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EXPOSITIONS PASSEES
EN FRANCE & REGIONS
Année 2010 |
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Exposition terminée |
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LODEVE : Musée de Lodève - Hotel du Cardinal
Fleury
" De Gauguin aux
Nabis : le droit de tout oser " ... Jusqu'au 14 novembre 2010
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Paul Sérusier
"Le Talisman"
1888 Huile sur
bois 27 cm x 21,5 cm
©
Musée d'Orsay
Paul Gauguin
"La Lutte de Jacob avec l'Ange"
1888
Huile sur toile 92 cm x 73 cm
©
National Gallery of Scotland -Edimbourg
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Cette exposition qui rassemble
cent vingt oeuvres, essentiellement des toiles, mais aussi des sculptures et
des dessins, présente des oeuvres de Bonnard, Denis, Roussel,
Sérusier, Valloton, Vuillard, entre de nombreux autres artistes et bien sûr
Paul Gauguin, qui en se permettant " le droit de tout oser ", est
le premier à libérer la couleur et à créer des tableaux affranchis des
canons de la perspective ou du naturalisme photographique.
C'est à partir de 1888 que le terme de "Nabis" apparaît, suite au
nom donné à un groupe de jeune peintres conduit par Paul Sérusier, lequel
terme signifie " inspiré de Dieu " en hébreu.
Ce groupe nait après
une controverse qui intrevient suite à la réalisation d'une peinture de Paul
Sérusier intitulée " Le Talisman", en 1888, oeuvre dans laquelle
l'artiste à Pont-Aven, sur les conseils de Paul Gauguin décide d'appliquer
sur le tableau des couleurs pures, sans considération pour les perspectives,
les lignes, le dessin, et dans laquelle il exprime librement sa vision selon
les seules normes de sa propre logique décorative.
Le tableau
provoque des débats enflammés lorsqu'il est présenté à Paris à l'Académie
Julian, car il remet en cause l'académisme et la conception quasi sacrée
attribuée à cette époque à l'art et à la peinture. De jeunes peintres
se rassemblent autour des mêmes idées que Sérusier et Gauguin, et décident
alors de créer le mouvement "Nabi ", selon le terme proposé par Auguste
Cazalis, un spécialiste de langues orientales et ami de Paul Sérusier.
Ce
mouvement ne durera que quelques années puisque les "Nabis" se disperseront
vers 1900, mais au tournant du XXème siècle, ils marqueront un moment
essentiel de l'histoire de l'art européen par l'ensemble des recherches qui
se mettront en oeuvre alors et qui conduiront à la peinture moderne et à
l'art nouveau.
Les Nabis montrent une volonté d'apporter un renouveau fondamental à la
peinture. Maurice Denis synthétise cette idée par la formule célèbre selon
laquelle " un tableau est une succession de couleurs dans un certain
ordre assemblées ". Cette idée prendra à rebours l'Impressionnisme et
ouvrira la voie au Fauvisme et ensuite à l'abstraction. Ces grandes
ambitions intellectuelles se renforcent par une dimension spirituelle issue
de Gauguin qui veut de son côté rénover l'art sacré : " Je veux aller au
centre mystérieux de la pensée " disait-il.
Pour
eux tous, le scientisme, le positivisme triomphant de l'époque représenté
par le philosophe Auguste Comte, sont totalement impuissants à expliquer le
monde, le sens de l'existence, les mystères de la vie et de la pensée. Ils
recherchent des voies plus spirituelles au contact des pensées nouvelles
venues d'Orient, faites d'ésotérisme, d'orphisme, ou de théosophie.
Avec
l'apport de l'Ecole de Pont-Aven, les Nabis s'opposent à l'impressionnisme
en ce qu'il est un art superficiel qui ne fait que recueillir les sensations
fugitives de l'atmosphère sans s'intéresser au destin de l'homme, et au sens
de son existence. Ils veulent donner une véritable importance à la vie
intérieure, à l'expression des états d'ame de l'individu, et aux phénomènes
mystérieux de la vie, de la mort et du temps qui passe. C'est ainsi que le
songe, l'imaginaire, le rêve, le fantastique, et les symboles prennent une
dimension grandissante dans les oeuvres de ces artistes.
Puvis de
Chavannes, Gustave Moreau, Odilon Redon incarneront dans le prolongement des
Nabis, le Symbolisme, terme né d'une étude d'Albert Aurier intitulée " Le
Symbolisme en peinture " faite à partir d'une analyse du tableau de Paul
Gauguin " La lutte de Jacob avec l'Ange " en 1888. |
Chez les Nabis, une orientation spirituelle s'incarnera dans les
travaux de Sérusier, Denis, Ranson, lesquels s'orienteront vers une
recherche du sacré, tandis qu'un autre groupe de peintres attachés à la
figuration, verront dans les lignes, les formes, les couleurs, non pas
une simple transcription du visible, mais l'expression des supports d'un
invisible, derrière le sujet du tabelau. C'est ainsi que s'élaborera une
nouvelle manière de penser la peinture qui s'incarneront dans les travaux de
Bonnard, Vuillard, Roussel et Valloton, lesquels seront attirés par l'art
primitif et l'art japonais, et ouvriront le chemin à la peinture décorative.
C'est ainsi qu'en tant qu'artistes, ils voudront redonner ses lettres de
noblesse à l'artisanat. Refusant de se limiter strictement à la peinture sur
le bois , les toiles ou les cartons, ils veulent s'intéresser à toutes les
formes de décoration et d'expression : tapisseries, vitraux, tissus et
papiers peints, paravents, décors de théâtre, illustrations de livres,
affiches, qui donneront naissance aux arts décoratifs. Le poète Stéphane
Mallarmé avec "L'Après-Midi d'un Faune " inspirera directement par exemple
des tableaux de Pierre Bonnard, comme " Le Paravent aux Lapins"de 1906.
Les Nabis seront très intéressés aussi par les recherches musicales de
Claude debussy ou Eric Satie, dans des oeuvres qui associent chez ces
compositeurs la vision symbolique et existentielle
Musée de
Lodève
(LMDA)
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Exposition Terminée |
LES SABLES D'OLONNE :
Musée de l'Abbaye Sainte Croix
" Gaston Chaissac : C comme
Calligrammes "
...
Jusqu'au 07 novembre 2010
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Gaston Chaisac ( 1910 -1964 ) aurait eu cette
année cent ans. Après l'exposition que le Musée de Grenoble lui a consacré,
l'an passé, les oeuvres de l'artiste reviennent à nouveau dans les
salles du Musée de l'Abbaye Sainte Croix pour une nouvelle présentation
axée sur les dessins de l'artiste et rassemblés pour une part grâce à la
collaboration de collectionneurs privés. Centrée sur le thème du
calligramme et de la calligraphie. ces travaux de Gaston Chaissac, faites
d'écritures figurées montrent les deux faces indissociables de l'oeuvre de
l'artiste qui voulait se consacrer à la peinture et à l'écriture.
Gaston Chaissac met au point son expression graphique dès 1938. Les contours
noirs, qui soulignent les aplats colorés de ses gouaches ou les motifs
décoratifs de ses papiers peints, les effets décoratifs symbolisant son
répertoire ornemental s'amplifiant en signes secondaires, la figure enfin,
proposée à des expériences techniques et matérielles inédites, intreviennent
comme des thèmes majeurs et récurrents dans tous les aspects son oeuvre
ainsi que dans les calligrammes, présentés dans cette exposition aux côtés
de l'écriture. Les « portraits dessinés avec adresse » que Gaston
Chaissac exécute à partir de 1949 mêlent le texte et la figure. Ces dessins
mêlés à l'écriture ont pour objet de conserver une information au sujet
d'une personne et d'en dessiner le portrait ou la caricature. Les
calligrammes de Gaston Chaissac, constituent un art ludique, inventif et
spontané.
La présentation de ses travaux avec de nombreux dessins inédits,
commence à partir des années 1936 -1938 jusqu'aux collages qu'il réalise en 1964 peu avant sa disparition.
Ainsi le parcours de l'exposition met en relief les principaux thèmes de
Gaston Chaissac, au travers la chronologie qui en est présentée qui apparaissent comme autant de prétextes pour railler la comédie
de la vie sociale humaine, et de dire pour lui l'enchantement de ce qu'est la vie rurale
et simple.
" Mes préférences
-dit-il , vont
demblée à la peinture rustique moderne. Peintre de village, je lui reste fidèle,
trop sûr de faire fausse route si je cherchais à peindre à la façon des artistes
peintres des capitales et sous-préfectures.
Nous autres les ruraux de 1946, nous navons plus les préjugés dhier,
nous avons évolué et pouvons sans crainte faire des créations à notre idée,
insouciants de ce quen penseront les bourgeois et dautres.
Dans nos campagnes désertes, rien ninterrompt la méditation si nécessaire
avant toute création artistique, et nous ne recevons que de bien faibles échos de ce
quon peint dans les cités prestigieuses.
Quant à la vie moins intellectuelle et plus saine qui est la nôtre, elle favorise
léclosion de nos créations. Nayant nul besoin du dessin et de la palette des
autres, oubliant lunivers et travaillant sans autre souci que de progresser
dune façon continue jusquà notre mort, les nouveautés nous appartiennent,
il ny a quà ramasser " (1946).
Gaston Chaissac est né en 1910 à Avallon, dans une famille
modeste, et d'un père cordonnier, qui abandonne très tôt le foyer. Rien ne le
prédestinait à devenir artiste, peintre et écrivain. De santé précaire, sans
diplôme, il avait décidé de faire le métier de son père, et se passionnait pour le
dessin tout en rêvant un jour de devenir écrivain.
En 1936, établi à Paris il rencontre par hasard le peintre
Otto Freundlich, qui l'encourage à dessiner. Atteint d'une tuberculose, entre 1938 et
1942, il erre dans différents sanatorium, tout en affirmant son langage esthétique au
travers les gouaches et les dessins qu'il réalise durant cette période :
éléments animaux végétaux, humains s'entremêlent dans des formes imbriquées
soulignées par un contour noir et dans des couleurs vives et contrastées.
Après avoir rencontré Albert Gleizes à St Rémy de Provence, ainsi que André Lhôte,
Aimé Maeght, et le sculpteur architecte André Bloc, il s'installe à la fin de 1942
avec sa jeune femme Camille Guibert
dans un village en Vendée.
C'est dans un isolement total qu'il dessine et qu'il découvre la peinture à l'huile, en
travaillant sur de multiples supports et qu'il réalise cette "peinture rustique
moderne", selon ses propres mots.
Gaston Chaissac, de 1942 à 1950 entre
dans une période de recherches intenses, enthousiasmé et stimulé par les échanges
qu'il noue avec Jean Dubuffet . Il se sent très proche
de lui avec sa conception de l'"Art Brut". Pour Jean Dubuffet, il s'agit en
effet de peindre hors de tout référent culturel ou artistique, en rupture totale avec ce
qui s'est fait en peinture jusque là.
Gaston Chaissac y voit des coïncidences avec sa propre conception d'un art délivré de
la tradition, et d'un art rural et rustique opposé à l'art citadin et intellectuel.
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Gaston Chaissac
© Coll. Part. - © ADAGP
images/chaissac14.jpg Gaston Chaissac
© Coll. Part. - © ADAGP
Gaston Chaissac en 1952
par Robert Doisneau
© Musée de l'Abbaye Sainte Croix
Les Sables d'Olonne
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Son travail est à la fois proche de
lécriture automatique par lassemblage déléments totalement divers et
en même temps proche du dessin denfant par son aspect trés coloré et naïf.
Ainsi " Le Samouraï " de 1947 ou "Deux personnages sur fond gris", de
1949, sorganisent autour de la notion de masque, qui demeure un thème
récurrent dans son oeuvre. Les visages, sont des masques colorés qui sinscrivent
dans un fond vif.
La technique du traitement par aplats des couleurs renforce limpression
dun jeu de formes et préfigure ce que sera le travail abstrait de l'artiste
dans les années qui suivront et jusqu'à son dernier jour.
Ce "
Samouraï " dit-il à Jean Dubuffet est pour lui la parfaite concrétisation de
sa manière de travailler et de voir l'art.
Sur ces idées, ils réalisent ensemble une première
exposition d' "Art Brut" chez Drouin en 1949.
Mais à partir de la fin des années 50, les points de vue des deux peintres
divergent. Dubuffet considère l'Art Brut comme une forme d'expression de caractère
spontané et inventif en marge totale des standars de l'art et ayant pour auteur des
personnes hors des milieux artistiques.
Chaissac quant à lui, a noué des contacts avec Raymond Queneau, Jean Paulhan, et
Jakovsky. Le romancier vendéen Michel Ragon est l'un des premiers critiques d'art à
prendre son oeuvre au sérieux.
Il réalise des peintures murales éphémères, utilise des assemblages de matériaux
divers sur lesquels il peint, réalise des empreintes, des graffitis, des collages à
partir de dessins d'enfants.
De temps à autres apparaissent des visages, des
masques, parmi des motifs abstraits, mais aussi des séries avec de fleurs, des animaux,
des serpents.
Cette démarche différe en ce qu'elle est moins intellectuelle que celle de
Dubuffet : des objets de rebuts, des déchets, des pierres sont les supports de ses
oeuvres qui ne reste pas cantonnées dans le support ou le format de la toile.
Gaston Chaissac parvient à exposer une nouvelle fois en 1961 à la Galerie Iris Clerc,
protectrice des "Nouveaux Réalistes", laquelle trouve dans ses assemblages
d'objets et dans ses cailloux peints un lien de parenté avec sa perception d'un art
nouveau
Dans les années qui suivent, jusqu'à sa mort en 1964 à La
Roche-sur-Yon, Chaissac se consacrear à la réalisation de collages de papier de
tapisseries découpés en de vastes compositions avec ou sans personnages.
Mais il faudra attendre dix ans pour que le Musée National d'Art Moderne organise enfin en en 1973 une première exposition de ses oeuvres et qu'il soit reconnu pour un
artiste à part entière.
Musée de l'Abbaye Sainte Croix
( LMDA) |
Exposition
terminée
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CHARLEVILLE-MEZIERES : Musée Arthur Rimbaud
" Clovis Trouille "
Du 15 mai au 21 septembre 2010
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images/TrouilleClovis7.jpg Clovis Trouille
" Remembrance "
86 x 70 cm - Huile sur toile -1930
© Coll. part. © ADAGP
images/TrouilleClovis8.jpg Clovis Trouille
" Stigma Diaboli "
Huile sur toile - 46 x 55 cm - 1960
© Coll. part. © ADAGP
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A la suite de la rétrospective de 2007 du Musée d'Amiens, le Musée Arthur Rimbaud
de Charleville Mézières rend hommage dans cette exposition, à Clovis Trouille,
peintre iconoclatse, découvert par Salvador Dali en 1930, et apparenté au surréalisme,
mais trop oublié aujourd'hui et baptisé alors par André Breton lui-même " le
grand maître du tout est permis".
Né dans l'Aisne en 1889, Clovis Trouille fréquente l'école des Beaux-Arts d'Amiens de
1905 à 1910, et devient peintre illustrateur. Travaillant pour des journaux
régionaux, il se fait d'abord remarquer en 1907 par une toile impressionniste intitulée
" Paysage au vieux mur ", puis la même année par une autre toile" Palais
des Merveilles" qui illustre une fête foraine où il présente des femmes aux
déshabillés suggestifs, qui marque à partir de là son goût pour la provocation et
l'érotisme.
A partir de 1920, installé à Paris, et employé comme maquilleur-retoucheur dans une
fabrique de mannequin en cire pour vitrines de magasins, il commence à développer une
oeuvre subversive, antimilitariste, et anticléricale.
Lors d'une exposition à laquelle il participe en 1930, il est remarqué par les
surréalistes tels André Breton, Dali et Aragon, pour une toile intitulée "
Remembrance" sur laquelle sont représentés un prêtre et un académicien exprimant
une lubricité des plus explicites.
C'est à la suite de cette exposition qu'il se rapproche des surréalistes, tout en
travaillant de manière très solitaire à son oeuvre personnelle.
Bien que signataire de tracts surréalistes en 1948, 1949 et 1951, Clovis Trouille n'a
participé que de manière périodique à l'activité du groupe.
C'est à Salvador Dali qu'il doit son goût pour une technique picturale soignée, proche
de l'exactitude photographique, mais dans le style particulièrement anticonformiste
qui est le sien.
Sensible aux ornements, aux costumes religieux, à la pompe des cérémonies, il trouve
dans cette solennité, sous son air tranquille, matière à exprimer ses conceptions
anticléricales, antimorales et antisociales : ces robes, ces costumes, ces déguisements,
offrent pour lui un charme trouble, équivoque, et subversif, et l'envie de dévoiler tout
ce qui se cache dessous ou derrière. Il s'interrogeait : « J'ai toujours été contre
l'imposture des religions. Est-ce en peignant la cathédrale d'Amiens que j'ai pris
conscience de tout ce music-hall ? »
Les dessous féminins, les prêtres érotiques, les nonnes
cloîtrées laissant parler leurs corps, qu'il représente comme dans " Rêve
Claustral ", témoignent sans aucun doute de son anticonformisme, mais aussi de la
pure expression de la réalité naturelle des hommes et des femmes, à la recherche de
leur jouissance de la vie.
Auteur d'environ 120 tableaux, Clovis Trouille aborde sous différentes formes ses thèmes
favoris que sont l'érotisme, la mort, la religion, la patrie, dans une recherche
iconoclaste et parodique, et une critique parfois violente de la société.
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Clovis Trouille
© ADAGP
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Sa peinture magnifiquement libre, exaltant la couleur et la liberté des moeurs, fait de
lui un peintre totalement à part dans la mouvance surréaliste. Revendiquant ses
influences de la Renaissance, Clovis Trouille disait qu'il n'y avait pas eu de grands
peintres entre Léonard de Vinci et lui, que Max Ernst et Miro n'étaient que des
"barbouilleurs".
Il resta peu connu car il n'a jamais recherché les honneurs ou la gloire. N'ayant presque
jamais participé à aucune exposition autres qu'à quelques unes du Salon des
Indépendants, il peignait pendant ses loisirs des toiles où les thèmes de
l'anticléricalisme et de l'antimilitarisme revenaient en permanence. Il se disait avoir
été très traumatisé par la Première Guerre mondiale, et manifesta à toute occasion
son antimilitarisme, et son attachement depuis toujours aux idées anarchistes, ce
jusqu'à sa mort en septembre 1975 dans la région parisienne.
Musée
Arthur Rimbaud - Charleville Mézières
( LMDA) |
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Exposition
terminée |
ANGERS : Musée des Beaux Arts
" Jean-Pierre Pincemin "
Du 08 mai au 19 septembre 2010
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Jean-Pierre Pincemin (1944 - 2005) est un artiste à part, qui a toujours fait preuve
dune singularité et dune liberté desprit depuis ses premiers pas dans
la peinture.
Sa formation initiale le destine à travailler comme
tourneur dans lindustrie mécanique. Il découvre la peinture par ses visites
régulières au Musée du Louvre, ce qui le conduit à vouloir devenir critique d'art dans
les années 1960.
Son goût pour l'art et ses premières réalisations en sculptures et peintures comme
autodidacte sont encouragées par le galeriste Jean Fournier.
Impressionné par l'action painting, il s'engage dans les années 1962 à 1966 dans
la voie de l'abstraction lyrique.
Il participe en 1969 avec le peintre Claude Viallat à une exposition à
lÉcole dArchitecture à Paris. Les artistes du mouvement "
Supports/Surfaces" tels que Louis Cane, Marc Devade, Daniel Dezeuze sont également
présents à cette exposition. Il se joint à eux jusqu'en 1971, date à laquelle il
s'oriente vers la réalisation de tableaux aux formes géométriques qui le font
connaître plus largement des critiques et du public.
Au début des années 1970, Jean-Pierre Pincemin expérimente l'utilisation de
nouveaux matériaux : planches, surfaces métalliques, carrés de toiles collées et
trempées dans la peinture. C'est sa série des " Carrés Collés ", des
"Palissades" et des "Portails".
En 1986, il modifie encore sa manière de peindre et sa conception
de lespace en réalisant des sculptures polychromes à l'aide de morceaux de
bois.S'ensuivent avec la même passion de nouvelles expérimentations, avec des
enluminures médiévales, des estampes japonaises, mais aussi de grandes compositions dans
lesquelles dominent les courbes et les arabesques, avec de nomberux emprunts à
limagerie religieuse occidentale et à liconographie orientale.
Jean-Pierre Pincemin veut explorer les diverses possibilités que lui offrent les
techniques et les matériaux, que ce soit en peinture, en sculpture ou encore en gravure,
avec un véritable besoin d'invention. Les couleurs et les motifs sestompent ensuite
pour céder la place à diverses compositions abstraites où l'artiste revient à
l'utilisation des pinceaux et des brosses pour obtenir des surfaces de grandes densités
colorées.
En 1995, à Liège, il réalise une spectaculaire représentation figurant la création du
monde sur un plafond de 200 m2 à l'Hospice du Balloir.
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images/Pincemin7.jpg Jean Pierre Pincemin
sans titre - 2003 -
technique mixte sur toile 200 x 220 cm
© ADAGP
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Jean-Pierre Pincemin
dans son atelier
© ADAGP
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La présente exposition rassemble en deux
périodes disjointes des uvres réalisées vers la fin des années 1980 avec les
oeuvres marquées par liconographie religieuse occidentale et orientale : thèmes
des "Chasse au tigre", des "Manteaux chinois", de l'"Arbre de la
connaissance".
Puis des oeuvres des années 2000 dans lesquelles apparaissent une nouvelle organisation
de lespace chez l'artiste avec des mélanges de signes, de sigles, de calligraphies,
ou encore des toiles envahies de cercles multicolores dans lesquelles s'expriment la
puissance de la matière et des couleurs.
Ce parcours non chronologique de la peinture est ponctué dune dizaine de
sculptures, composées d'assemblages de matériaux de récupération les plus divers, qui
demeurent indissociables du reste de luvre aux côtés de petits formats de
peintures et de gravures quil réalise également ou pour illustrer des poèmes ou
des livres.
Musée des Beaux Arts - Angers
(LMDA) |
Exposition
terminée
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SAINT- REMY DE PROVENCE : Musée
Estrine
" Maurice Estève : la nature morte et l'abstraction "
... Jusqu'au 13 juin 2010
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images/Esteve32.jpg Maurice Estėve :
" Ratuel " 1975 -
Huile sur toile 60 x 73 cm
© ADAGP © Coll. Part.
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Maurice Estève ( 1904 - 2001 ) est l'un des
peintres majeurs de la nouvelle École de Paris. Excellent coloriste, son style se
caractérise par des compositions entrelacées de formes et de couleurs dont les qualités
témoignent d'une grande sensibilité aux vibrations de la lumière.
Il naît le 02 mai 1904 à Culan, dans le Cher en France, et passe son enfance auprès de
ses grands-parents. En 1913, il rejoint ses parents à Paris. Il est le fils unique d'un
père cordonnier et d'une mère modéliste.
Il s'intéresse déjà à la peinture et fréquente régulièrement le Musée du Louvre.
II est très impressionné par les oeuvres de Courbet, de Delacroix, de Chardin et en
particulier par la " Bataille de San Romano" de Paolo Ucello.
De retour à Culan en 1914 à Culan pour les vacances d'été chez ses grands-parents, il
y reste pendant les quatre années de la guerre qui vient d'éclater et reprend le chemin
de l'école de Culan. Son instituteur, découvre en lui une forte personnalité , sa
curiosité et son goût pour la peinture qu'il encourage vivement. Dès 1915, il commence
alors à peindre à l'huile.
Dès la fin 1918, il revient à Paris et suit des cours de dessin tout en faisant l'
apprentissage de dessinateur de mobilier moderne.
En 1919, il peint "Le Boulevard de Belleville" dans une perspective plongeante
tout à fait assurée et remarquable pour son jeune âge. Il découvre cette même
année les oeuvres de Cézanne pour lequel il se voue d'admiration. Mais l'intérêt qu'il
porte pour la peinture est fortement contrarié par son père qui ne veut pas le voir
s'engager dans une voie artistique qu'il considère hasardeuse.
En 1923, il voyage à Barcelone où on lui confie la responsabilité d'un atelier de
dessin pour tissus et vêtements. Il fait la découverte pendant un an de l'art roman
espagnol, avant de revenir à Paris en 1924, pour étudier au Musée du Louvre les
Primitifs et surtout l'oeuvre de Cézanne. Il s'inscrit aux cours de l'Atelier Libre
de l'Académie Colarossi à Montparnasse.
Il rencontre en 1927 l'influence du
surréalisme, et en particulier l'oeuvre de Giorgio de Chirico. En 1929, il participe au Salon des Surindépendants où il présentera
régulièrement quelques oeuvres jusqu'en 1938.
Sa première exposition personnelle en 1930 se tient à Paris à la Galerie Yvangot, et il s'installe alors dans un atelier porte de
Vanves.
C'est une période aussi où il s'intéresse également et de plus en plus au cinéma et
à la mise en scène, et il participe à la revue
anarchiste "Les Indélicats"
en travaillant sur des gravures réalisées sur
linoléum. Il est très marqué par les
évènements de la guerre civile espagnole, en 1936, il traverse alors une certaine
influence expressionniste qui lui inspire alors le
tableau intitulé "Les Soeurs de Barcelone".
Avec les conseils de Braque, il expose quelques oeuvres la même année à Stockholm à
une exposition intitulée " Peinture Française " aux côtés de Matisse, de
Picasso, de Juan Gris et de Fernand Léger.
L''année suivante il participe à la réalisation des décorations murales de Robert et
Sonia Delaunay pour les pavillons de l'Aviation et des Chemins de Fer à l'Exposition
Universelle de Paris.
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Maurice Estėve
dans son atelier - 1960
© ADAGP
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En 1939, avec la déclaration de guerre, il est mobilisé, et ce
jusqu'au mois d'août 1940. Les années 1942 et 1943 lui permettent d'être exposé aux
côtés de Bazaine, Gischia, Manessier, Pignon et Singier à la Galerie Louis Carré à
Paris. ll commence alors à exposer régulièrement à l'étranger, notamment en
Scandinavie.
En 1947 la série de ses toiles autour des "Métiers " lui permet
d'accéder par son style à une peinture non figurative excluant toute représentation
réaliste, très structurée et marquée par des couleurs vives et intenses. Ce style, lui
permettra dans les années qui suivront d'être l'un des représentants essentiels de ce
mouvement non figuratif affranchi du surréalisme.
Il réalise en 1949 une lithographie intitulée "La Plaie ne se ferme pas", en
illustration du recueil de poèmes de Jean Lescure, puis en marge de ses expositions de
peintures à la Galerie Carré, il expose aussi aux Galeries Villand et Galanis puis à la
Galerie Claude Bernard.
Maurice Estève retourne régulièrement chaque année durant l'été à Culan, et
travaille alors à la réalisation de nombreuses lithographies. Il développe aussi de
nouvelles techniques comme l'aquarelle, le fusain, mais aussi les collages. Il travaille
aussi à la réalisation des vitraux de l'Eglise de Berlincourt, dans le Jura suisse en
1957, et compose également des cartons de tapisseries.
En 1970, il reçoit le Grand Prix National des Arts, tandis qu' à partir de 1981
plusieurs rétrospectives sont organisées et font de mieux en mieux connaître son
euvre. En 1985, il fait donation d'une centaine d'oeuvres à la Ville de Bourges,
laquelle créé le "Musée Estève" inauguré en 1987, dans l'Hôtel des
Echevins.
Maurice Estève décide de s'installer définitivement à Culan en 1995. Il y décède le
29 juin 2001.
Musée Estrine -St Rémy de Provence
(LMDA)
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Exposition
terminée |
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ECHIROLLES : Musée Géo-Charles
" Hommage à Otto Freundlich - (
1878 - 1943 )"
Du 06 février au 30 mai 2010
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images/Freundlich6.jpg Otto Freundlich
" La Rosace II "
Gouache sur carton 65 x 50 cm
© Musée Tavet Delacour de Pontoise
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Cette exposition denvergure est
loccasion de découvrir un artiste peu connu en France, peu après l'exposition du
Musée Tavet-Delacour de Pontoise du printemps 2009. Considéré comme lun des
précurseurs de la peinture non figurative et de labstraction, Otto Freundlich (
1878 - 1943 ) nourrissait une grande admiration pour Vincent Van Gogh et Cézanne.
Il développera plusieurs techniques : peintures, dessins, sculptures, mosaïques,
gravures, tapisseries, vitraux. Toute sa vie, en théoricien de lart, il ne cessera
de traduire une conscience de lunivers. Engagé très tôt dans des
mouvements artistiques davant-garde, il occupera un atelier du Bateau-Lavoir à
Paris dès 1908, fera la connaissance notamment de Pablo Picasso.
Parce qu'Otto Freundlich était juif, il se fera dénoncé par un Français, fait
prisonnier et sera déporté et assassiné, à lâge de 65 ans. Le parcours varié
et la destinée tragique dOtto Freundlich sont ici resitués dans le contexte
historique européen de son époque.
Cette rétrospective présente également les liens que le poète Charles Guyot dit
Géo-Charles entretenait avec Otto Freundlich à travers des articles, la correspondance,
la revue Montparnasse, des livres et catalogues dexpositions, des photographies.
Cette rétrospective permet de voir plusieurs de ses oeuvres qui ont fait lobjet de
restaurations récentes, et donne loccasion de proposer au public la découverte de
l'oeuvre d'un artiste dont la dernière présentation remonte à plus d'une quinzaine
d'années.
La donation et les acquisitions ultérieures du Musée de Pontoise entourées
dautres oeuvres de lartiste conservées dans les collections privées et
publiques françaises comme le Musée National dArt Moderne mais aussi le Musée
dArt Moderne de Paris, et le Musée dEchirolles aujourd'hui permettent
d'apprécier la richesse du parcours d'Otto Freundlich.
Sachant que le régime nazi en allemagne a détruit systématiquement ses oeuvres
conservées dans les collections allemandes d'avant-guerre, à la suite de
lexposition " Entartete Kunst " ("art dégénéré"), l'ensemble
des oeuvres présentées ici proviennent de son fonds datelier, et constitue la
collection la plus importante au monde de cet artiste.
Otto Freundlich né à Stolp en Allemagne en 1878 , est mort en 1943 dans le camp de
concentration de Lublin-Maidanek en Pologne.
Il étudie lhistoire de lart à Munich, puis à Florence en Italie avant
dexécuter ses premières euvres, proches du Jugendstil,
en 1907. Il séjourne régulièrement à Paris à partir de1908, et y fait la connaissance
d'Apollinaire, de Braque, Picasso, Gargallo, Juan Gris et André Salmon et décide de
s'installer dans l'un des ateliers du Bateau-Lavoir.
Il sintéresse surtout alors aux techniques de la mosaïque et du vitrail et
réalise dès 1911, ses premières peintures non figuratives qui ouvrent la voie à une
expression artistique fondée sur la figuration géométrie jusqu'à la composition
abstraite élaborée à partir de variations de couleurs.
Il travaille à la restauration des vitraux de la Cathédrale de Chartres en 1914, et aime
à aller très régulièrement à Auvers-sur-Oise durant les années 1930 sur les traces
de Vincent Van Gogh pour lequel il nourrit une grande admiration. Sa compagne Jeanine
Kosnik-Kloss sera d'ailleurs enterrée face à la tombe des frères Van Gogh.
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Otto Freundlich
en 1938
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Après la révolution de 1918 en Allemagne, Freundlich s'engage politiquement comme membre
du Novembergruppe et il organise
en 1919 avec Max Ernst, la première exposition Dadaïste en Allemagne, à Cologne.
Participant au groupe "Cercle et carré" crée en
1930, puis au groupe "Abstraction-Création "
en1931, il fonde en 1936 à Paris une académie privée qu'il baptise "Le Mur". Il y enseigne le dessin et la gravure, mais
aussi la peinture.
En 1936, Otto Freundlich rencontre Gaston Chaissac et lui conseille de se consacrer à la
peinture. Voyant l'une de ses oeuvres, il déclare "Un maître nous est né".
Chaissac reconnaitra toujours ensuite l'importance énorme qu'aura eu Otto Freundlich et
sa compagne Jeanine Kosnick-Kloss dans sa vocation artistique, par les encouragements qui
auront été les leurs durant cette période.
Considéré comme l'un des précurseurs de l'art abstrait, Otto Freundlich voit sa
sculpture " l' homme nouveau " de 1912, présentée en première page de
couverture du catalogue réalisé par les nazis pour leur exposition itinérante en
Allemagne de 1937 sur "l'art dégénéré", et ses oeuvres, qui étaient
conservées jusqu'alors dans différentes collections, soumises à la vindicte
national-socialmiste et systématiquement détruites.
Lorsqu'éclate la guerre, Otto Freundlich est arrêté par les autorités françaises. Il
est interné puis est libéré grâce aux démarches et à l'action de Pablo
Picasso.
Il parvient à rester en France jusqu'en 1940, où il se réfugie à
Saint-Paul-de-Fenouillet dans les Pyrénées-Orientales grâce à son ami et sculpteur
René Iché.
Mais dénoncé et arrêté le 23 février 1943, il est déporté vers le Camp de
concentration de Lublin-Maidanek en Pologne. Il y est éxécuté le jour même de
son arrivée, à l'âge de soixante-cinq ans.
Musée
Géo-Charles - Echirolles
(LMDA)
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Exposition terminée
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DUNKERQUE : Lieu d'Art et d'Action Contemporaine - Centre d'Art Contemporain
" Peter Klasen - La Mémoire du
Regard "
Du 03 octobre au 13 février 2010
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Peter Klasen propose dans cette exposition un voyage "initiatique" au travers un
univers rempli de ses obsessions et de ses angoisses face à l'urbanisation du monde, et
face à l'évolution de lindustrie, à ses mécanismes, à ses rouages, à ses
engrenages, et à l'enfermement humain. Au travers ses photos et ses compositions, il
entraîne le visiteur à Los Angeles, à La Havane, et dans bien d'autres jusqu'à
Dunkerque, dans ces villes portuaires où lartiste est allé à la recherche des
usines, des machines, des engins de chantier, des architectures métalliques ou de
bétons,
Sur de grands tirages photographiques, et ses compositions retravaillées, ces
villes et ces machines se révèlent dans leurs manifestations écrasantes : à la
fois complexes et tentaculaires, bruyantes et omniprésentes, angoissantes de grisaille en
même temps qu' éclatantes de couleurs.
Peter Klasen est un
peintre de l'urbanité bétonnée et métallique, un artiste de la froide objectivité de
nos villes inhumaines, un photographe au regard réaliste dont l'objet est de témoigner
dune réalité ordinaire, inscrite dans un temps présent où les techniques, les
machines, les technologies, les industries règnent sur le monde humain de manière totale
et inflexible, comme dans un univers totalement mécanisé et dépourvu du hasard.
C'est au début des
années 80 que Peter Klasen arpente les sites industriels et portuaires, dont Dunkerque,
où il découvre les zones industrielles en marge de la ville. Ces lieux exercent sur lui
une véritable fascination qui le conduisent à visiter le monde, à la recherche de ces
lieux proches d'une certaine vision carcérale de la ville.
Il reviendra à plusieurs reprises à Dunkerque pour des photographies dans les années
1980 et 1990, puis plus récemment en 2008 et 2009, pour enregistrer, constater, et
témoigner de l'envahissement des machines et des constructions techniques dans la
construction urbaine.
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Peter Klasen
Le Mur de Berlin -1987
© P.K.
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Ainsi dans
cette exposition, les photographies sont les supports dune série dimmenses
compositions dans lesquelles, les fragments d'images de corps féminins, issues de photos
de magazines, s'imbriquent sur des arrières plans où se juxtaposent des murs d'usines,
des engins et des architectures .
" Il y a un fil conducteur dans tout mon travail, confiait-il dernièrement,
la solitude, l'angoisse. C'est ce que je ressens dans cette société qui finalement nous
rend malades. C'est en tant que peintre, avec mes images, que j'essaie de me libérer
"...
Peter Klasen prend des photographies de toutes ces zones cachées de nos villes, pour en
faire le point de départ des son travail de peintre. Il accompagne un phénomène qui est
celui de la domination grandissante de l'image ou du spectaculaire dans la vie sociale,
pour mieux nous en montrer sa perversité, et tenter d'en déjouer les pièges.
Lieu
d'Art et Action Contemporaine - Dunkerque
Voir également l'exposition "
Peter Klasen - Rétrospective : 1959 -2009 " - Le Tri Postal - Lille
( LMDA)
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Exposition
terminée |
GRENOBLE : Musée de Grenoble
"Gaston Chaissac, peintre rustique et peintre moderne "
Du 31 octobre 2009 au 31 janvier 2010
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Plus de 200 oeuvres sont rassemblées dans cette très belle exposition rétrospective en
hommage à Gaston Chaisac ( 1910 -1964 ), qui fut à la fois dessinateur, peintre,
sculpteur et poète. Elle reprend l'intitulé que l'artiste lui-même se plaisait à
employer pour qualifier sa peinture : " rustique et moderne " et mettre en
exergue
les valeurs simples d'une vie qu'il préfère à la campagne pour tenter de maîtriser ses
excés de mélancolie et de pessimisme chroniques.
Le Musée de Grenoble a pu rassembler ainsi un certain nombre de dessins inédits, à
partir des premiers travaux de l'artiste en 1936 jusqu'aux collages de papiers peints et
aux derniers totems qu'il réalise en 1964 peu avant sa disparition.
Ainsi le parcours de l'exposition met en relief les principaux thèmes de Gaston Chaissac,
au travers la chronologie qui en est présentée de l'oeuvre, dont en particulier la
série des bouquets de fleurs, les dessins-écritures, les objets, les crucifixions, les
masques aux sourires, qui apparaissent comme autant de prétextes pour railler la comédie
de la vie sociale humaine, et de dire pour lui l'enchantement de ce qu'est la vie rurale
et simple.
" Mes préférences -dit-il , vont
demblée à la peinture rustique moderne. Peintre de village, je lui reste fidèle,
trop sûr de faire fausse route si je cherchais à peindre à la façon des artistes
peintres des capitales et sous-préfectures.
Nous autres les ruraux de 1946, nous navons plus les préjugés dhier,
nous avons évolué et pouvons sans crainte faire des créations à notre idée,
insouciants de ce quen penseront les bourgeois et dautres.
Dans nos campagnes désertes, rien ninterrompt la méditation si nécessaire
avant toute création artistique, et nous ne recevons que de bien faibles échos de ce
quon peint dans les cités prestigieuses.
Quant à la vie moins intellectuelle et plus saine qui est la nôtre, elle favorise
léclosion de nos créations. Nayant nul besoin du dessin et de la palette des
autres, oubliant lunivers et travaillant sans autre souci que de progresser
dune façon continue jusquà notre mort, les nouveautés nous appartiennent,
il ny a quà ramasser " (1946).
Gaston Chaissac est né en 1910 à Avallon, dans une famille
modeste, et d'un père cordonnier, qui abandonne très tôt le foyer. Rien ne le
prédestinait à devenir artiste, peintre et écrivain. De santé précaire, sans
diplôme, il avait décidé de faire le métier de son père, et se passionnait pour le
dessin tout en rêvant un jour de devenir écrivain.
En 1936, établi à Paris il rencontre par hasard le peintre
Otto Freundlich, qui l'encourage à dessiner. Atteint d'une tuberculose, entre 1938 et
1942, il erre dans différents sanatorium, tout en affirmant son langage esthétique au
travers les gouaches et les dessins qu'il réalise durant cette période :
éléments animaux végétaux, humains s'entremêlent dans des formes imbriquées
soulignées par un contour noir et dans des couleurs vives et contrastées .
Après avoir rencontré Albert Gleizes à St Rémy de Provence, ainsi que André Lhôte,
Aimé Maeght, et le sculpteur architecte André Bloc, il s'installe à la fin de 1942
avec sa jeune femme Camille Guibert dans un village en Vendée.
C'est dans un isolement total qu'il dessine et qu'il découvre la peinture à l'huile, en
travaillant sur de multiples supports et qu'il réalise cette "peinture rustique
moderne", selon ses propres mots.
Gaston Chaissac, de 1942 à 1950 entre
dans une période de recherches intenses, enthousiasmé et stimulé par les échanges
qu'il noue avec Jean Dubuffet . Il se sent très proche
de lui avec sa conception de l'"Art Brut". Pour Jean Dubuffet, il s'agit en
effet de peindre hors de tout référent culturel ou artistique, en rupture totale avec ce
qui s'est fait en peinture jusque là.
Gaston Chaissac y voit des coïncidences avec sa propre conception d'un art délivré de
la tradition, et d'un art rural et rustique opposé à l'art citadin et intellectuel.
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images/Chaissac19.jpg
Gaston Chaissac
" Bouquet Nouveau "
1944
Huile sur papier marouflé sur contreplaqué
65 x 50 cm
© Coll. Part. - © ADAGP
images/Chaissac9.jpg
Gaston Chaissac
" Le Samouraï "
1947 Gouache sur papier marouflé
65 x 50 cm
© Coll. Part. ©
ADAGP
Gaston Chaissac en 1952
par Robert Doisneau
© Musée de l'Abbaye Sainte Croix
Les Sables d'Olonne
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Son travail est à la fois proche de
lécriture automatique par lassemblage déléments totalement divers et
en même temps proche du dessin denfant par son aspect trés coloré et naïf.
Ainsi " Le Samouraï " de 1947 ou "Deux personnages sur fond gris", de
1949, sorganisent autour de la notion de masque, qui demeure un thème
récurrent dans son oeuvre. Les visages, sont des masques colorés qui sinscrivent
dans un fond vif.
La technique du traitement par aplats des couleurs renforce limpression
dun jeu de formes et préfigure ce que sera le travail abstrait de l'artiste
dans les années qui suivront et jusqu'à son dernier jour.
Ce "
Samouraï " dit-il à Jean Dubuffet est pour lui la parfaite concrétisation de
sa manière de travailler et de voir l'art.
Sur ces idées, ils réalisent ensemble une première
exposition d' "Art Brut" chez Drouin en 1949.
Mais à partir de la fin des années 50, les points de vue des deux peintres
divergent. Dubuffet considère l'Art Brut comme une forme d'expression de caractère
spontané et inventif en marge totale des standars de l'art et ayant pour auteur des
personnes hors des milieux artistiques.
Chaissac quant à lui, a noué des contacts avec Raymond Queneau, Jean Paulhan, et
Jakovsky. Le romancier vendéen Michel Ragon est l'un des premiers critiques d'art à
prendre son oeuvre au sérieux.
Il réalise des peintures murales éphémères, utilise des assemblages de matériaux
divers sur lesquels il peint, réalise des empreintes, des graffitis, des collages à
partir de dessins d'enfants.
De temps à autres apparaissent des visages, des
masques, parmi des motifs abstraits, mais aussi des séries avec de fleurs, des animaux,
des serpents.
Cette démarche différe en ce qu'elle est moins intellectuelle que celle de
Dubuffet : des objets de rebuts, des déchets, des pierres sont les supports de ses
oeuvres qui ne reste pas cantonnées dans le support ou le format de la toile.
Gaston Chaissac parvient à exposer une nouvelle fois en 1961 à la Galerie Iris Clerc,
protectrice des "Nouveaux Réalistes", laquelle trouve dans ses assemblages
d'objets et dans ses cailloux peints un lien de parenté avec sa perception d'un art
nouveau
Dans les années qui suivent, jusqu'à sa mort en 1964 à La
Roche-sur-Yon, Chaissac se consacrear à la réalisation de collages de papier de
tapisseries découpés en de vastes compositions avec ou sans personnages.
Mais il faudra attendre dix ans pour que le Musée National d'Art Moderne organise
enfin en en 1973 une première exposition de ses oeuvres et qu'il soit reconnu pour un
artiste à part entière.
Musée
de Grenoble
Voir Dossier Gaston
Chaissac
( LMDA)
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exposition
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exposition
Musée de
la Marine
Paris
Mathurin Méheut
Du 27 février au 30
juin 2013
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cinéma
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cinéma
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théâtre
Voyage
au bout de la nuit
d'après
Louis- Ferdinand Céline
Mise en scène Françoise Petit
avec
Jean-François Balmer
Théâtre de l'Oeuvre 55, Rue de Clichy Paris - 75009
Jusqu'au 24 mars 2013
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