissance de la matière et des couleurs. 

Ce parcours non chronologique de la peinture est ponctué d’une dizaine de sculptures, composées d'assemblages de matériaux de récupération les plus divers, qui demeurent indissociables du reste de l’œuvre aux côtés de petits formats de peintures et de gravures qu’il réalise également ou pour illustrer des poèmes ou des livres.



Musée des Beaux Arts - Angers


(LMDA)



Exposition terminée


SAINT- REMY DE PROVENCE : Musée Estrine
" Maurice Estève : la nature morte et l'abstraction "
... Jusqu'au 13 juin 2010






Image non disponible
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Maurice Estėve :

" Ratuel " 1975 -
Huile sur toile 60 x 73 cm
© ADAGP © Coll. Part.



Maurice Estève ( 1904 - 2001 ) est l'un des peintres majeurs de la nouvelle École de Paris. Excellent coloriste, son style se caractérise par des compositions entrelacées de formes et de couleurs dont les qualités témoignent d'une grande sensibilité aux vibrations de la lumière.

Il naît le 02 mai 1904 à Culan, dans le Cher en France, et passe son enfance auprès de ses grands-parents. En 1913, il rejoint ses parents à Paris. Il est le fils unique d'un père cordonnier et d'une mère modéliste.

Il s'intéresse déjà à la peinture et fréquente régulièrement le Musée du Louvre. II est très impressionné par les oeuvres de Courbet, de Delacroix, de Chardin et en particulier par la " Bataille de San Romano" de Paolo Ucello.

De retour à Culan en 1914 à Culan pour les vacances d'été chez ses grands-parents, il y reste pendant les quatre années de la guerre qui vient d'éclater et reprend le chemin de l'école de Culan. Son instituteur, découvre en lui une forte personnalité , sa curiosité et son goût pour la peinture qu'il encourage vivement. Dès 1915, il commence alors à peindre à l'huile.

Dès la fin 1918, il revient à Paris et suit des cours de dessin tout en faisant l' apprentissage de dessinateur de mobilier moderne.

En 1919, il peint "Le Boulevard de Belleville" dans une perspective plongeante tout à fait  assurée et remarquable pour son jeune âge. Il découvre cette même année les oeuvres de Cézanne pour lequel il se voue d'admiration. Mais l'intérêt qu'il porte pour la peinture est fortement contrarié par son père qui ne veut pas le voir s'engager dans une voie artistique qu'il considère hasardeuse.

En 1923, il voyage à Barcelone où on lui confie la responsabilité d'un atelier de dessin pour tissus et vêtements. Il fait la découverte pendant un an de l'art roman espagnol, avant de revenir à Paris en 1924, pour étudier au Musée du Louvre les Primitifs et surtout l'oeuvre de Cézanne. Il s'inscrit aux cours de  l'Atelier Libre de l'Académie Colarossi à Montparnasse.

Il rencontre en 1927 l'influence du surréalisme, et en particulier l'oeuvre de Giorgio de Chirico. En 1929, il participe au Salon des Surindépendants où il présentera régulièrement quelques oeuvres jusqu'en 1938.
Sa première exposition personnelle en 1930 se tient à Paris à la
Galerie Yvangot, et il s'installe alors dans un atelier porte de Vanves.

C'est une période aussi où il s'intéresse également et de plus en plus au cinéma et à la mise en scène, et il participe à
la revue anarchiste "Les Indélicats" en travaillant sur des gravures réalisées sur linoléum. Il est très marqué par les évènements de la guerre civile espagnole, en 1936, il traverse alors une certaine influence expressionniste qui lui inspire alors le tableau intitulé  "Les Soeurs de Barcelone".
Avec les conseils de Braque, il expose quelques oeuvres la même année à Stockholm à une exposition intitulée " Peinture Française " aux côtés de Matisse, de Picasso, de Juan Gris et de Fernand Léger.
L''année suivante il participe à la réalisation des décorations murales de Robert et Sonia Delaunay pour les pavillons de l'Aviation et des Chemins de Fer à l'Exposition Universelle de Paris.

Maurice Esteve dans son atelier - 1960 ©  ADAGP

Maurice Estėve
dans son atelier - 1960
© ADAGP

En 1939, avec la déclaration de guerre, il est mobilisé, et ce jusqu'au mois d'août 1940. Les années 1942 et 1943 lui permettent d'être exposé aux côtés de Bazaine, Gischia, Manessier, Pignon et Singier à la Galerie Louis Carré à Paris. ll commence alors à exposer régulièrement à l'étranger, notamment en Scandinavie.

En 1947 la série de ses toiles autour des "Métiers " lui permet d'accéder par son style à une peinture non figurative excluant toute représentation réaliste, très structurée et marquée par des couleurs vives et intenses. Ce style, lui permettra dans les années qui suivront d'être l'un des représentants essentiels de ce mouvement non figuratif affranchi du surréalisme.

Il réalise en 1949 une lithographie intitulée "La Plaie ne se ferme pas", en illustration du recueil de poèmes de Jean Lescure, puis en marge de ses expositions de peintures à la Galerie Carré, il expose aussi aux Galeries Villand et Galanis puis à la Galerie Claude Bernard.

Maurice Estève retourne régulièrement chaque année durant l'été à Culan, et travaille alors à la réalisation de nombreuses lithographies. Il développe aussi de nouvelles techniques comme l'aquarelle, le fusain, mais aussi les collages. Il travaille aussi à la réalisation des vitraux de l'Eglise de Berlincourt, dans le Jura suisse en 1957,  et compose également des cartons de tapisseries.

En 1970, il reçoit  le Grand Prix National des Arts, tandis qu' à partir de 1981   plusieurs rétrospectives sont organisées et font de mieux en mieux connaître son œeuvre. En 1985, il fait donation d'une centaine d'oeuvres à la Ville de Bourges, laquelle créé le "Musée Estève" inauguré en 1987, dans l'Hôtel des Echevins.

Maurice Estève décide de s'installer définitivement à Culan en 1995. Il y décède le 29 juin 2001.




Musée Estrine -St Rémy de Provence

(LMDA)  

 

Exposition terminée


ECHIROLLES : Musée Géo-Charles

" Hommage à Otto Freundlich - ( 1878 - 1943 )"
Du 06 février au 30 mai 2010







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Otto Freundlich

" La Rosace II "

Gouache sur carton 65 x 50 cm
© Musée Tavet Delacour de Pontoise



Cette exposition d’envergure est l’occasion de découvrir un artiste peu connu en France, peu après l'exposition du Musée Tavet-Delacour de Pontoise du printemps  2009. Considéré comme l’un des précurseurs de la peinture non figurative et de l’abstraction, Otto Freundlich ( 1878 - 1943 ) nourrissait une grande admiration pour Vincent Van Gogh et Cézanne.
Il développera plusieurs techniques : peintures, dessins, sculptures, mosaïques, gravures, tapisseries, vitraux. Toute sa vie, en théoricien de l’art, il ne cessera de traduire une “conscience de l’univers”. Engagé très tôt dans des mouvements artistiques d’avant-garde, il occupera un atelier du Bateau-Lavoir à Paris dès 1908, fera la connaissance notamment de Pablo Picasso.
Parce qu'Otto Freundlich était juif, il se fera dénoncé par un Français, fait prisonnier et sera déporté et assassiné, à l’âge de 65 ans. Le parcours varié et la destinée tragique d’Otto Freundlich sont ici resitués dans le contexte historique européen de son époque.
Cette rétrospective présente également les liens que le poète Charles Guyot dit Géo-Charles entretenait avec Otto Freundlich à travers des articles, la correspondance, la revue Montparnasse, des livres et catalogues d’expositions, des photographies.

Cette rétrospective permet de voir plusieurs de ses oeuvres qui ont fait l’objet de restaurations récentes, et donne l’occasion de proposer au public la découverte de l'oeuvre d'un artiste dont la dernière présentation remonte à plus d'une quinzaine d'années.
La donation et les acquisitions ultérieures du Musée de Pontoise entourées d’autres oeuvres de l’artiste conservées dans les collections privées et publiques françaises comme le Musée National d’Art Moderne mais aussi le Musée d’Art Moderne de Paris, et le Musée d’Echirolles aujourd'hui permettent d'apprécier la richesse du parcours d'Otto Freundlich.
Sachant que le régime nazi en allemagne a détruit systématiquement ses oeuvres conservées dans les collections allemandes d'avant-guerre, à la suite de l’exposition " Entartete Kunst " ("art dégénéré"), l'ensemble des oeuvres présentées ici proviennent de son fonds d’atelier, et constitue la collection la plus importante au monde de cet artiste.


Otto Freundlich né à Stolp en Allemagne en 1878 , est mort en 1943 dans le camp de concentration de Lublin-Maidanek en Pologne.
Il étudie l’histoire de l’art à Munich, puis à Florence en Italie avant d’exécuter ses premières œeuvres, proches du Jugendstil, en 1907. Il séjourne régulièrement à Paris à partir de1908, et y fait la connaissance d'Apollinaire, de Braque, Picasso, Gargallo, Juan Gris et André Salmon et décide de s'installer dans l'un des ateliers du Bateau-Lavoir.
Il s’intéresse surtout alors aux techniques de la  mosaïque et du vitrail et réalise dès 1911, ses premières peintures non figuratives qui ouvrent la voie à une expression artistique fondée sur la figuration  géométrie jusqu'à la composition abstraite élaborée à partir de variations de couleurs.

Il travaille à la restauration des vitraux de la Cathédrale de Chartres en 1914, et aime à aller très régulièrement à Auvers-sur-Oise durant les années 1930 sur les traces de Vincent Van Gogh pour lequel il nourrit une grande admiration. Sa compagne Jeanine Kosnik-Kloss sera d'ailleurs enterrée face à la tombe des frères Van Gogh.


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Otto Freundlich
en 1938

©



Après la révolution de 1918 en Allemagne, Freundlich s'engage politiquement comme membre du Novembergruppe et il organise
en 1919 avec Max Ernst, la première exposition Dadaïste en Allemagne, à Cologne.
Participant au groupe "Cercle et carré" crée en 1930, puis au groupe "Abstraction-Création " en1931, il fonde en 1936 à Paris une académie privée qu'il baptise "Le Mur". Il  y enseigne le dessin et la gravure, mais aussi la peinture.

En 1936, Otto Freundlich rencontre Gaston Chaissac et lui conseille de se consacrer à la peinture. Voyant l'une de ses oeuvres, il déclare "Un maître nous est né". Chaissac reconnaitra toujours ensuite l'importance énorme qu'aura eu Otto Freundlich et sa compagne Jeanine Kosnick-Kloss dans sa vocation artistique, par les encouragements qui auront été les leurs durant cette période.

Considéré comme l'un des précurseurs de l'art abstrait, Otto Freundlich voit sa sculpture " l' homme nouveau " de 1912, présentée en première page de couverture du catalogue réalisé par les nazis pour leur exposition itinérante en Allemagne de 1937 sur "l'art dégénéré", et ses oeuvres, qui étaient conservées jusqu'alors dans différentes collections, soumises à la vindicte national-socialmiste et systématiquement détruites.

Lorsqu'éclate la guerre, Otto Freundlich est arrêté par les autorités françaises. Il est  interné puis est libéré grâce aux démarches et à l'action de Pablo Picasso.
Il parvient à rester en France jusqu'en 1940, où il se réfugie à Saint-Paul-de-Fenouillet dans les Pyrénées-Orientales grâce à son ami et sculpteur René Iché.
Mais dénoncé et arrêté le 23 février 1943, il est déporté vers le Camp de concentration de Lublin-Maidanek en Pologne. Il  y est éxécuté le jour même de son arrivée, à l'âge de soixante-cinq ans.



  Musée Géo-Charles - Echirolles

(LMDA)

         


Exposition terminée


DUNKERQUE : Lieu d'Art et d'Action Contemporaine - Centre d'Art Contemporain

" Peter Klasen - La Mémoire du Regard "
Du 03 octobre au 13 février 2010



Peter Klasen propose dans cette exposition un voyage "initiatique" au travers un univers rempli de ses obsessions et de ses angoisses face à l'urbanisation du monde, et face à l'évolution de l’industrie, à ses mécanismes, à ses rouages, à ses engrenages, et à l'enfermement humain. Au travers ses photos et ses compositions, il entraîne le visiteur à Los Angeles, à La Havane,  et dans bien d'autres jusqu'à Dunkerque, dans ces villes portuaires où l’artiste est allé à la recherche des usines, des machines,  des engins de chantier, des architectures métalliques ou de bétons,
Sur de grands tirages photographiques, et ses compositions retravaillées,  ces villes et ces machines se révèlent dans leurs manifestations écrasantes : à la fois complexes et tentaculaires, bruyantes et omniprésentes, angoissantes de grisaille en même temps qu' éclatantes de couleurs.

Peter Klasen est un peintre de l'urbanité bétonnée et métallique, un artiste de la froide objectivité de nos villes inhumaines, un photographe au regard réaliste dont l'objet est de témoigner d’une réalité ordinaire, inscrite dans un temps présent où les techniques, les machines, les technologies, les industries règnent sur le monde humain de manière totale et inflexible, comme dans un univers totalement mécanisé et dépourvu du hasard.

C'est au début des années 80 que Peter Klasen arpente les sites industriels et portuaires, dont Dunkerque, où il découvre les zones industrielles en marge de la ville. Ces lieux exercent sur lui une véritable fascination qui le conduisent à visiter le monde, à la recherche de ces lieux proches d'une certaine vision carcérale de la ville.

Il reviendra à plusieurs reprises à Dunkerque pour des photographies dans les années 1980 et 1990, puis plus récemment en 2008 et 2009, pour enregistrer, constater, et témoigner de l'envahissement des machines et des constructions techniques dans la construction urbaine.


Peter klasen - Le Mur de Berlin - 1987 © P.K.

Peter Klasen
Le Mur de Berlin -1987

© P.K.


Ainsi dans cette exposition, les photographies sont les supports d’une série d’immenses compositions dans lesquelles, les fragments d'images de corps féminins, issues de photos de magazines, s'imbriquent sur des arrières plans où se juxtaposent des murs d'usines, des engins et des architectures .

" Il y a un fil conducteur dans tout mon travail, confiait-il dernièrement, la solitude, l'angoisse. C'est ce que je ressens dans cette société qui finalement nous rend malades. C'est en tant que peintre, avec mes images, que j'essaie de me libérer "...

Peter Klasen prend des photographies de toutes ces zones cachées de nos villes, pour en faire le point de départ des son travail de peintre. Il accompagne un phénomène qui est celui de la domination grandissante de l'image ou du spectaculaire dans la vie sociale, pour mieux nous en montrer sa perversité,  et tenter d'en déjouer les pièges.


  Lieu d'Art et Action Contemporaine - Dunkerque

  Voir également l'exposition " Peter Klasen - Rétrospective : 1959 -2009 " - Le Tri Postal - Lille

( LMDA)

         

Exposition terminée


GRENOBLE : Musée de Grenoble

"Gaston Chaissac, peintre rustique et peintre moderne "
Du 31 octobre 2009 au 31 janvier 2010



Plus de 200 oeuvres sont rassemblées dans cette très belle exposition rétrospective en hommage à Gaston Chaisac ( 1910 -1964 ), qui fut à la fois dessinateur, peintre, sculpteur et poète. Elle reprend l'intitulé que l'artiste lui-même se plaisait à employer pour qualifier sa peinture : " rustique et  moderne " et mettre en exergue
les valeurs simples d'une vie qu'il préfère à la campagne pour tenter de maîtriser ses excés de mélancolie et de pessimisme chroniques.

Le Musée de Grenoble a pu rassembler ainsi un certain nombre de dessins inédits, à partir des premiers travaux de l'artiste en 1936 jusqu'aux collages de papiers peints et aux derniers totems qu'il réalise en 1964 peu avant sa disparition.

Ainsi le parcours de l'exposition met en relief les principaux thèmes de Gaston Chaissac, au travers la chronologie qui en est présentée de l'oeuvre, dont en particulier la série des bouquets de fleurs, les dessins-écritures, les objets, les crucifixions, les masques aux sourires, qui apparaissent comme autant de prétextes pour railler la comédie de la vie sociale humaine, et de dire pour lui l'enchantement de ce qu'est la vie rurale et simple.

"
Mes préférences
-dit-il , vont d’emblée à la peinture rustique moderne. Peintre de village, je lui reste fidèle, trop sûr de faire fausse route si je cherchais à peindre à la façon des artistes peintres des capitales et sous-préfectures.
Nous autres les ruraux de 1946, nous n’avons plus les préjugés d’hier, nous avons évolué et pouvons sans crainte faire des créations à notre idée, insouciants de ce qu’en penseront les bourgeois et d’autres.
Dans nos campagnes désertes, rien n’interrompt la méditation si nécessaire avant toute création artistique, et nous ne recevons que de bien faibles échos de ce qu’on peint dans les cités prestigieuses.
Quant à la vie moins intellectuelle et plus saine qui est la nôtre, elle favorise l’éclosion de nos créations. N’ayant nul besoin du dessin et de la palette des autres, oubliant l’univers et travaillant sans autre souci que de progresser d’une façon continue jusqu’à notre mort, les nouveautés nous appartiennent, il n’y a qu’à ramasser " (1946).



Gaston Chaissac est né en 1910 à Avallon, dans une famille modeste, et d'un père cordonnier, qui abandonne très tôt le foyer. Rien ne le prédestinait à devenir artiste, peintre et écrivain. De santé précaire, sans diplôme, il avait décidé de faire le métier de son père, et se passionnait pour le dessin tout en rêvant un jour de devenir écrivain.

En 1936, établi à Paris il rencontre par hasard le peintre Otto Freundlich, qui l'encourage à dessiner. Atteint d'une tuberculose, entre 1938 et 1942, il erre dans différents sanatorium, tout en affirmant son langage esthétique au travers les gouaches et les dessins qu'il réalise durant cette période  : éléments animaux végétaux, humains s'entremêlent dans des formes imbriquées soulignées par un contour noir et dans des couleurs vives et contrastées .
Après avoir rencontré Albert Gleizes à St Rémy de Provence, ainsi que André Lhôte, Aimé Maeght, et le sculpteur architecte André Bloc, il s'installe à la fin de 1942 avec sa jeune femme Camille Guibert
dans un village en Vendée.
C'est dans un isolement total qu'il dessine et qu'il découvre la peinture à l'huile, en travaillant sur de multiples supports et qu'il réalise cette "peinture rustique moderne", selon ses propres mots.

Gaston Chaissac, de 1942 à 1950 entre dans une période de recherches intenses, enthousiasmé et stimulé par les échanges qu'il noue avec Jean Dubuffet . Il se sent très proche de lui avec sa conception de l'"Art Brut". Pour Jean Dubuffet, il s'agit en effet de peindre hors de tout référent culturel ou artistique, en rupture totale avec ce qui s'est fait en peinture jusque là.

Gaston Chaissac y voit des coïncidences avec sa propre conception d'un art délivré de la tradition, et d'un art rural et rustique opposé à l'art citadin et intellectuel.






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Gaston Chaissac
" Bouquet Nouveau "
1944
Huile sur papier marouflé sur contreplaqué
65 x 50 cm
© Coll. Part. - © ADAGP


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Gaston Chaissac
"
Le Samouraï "
1947 Gouache sur papier marouflé
65 x 50 cm
© Coll. Part.
© ADAGP

Gaston Chaissac en 1952 par Robert Doisneau © Musée de l'Abbaye - Les Sables d'Olonne

Gaston Chaissac en 1952
par  Robert Doisneau
© Musée de l'Abbaye Sainte Croix
Les Sables d'Olonne


Son travail  est à la fois proche de l’écriture automatique par l’assemblage d’éléments totalement divers et en même temps proche du dessin d’enfant par son aspect trés coloré et naïf.  Ainsi " Le Samouraï " de 1947 ou "Deux personnages sur fond gris", de   1949, s’organisent autour de la notion de masque, qui demeure un thème récurrent dans son oeuvre. Les visages, sont des masques colorés qui s’inscrivent dans un fond vif. 

La technique du traitement par aplats des couleurs renforce l’impression d’un  jeu de formes et préfigure ce que sera le travail abstrait de l'artiste dans les années qui suivront et jusqu'à son dernier jour.

Ce " Samouraï " dit-il à Jean Dubuffet est pour lui la parfaite concrétisation de sa manière de travailler et de voir l'art.
Sur ces idées, ils réalisent ensemble une première exposition d' "Art Brut" chez Drouin en 1949.

Mais à partir de la fin des années 50, les points de vue des deux peintres divergent. Dubuffet considère l'Art Brut comme une forme d'expression de caractère spontané et inventif en marge totale des standars de l'art et ayant pour auteur des personnes hors des milieux artistiques.
Chaissac quant à lui, a noué des contacts avec Raymond Queneau, Jean Paulhan, et Jakovsky. Le romancier vendéen Michel Ragon est l'un des premiers critiques d'art à prendre son oeuvre au sérieux.

Il réalise des peintures murales éphémères, utilise des assemblages de matériaux divers sur lesquels il peint, réalise des empreintes, des graffitis, des collages à partir de dessins d'enfants.

De temps à autres apparaissent des visages, des masques, parmi des motifs abstraits, mais aussi des séries avec de fleurs, des animaux, des serpents.
Cette démarche différe en ce qu'elle est  moins intellectuelle que celle de Dubuffet : des objets de rebuts, des déchets, des pierres sont les supports de ses oeuvres qui ne reste pas cantonnées dans le support ou le format de la toile.

Gaston Chaissac parvient à exposer une nouvelle fois en 1961 à la Galerie Iris Clerc, protectrice des "Nouveaux Réalistes", laquelle trouve dans ses assemblages d'objets et dans ses cailloux peints un lien de parenté avec sa perception d'un art nouveau


Dans les années qui suivent, jusqu'à sa mort en 1964 à La Roche-sur-Yon, Chaissac se consacrear à la réalisation de collages de papier de tapisseries découpés en de vastes compositions avec ou sans personnages.

Mais il faudra attendre dix ans pour que le Musée National d'Art Moderne organise   enfin en en 1973 une première exposition de ses oeuvres et qu'il soit reconnu pour un artiste à part entière
.


Musée de Grenoble

Voir Dossier Gaston Chaissac


( LMDA)

         

 

Exposition terminée


CALAIS : Musée des Beaux Arts et de la Dentelle

" Georges Rousse, photographies " 
Du 12 septembre 2009 au 24 janvier 2010








Georges Rousse
envoyé par lemurdanslemiroir. - Films courts et animations.
Durée : 04:38

 


 
Musée des Beaux Arts et de la Dentelle - Calais

         

         

         

 

 

   
 

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Hit-Parade

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exposition

 Hommage
à
Wassil Ivanov
( 1909 - 1976 )


sur
Le mONDE dEs ARTS
Wassil Ivanov " Sans titre  " Craies sur papier 1974 © LMDA  / F.A.B - W.I.

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exposition

Musée de la Marine
Paris

Mathurin Méheut

Du 27 février au 30 juin 2013

 Affiche de l'exposotion Mathurin Méheut - Musée de la Marine Paris  © Lot84 © ADAGP 2012

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cinéma















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cinéma











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théâtre

Voyage
au bout de la nuit
d'après
Louis- Ferdinand Céline


Mise en scène
Françoise Petit 

avec
Jean-François Balmer

Théâtre de l'Oeuvre
55, Rue de Clichy
Paris - 75009

Jusqu'au 24 mars 2013

Affiche Theâtre : "Voyage au bout de la nuit " - Theâtre de l'Oeuvre-Paris

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